Textes : Actes 8, v. 26 à 40 Psaume 8 Proverbes 8, v. 22 à 31 Romains 5, v. 1 à 5 Jean 16, v. 12 à 15 Christophe VerreyTélécharger le document au complet

 

Textes : Actes 8, v. 26 à 40 Psaume 8 Proverbes 8, v. 22 à 31 Romains 5, v. 1 à 5 Jean 16, v. 12 à 15 Christophe VerreyTélécharger le document au complet

Jésus annonce le Paraclet Nous voici donc encore une fois devant une manifestation du Saint Esprit: « Le Paraclet, l’Esprit-Saint que le père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et vous fera ressouvenir de tout ce que je vous ai dit »(14/26).

  • L’Évangile de Jean ne se contente pas de parler du Saint-Esprit. Il le désigne sous deux expressions différentes: « le Paraclet » et « l’Esprit de Vérité « .

Le Paraclet : Dans la culture grecque, ce mot désignait le citoyen, connu pour son art oratoire, que l’on appelait pour plaider la cause d’un autre citoyen au cours d’un procès. On peut donc le traduire par son équivalent actuel en droit civil, l’Avocat qui va plaider la cause de Jésus dans le procès qui lui est dressé par le Monde. Et Jésus sait déjà quelles preuves accablantes de la culpabilité du monde il va pouvoir apporter : « il confondra le monde…le prince de ce monde a été jugé». Comme vous le voyez, l’affaire est déjà jugée par avance par le Juge Suprême, Dieu, et le procès qui va avoir lieu n’est déjà plus qu’une triste parodie de justice, les hommes contre Jésus. L’utilisation du vocabulaire juridique ne vient pas tant de l’esprit légaliste des juifs que du contexte de persécutions dans lequel Jean écrit. « On vous exclura des synagogues. Bien plus, l’heure vient où celui qui vous fera périr croira présenter un sacrifice à Dieu »(v.2):cet évangile, tout comme l’Apocalypse, est un écrit de combat contre le découragement, face à la synagogue d’abord qui commence la persécution, puis face au pouvoir romain qui l’accentue, avec de nombreux procès à la clé. Procès dans lesquels la condamnation des futurs martyrs de la foi ne fera que confirmer la glorification de Jésus.L’Esprit de Vérité: ce terme-là, pense les exégètes, a dû apparaître ultérieurement dans la rédaction, pour préciser la pensée johannique par rapport à des courants gnostiques, dont l’influence se faisait sans doute sentir dans sa communauté. De façon étonnante, il utilise le vocabulaire des gnostiques pour le traduire en termes chrétiens plus orthodoxes. Je m’explique:- la gnose (= connaissance) est un courant qui est apparu dans le judaïsme dans la foulée du messianisme, au temps de Jésus. Apparenté à la Kabbale, c’est une pensée philosophique très marquée par l’hellénisme, située comme le christianisme au carrefour de deux mondes, grec et hébreu. Pas étonnant qu’un courant gnostique chrétien ait vu le jour dés la fin du 1°siècle! (Ces idées sont développées dans le judaïsme par « Le Testament des 12 Patriarches » et dans le christianisme par le « Pasteur » d’Hermas).- Le principe de base est déduit du dualisme platonicien entre le corps (soma) et l’âme (pneuma), celle-ci étant une parcelle de divin enfermée dans celui-là pendant son passage dans ce monde. De plus, le monde que nous connaissons est totalement corrompu: il n’a pas été créé par Dieu qui, Lui, est totalement pur; il a été créé par le Démiurge, un être inférieur à Dieu, proche du Démon, qui a entraîné dans sa chute l’ensemble du monde créé. Jean christianise vigoureusement ce vocabulaire. En mettant Jésus, le Messie attendu par la tradition juive, au centre de tout système théologique : « Il me glorifiera car il recevra de ce qui est à moi « . Ainsi toute connaissance théologique aboutit à Jésus, et à la foi chrétienne, sans tomber dans le piège gnostique. Ainsi, dans notre texte, s’il distingue parfaitement les deux personnes de notre Trinité, «si je ne pars pas, le Paraclet ne viendra pas à vous » (v.7) l’Esprit n’est nullement indépendant de Jésus. Il dépend même étroitement de lui: «il ne parlera pas de son propre chef, mais il dira ce qu’il entendra » (v.13), tout comme Jésus dépend étroitement du Père: «les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même! Au contraire, c’est le Père qui, demeurant en moi, accomplit ses propres œuvres. Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi » (Jn 14/10). [Mais N.B. 14/20 : « je suis en mon Père et vous êtes en moi et moi en vous »] Il n’y a plus aucune incertitude quant au rôle exact du Saint-Esprit: il rend témoignage à Jésus, un point c’est tout.

  • Le Saint-Esprit, inspirateur du croyant :

Le Saint-Esprit, chez Jean, est la puissance qui donne force à la Parole de Jésus, à tout son enseignement, discours et actes, mais aussi à son sacrifice sur la croix et aux promesses de pardon et de résurrection qui y sont attachées. On pouvait écouter Jésus et ne pas l’entendre, voir ses miracles et les nier. Mais l’Esprit de Vérité, l’Esprit-Saint, est celui qui va donner tout son sens à l’Evangile de Jésus dans le cœur du croyant. Au-delà d’une démarche de connaissance, de compréhension intellectuelle, le Saint-Esprit est le moyen nouveau que Dieu se donne pour annoncer son message d’amour à l’humanité, message identique à celui que Jésus a délivré.Ainsi, il n’y a pas de mystère dans le Saint-Esprit pour le chrétien, et le chrétien qui connait Jésus ne peut rien en apprendre de plus, sinon en consolidant cette connaissance par la foi. On peut donc dire qu’il est l’inspiration de l’âme croyante, dont l’expiration est la prière… Vous voyez donc encore une fois qu’il est difficile de dire avec des mots ce qu’est le Saint-Esprit. Avec Jean, tout au plus, nous avons pu voir ce qu’il n’était pas.Néanmoins, retenons quelques critères utiles de cette recherche:- d’une part l’étroite dépendance entre Jésus et le Saint-Esprit, entre Jésus et Dieu, malgré des identités distinctes: c’est ce qu’essaye de définir notre dogme de la Trinité, dés les origines du christianisme. Toute tentative de nous proposer un Saint-Esprit qui ne nous renvoie pas à Jésus-Christ doit donc être rejeté comme non conforme à l’Écriture. Notamment lorsqu’on cherche à vous démontrer que le St-Esprit n’est autre que la Sagesse des anciens, conservée soi-disant intacte grâce aux traditions ésotériques, comme la Kabbale ou les alchimistes du Moyen-âge… À moins que cette Sagesse, comme celle du livre des Proverbes, ne soit étroitement dépendante du Dieu d’Israël ,donc de la Torah: les Pères de l’Église se sont empressés d’y reconnaître l’Esprit-Saint, donc Jésus lui-même (raison pour laquelle ce texte nous est donné aujourd’hui) C’est dans la droite ligne de l’entreprise menée par Jean.- Également son rôle d’inspirateur du chrétien, qui est si important pour nous autres protestants, puisque c’est en s’appuyant sur « le témoignage intérieur du Saint-Esprit » et son autorité que les réformateurs ont contesté le droit de l’Église à imposer une seule interprétation de la Bible (Magister de l’Église). Il est en quelque sorte l’outil privilégié de communication entre la Trinité et nous, et pour cela vénérable à l’égal du Père et du Fils. D’où l’importance de reconnaître son rôle dans la vie de la foi.- d’autre part son rôle prophétique: «il vous communiquera tout ce qui doit venir», rôle traditionnel pour l’Ancien Testament de l’Esprit de Dieu. Dans Jean, semble-t-il, c’est la dimension eschatologique qui est ici soulignée: l’Esprit donne au croyant de croire pleinement à l’accomplissement de la fin des temps, avec la joie qu’elle engendre, puisque Jésus reviendra d’auprès de son Père pour annoncer « ouvertement ce qui concerne le Père »(v.25), et qu’alors nous n’aurons plus aucune incertitude en matière de foi. C’est cette joie, de la fin des temps de l’épreuve pour les chrétiens, qui illumine prophétiquement le temps présent, et doit permettre de surmonter toutes les épreuves. Dans ce sens-là, ne dédaignons pas l’Esprit de prophétie lorsqu’il se manifeste, pourvu bien sûr que cela soit, comme disait Paul, «pour l’édification de la communauté», pour l’encourager dans sa foi et non pour y jeter le trouble. Et ne confondons pas non plus prophétie et prédictions! En conclusion, je ne peux que dire ceci: nous n’avons aucune raison de nous méfier du Saint-Esprit, ni de l’escamoter. Même si nous n’aimons pas beaucoup de nos jours nous sentir dépasser par l’émotionnel, en digne fils des Lumières, et même si la tradition protestante a préféré privilégier les manifestations les plus calmes de l’Esprit, nous devons néanmoins écouter ce que l’Esprit dit aujourd’hui aux Églises, tant est que c’est bien lui qui s’exprime à travers nombre de personnes qui s’en réclament aujourd’hui prophétiquement. Après tout, notre Église n’est pas si parfaite que le Seigneur n’ait plus rien de nouveau à lui dire! Par contre, méfions-nous effectivement des contrefaçons, et demandons à l’Esprit de nous donner le discernement nécessaire devant nos contemporains.Proposition de prédication Pourquoi ce jour est-il différent des autres jours ?Parce que c’est dimanche, un jour pour Dieu. Et parce que nous sommes ensemble. En fait, chaque jour est différent des autres jours ! Heureusement ! C’est ainsi que Dieu l’a voulu, pour éviter une trop grande monotonie, mais aussi pour que chaque jour offre un autre possible que la veille. C’est cela qui fait du futur un possible à imaginer, à créer, à habiter par la pensée, et l’homme est ainsi capable de participer à sa construction, chacun à sa mesure. Le dimanche est un jour pour Dieu. Lorsque Dieu a créé le monde, (avec à ses côtés la Sagesse comme architecte, nous dit Prov.) il le créa en 6 jours, selon la Tradition hébraïque qui suivait ainsi un rythme lunaire. Le septième jour, nous dit la Genèse, il se reposa. Les rabbins traduisent. « il cessa ». Voilà pourquoi le shabbat est respecté, le samedi chez les juifs, le dimanche chez les chrétiens. Pourquoi le dimanche et non le samedi ? Parce que Jésus, mort un vendredi soir, est ressuscité un dimanche : la Semaine Sainte nous le rappelle tous les ans. Mais ce que dit aussi la Tradition juive, c’est que le 7ème jour du début de la création ne s’est pas arrêté : nous vivons encore le 7ème jour, dans l’attente du 8ème jour, le jour de Dieu, qui sera aussi le jour du Jugement, la Fin du Monde, de cette Création en tout cas. Et si donc Dieu se repose, c’est bien sur nous qu’il se repose ! Si Dieu s’est retiré une fois la Création mise sur pieds, c’est pour pouvoir laisser de la place à la création humaine, à l’industrie humaine, au travail humain. Dieu a laissé le monde en friche, pour laisser à l’homme le soin de le façonner, pour l’amener à sa perfection… Que préférez-vous manger : un épi de blé, ou un gâteau ? Même au jardin d’Éden, il est dit que «Le Seigneur Dieu prit l’homme et l’établit dans le jardin… pour le cultiver et le garder (Genèse 2:15)». L’homme a la libre responsabilité de la Création ! ce n’est pas sans conséquences ! Le dimanche, comme le Shabbat, nous est donc donné pour nous reposer nous aussi de ce travail qui est le nôtre. C’est-à-dire pour nous en libérer, pour prendre du champ par rapport à lui, nous en extraire pour mieux le concevoir, pour mieux y penser. Libérés de nos obligations sociales, et nous le voyons aujourd’hui par nos places côte-à-côte sur les mêmes bancs, mais c’est vrai aussi dans les loisirs, nous redevenons égaux l’espace de ce repos. Il n’y en a qu’un seul qui travaille ici, c’est moi !… et le père Desmaris… (Plus tous ceux que nous ne voyons pas, qui assurent l’ordre et la sécurité au prix d’un repos décalé dans le temps). Enfin, par le ressourcement qu’il autorise, ce jour de repos nous permet de retrouver notre dignité et notre unité. Nous sommes normalement notre seul maître, et nous n’acceptons d’obligations, comme de participer à une cérémonie religieuse, un jumelage, une course quelconque ou une manifestation sportive, que dans la mesure où cela nous délasse des obligations de la semaine. Nous sommes libres alors de n’appartenir qu’à notre seul maître, de vivre ce jour particulier pour Dieu, si du moins notre famille nous y autorise. Voyez-vous toute l’importance de bien vivre ce dimanche, et de quoi l’on prive ceux qui doivent travailler le dimanche ? Je n’invoque pas pour autant un caractère sacré à ce jour, comme les juifs l’ont fait pour le Shabbat, mais je trouve nécessaire de bien y réfléchir de temps à autres. Ce n’est pas pour autant que Dieu nous abandonne ! Au contraire, toute la Bible nous montre qu’il est un Dieu qui intervient sans cesse dans notre histoire, celle des peuples comme celle des personnes. La plus décisive de ces interventions étant, pour nous, son incarnation en Jésus-Christ (ne confondez pas avec la réincarnation, qui n’a rien à voir. L’Église appelle incarnation la naissance de Dieu par l’intermédiaire de la vierge Marie). Jésus fait ici comme Dieu : il se retire. Dans l’évangile de Jean, ce texte se situe juste avant la Passion, dans un grand discours de Jésus pour préparer ses disciples à ce qui va suivre, sa mort, sa résurrection, son départ pour les cieux. En laissant alors toutes latitudes aux disciples pour témoigner de ce qu’ils auront vu et cru, il s’efforce néanmoins de les rassurer en leur parlant du Saint-Esprit qui va venir après lui. « Cependant, dit-il, je vous dis la vérité: il est préférable pour vous que je parte; en effet, si je ne pars pas, celui qui doit vous venir en aide ne viendra pas à vous. Mais si je pars, je vous l’enverrai. Et quand il viendra, il prouvera aux gens de ce monde leur erreur… » (v.7 & 8) D’où l’importance pour nous de ce Saint-Esprit, troisième personnage de la Trinité, dont les mouvements de Réveil au 19°s. et charismatiques au 20°s. nous ont rappelé fortement la présence agissante. Saint-Esprit dont la présence nous donne à notre courage de témoigner de notre foi devant le reste du monde. Saint-Esprit qui manifeste comme en creux la réalité de l’absence du Christ, donc de sa présence ailleurs, auprès de Père, et par l’intermédiaire duquel il se manifeste à nous, en nos cœurs. Saint-Esprit qui nous met au cœur l’assurance de la promesse du Christ, qui nous dit que Dieu nous aime, qu’il ne nous condamne pas si nous croyons à ces promesses, et nous promet la Vie éternelle dans son Royaume, comme ses héritiers et ses fils. C’est de lui que l’évangile de Jean nous dit : « Quand viendra l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité (v.3) ». Le Saint-Esprit, c’est une idée en nous qui nous guide et nous conduit pourvu que nous sachions l’entendre, pourvu que nous sachions nous confier en lui dans la prière et la confiance. Elle n’est pas évidente, notre péché nous conduit parfois à la confondre avec notre propre désir, certains l’appellent « la voix de la conscience », mais bien des chrétiens peuvent témoigner qu’elle est belle et bien là, qu’elle existe en-dehors de nous et vient à nous lorsque nous nous confions à Dieu dans la prière et l’écoute de la Parole. Grâce à l’Esprit, nous ne sommes pas seuls pour œuvrer dans ce monde aujourd’hui. Vous l’avez donc compris, je l’espère : si nous sommes ici tous ensemble en ce dimanche, c’est parce que le Saint-Esprit nous a rassemblé dans la communion avec le Père et le Fils. Tous tant que nous sommes, si divers que nous soyons. Nous sommes ici des hommes et des femmes de tous âges, (de différentes ethnies ?) de toutes conditions sociales, … d’opinions politiques -ou sportives- diverses, et pourtant nous sommes mystérieusement unis par le Saint-Esprit qui souffle sur nous, qui efface nos barrières pour nous ouvrir les uns aux autres dans l’amour, pour former le corps du Christ sur terre. Et voilà le nouveau mystère qui se dévoile à nous : par le Saint-Esprit, le Christ nous fait être lui-même présent sur cette terre. Profitons bien alors de ce dimanche pour réfléchir à la manière dont nous accomplissons en nous-même l’œuvre du Christ sur cette terre, par notre foi. Au-delà de cette fraternité toute humaine qui lie depuis si longtemps Bottens et Guéreins, en priant et célébrant ensemble, réjouissons-nous d’accéder à une communion bien plus grande, celle des enfants de Dieu. AMEN(la partie sur le Shabbat est inspirée de « à Bible ouverte » tome 1, J.Eisenberg et A. Abecassis, spiritualités vivantes, ALBIN MICHEL, Paris 1991, p. 178ss)Liturgie et chants : tout ce qui existe sur Pentecôte est bon !

  • Illumination :

Seigneur notre Dieu,Chaque jour par ta Parole, tu nous redis ton amour et tu nous traces le chemin de la vie. Nous te rendons grâce et nous te prions: Renouvelle en nous le don de ton Esprit! Que par lui, ta Parole devienne lumière sur nos sentiers et nous guide;Que par lui, nos vies brûlent d’amour pour les autres; Que par lui, notre foi devienne ardente;Que par lui, notre prière, notre louange, notre vie toute entière devienne un feu de joie qui réchauffe les cœurs des hommes et chante dans la nuit du monde, l’amour qui vient de toi! Amen.Alice Sodi-Duport

  • Louange : pourquoi ne pas utiliser les paroles d’un chant ?

Viens, Esprit de sainteté,Viens, Esprit de feu, Viens nous embraser !Viens, Esprit du Père, sois la lumière !Fais jaillir des cieux ta splendeur de gloire !Témoin véridique, tu nous entraîne à proclamer : Christ est ressuscité !Esprit d’allégresse, joie de l’Église,Affermis nos cœurs et guéris nos corps !Fais-nous reconnaître l’amour du PèreEt révèle-nous la face du Christ.Feu qui illumine, Souffle de vie,Par toi resplendit la croix du Seigneur

  • Intercession

Père, l’Esprit de Pentecôte nous permet de nous comprendre, de vivre ensemble, malgré les cassures, les violences, les éclatements de notre temps. Merci pour les partages, les solidarités, les temps de communion vécus dans ce monde. Nous te confions particulièrement aujourd’hui dans notre communauté…Nous te confions ceux qui se sentent exclus, isolés, abandonnés. Donne-leur de discerner ta présence et ta lumière et d’en découvrir les signes chez leurs prochains. Aide-nous à savoir faire le premier pas et à accompagner ceux que nous croisons. Donne-nous d’être inventifs et coura­geux pour construire dans notre monde des lieux de justice, de compréhension, d’entraide. Aide-nous à soutenir les œuvres de notre Église : DM, PPP, EPER.Convertis ton Église afin qu’elle soit, au-delà des frontières et des différences, une communauté de coresponsables. Que ton Esprit nous convertisse, chacun et ensemble, vers la communion de ton Royaume. Qu’il nous transfigure et nous illumine afin que nous puissions manifester la bonté de ta présence dans notre aujourd’hui. Enfin, que ton Esprit, qui monte vers toi et « intercède pour nous en gémissements inexprimables »porte notre prière commune : Notre Père…Amen.Geneviève Chevalley

Textes : Actes 8, v. 26 à 40 Psaume 8 Proverbes 8, v. 22 à 31 Romains 5, v. 1 à 5 Jean 16, v. 12 à 15 Pasteur Christophe VerreyTélécharger le document au complet

Jésus annonce le Paraclet Nous voici donc encore une fois devant une manifestation du Saint Esprit: « Le Paraclet, l’Esprit-Saint que le père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et vous fera ressouvenir de tout ce que je vous ai dit »(14/26).

  • L’Évangile de Jean ne se contente pas de parler du Saint-Esprit. Il le désigne sous deux expressions différentes: « le Paraclet » et « l’Esprit de Vérité « .

Le Paraclet : Dans la culture grecque, ce mot désignait le citoyen, connu pour son art oratoire, que l’on appelait pour plaider la cause d’un autre citoyen au cours d’un procès. On peut donc le traduire par son équivalent actuel en droit civil, l’Avocat qui va plaider la cause de Jésus dans le procès qui lui est dressé par le Monde. Et Jésus sait déjà quelles preuves accablantes de la culpabilité du monde il va pouvoir apporter : « il confondra le monde…le prince de ce monde a été jugé». Comme vous le voyez, l’affaire est déjà jugée par avance par le Juge Suprême, Dieu, et le procès qui va avoir lieu n’est déjà plus qu’une triste parodie de justice, les hommes contre Jésus. L’utilisation du vocabulaire juridique ne vient pas tant de l’esprit légaliste des juifs que du contexte de persécutions dans lequel Jean écrit. « On vous exclura des synagogues. Bien plus, l’heure vient où celui qui vous fera périr croira présenter un sacrifice à Dieu »(v.2):cet évangile, tout comme l’Apocalypse, est un écrit de combat contre le découragement, face à la synagogue d’abord qui commence la persécution, puis face au pouvoir romain qui l’accentue, avec de nombreux procès à la clé. Procès dans lesquels la condamnation des futurs martyrs de la foi ne fera que confirmer la glorification de Jésus.L’Esprit de Vérité: ce terme-là, pense les exégètes, a dû apparaître ultérieurement dans la rédaction, pour préciser la pensée johannique par rapport à des courants gnostiques, dont l’influence se faisait sans doute sentir dans sa communauté. De façon étonnante, il utilise le vocabulaire des gnostiques pour le traduire en termes chrétiens plus orthodoxes. Je m’explique:- la gnose (= connaissance) est un courant qui est apparu dans le judaïsme dans la foulée du messianisme, au temps de Jésus. Apparenté à la Kabbale, c’est une pensée philosophique très marquée par l’hellénisme, située comme le christianisme au carrefour de deux mondes, grec et hébreu. Pas étonnant qu’un courant gnostique chrétien ait vu le jour dés la fin du 1°siècle! (Ces idées sont développées dans le judaïsme par « Le Testament des 12 Patriarches » et dans le christianisme par le « Pasteur » d’Hermas).- Le principe de base est déduit du dualisme platonicien entre le corps (soma) et l’âme (pneuma), celle-ci étant une parcelle de divin enfermée dans celui-là pendant son passage dans ce monde. De plus, le monde que nous connaissons est totalement corrompu: il n’a pas été créé par Dieu qui, Lui, est totalement pur; il a été créé par le Démiurge, un être inférieur à Dieu, proche du Démon, qui a entraîné dans sa chute l’ensemble du monde créé. Jean christianise vigoureusement ce vocabulaire. En mettant Jésus, le Messie attendu par la tradition juive, au centre de tout système théologique : « Il me glorifiera car il recevra de ce qui est à moi « . Ainsi toute connaissance théologique aboutit à Jésus, et à la foi chrétienne, sans tomber dans le piège gnostique. Ainsi, dans notre texte, s’il distingue parfaitement les deux personnes de notre Trinité, «si je ne pars pas, le Paraclet ne viendra pas à vous » (v.7) l’Esprit n’est nullement indépendant de Jésus. Il dépend même étroitement de lui: «il ne parlera pas de son propre chef, mais il dira ce qu’il entendra » (v.13), tout comme Jésus dépend étroitement du Père: «les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même! Au contraire, c’est le Père qui, demeurant en moi, accomplit ses propres œuvres. Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi » (Jn 14/10). [Mais N.B. 14/20 : « je suis en mon Père et vous êtes en moi et moi en vous »] Il n’y a plus aucune incertitude quant au rôle exact du Saint-Esprit: il rend témoignage à Jésus, un point c’est tout.

  • Le Saint-Esprit, inspirateur du croyant :

Le Saint-Esprit, chez Jean, est la puissance qui donne force à la Parole de Jésus, à tout son enseignement, discours et actes, mais aussi à son sacrifice sur la croix et aux promesses de pardon et de résurrection qui y sont attachées. On pouvait écouter Jésus et ne pas l’entendre, voir ses miracles et les nier. Mais l’Esprit de Vérité, l’Esprit-Saint, est celui qui va donner tout son sens à l’Evangile de Jésus dans le cœur du croyant. Au-delà d’une démarche de connaissance, de compréhension intellectuelle, le Saint-Esprit est le moyen nouveau que Dieu se donne pour annoncer son message d’amour à l’humanité, message identique à celui que Jésus a délivré.Ainsi, il n’y a pas de mystère dans le Saint-Esprit pour le chrétien, et le chrétien qui connait Jésus ne peut rien en apprendre de plus, sinon en consolidant cette connaissance par la foi. On peut donc dire qu’il est l’inspiration de l’âme croyante, dont l’expiration est la prière… Vous voyez donc encore une fois qu’il est difficile de dire avec des mots ce qu’est le Saint-Esprit. Avec Jean, tout au plus, nous avons pu voir ce qu’il n’était pas.Néanmoins, retenons quelques critères utiles de cette recherche:- d’une part l’étroite dépendance entre Jésus et le Saint-Esprit, entre Jésus et Dieu, malgré des identités distinctes: c’est ce qu’essaye de définir notre dogme de la Trinité, dés les origines du christianisme. Toute tentative de nous proposer un Saint-Esprit qui ne nous renvoie pas à Jésus-Christ doit donc être rejeté comme non conforme à l’Écriture. Notamment lorsqu’on cherche à vous démontrer que le St-Esprit n’est autre que la Sagesse des anciens, conservée soi-disant intacte grâce aux traditions ésotériques, comme la Kabbale ou les alchimistes du Moyen-âge… À moins que cette Sagesse, comme celle du livre des Proverbes, ne soit étroitement dépendante du Dieu d’Israël ,donc de la Torah: les Pères de l’Église se sont empressés d’y reconnaître l’Esprit-Saint, donc Jésus lui-même (raison pour laquelle ce texte nous est donné aujourd’hui) C’est dans la droite ligne de l’entreprise menée par Jean.- Également son rôle d’inspirateur du chrétien, qui est si important pour nous autres protestants, puisque c’est en s’appuyant sur « le témoignage intérieur du Saint-Esprit » et son autorité que les réformateurs ont contesté le droit de l’Église à imposer une seule interprétation de la Bible (Magister de l’Église). Il est en quelque sorte l’outil privilégié de communication entre la Trinité et nous, et pour cela vénérable à l’égal du Père et du Fils. D’où l’importance de reconnaître son rôle dans la vie de la foi.- d’autre part son rôle prophétique: «il vous communiquera tout ce qui doit venir», rôle traditionnel pour l’Ancien Testament de l’Esprit de Dieu. Dans Jean, semble-t-il, c’est la dimension eschatologique qui est ici soulignée: l’Esprit donne au croyant de croire pleinement à l’accomplissement de la fin des temps, avec la joie qu’elle engendre, puisque Jésus reviendra d’auprès de son Père pour annoncer « ouvertement ce qui concerne le Père »(v.25), et qu’alors nous n’aurons plus aucune incertitude en matière de foi. C’est cette joie, de la fin des temps de l’épreuve pour les chrétiens, qui illumine prophétiquement le temps présent, et doit permettre de surmonter toutes les épreuves. Dans ce sens-là, ne dédaignons pas l’Esprit de prophétie lorsqu’il se manifeste, pourvu bien sûr que cela soit, comme disait Paul, «pour l’édification de la communauté», pour l’encourager dans sa foi et non pour y jeter le trouble. Et ne confondons pas non plus prophétie et prédictions! En conclusion, je ne peux que dire ceci: nous n’avons aucune raison de nous méfier du Saint-Esprit, ni de l’escamoter. Même si nous n’aimons pas beaucoup de nos jours nous sentir dépasser par l’émotionnel, en digne fils des Lumières, et même si la tradition protestante a préféré privilégier les manifestations les plus calmes de l’Esprit, nous devons néanmoins écouter ce que l’Esprit dit aujourd’hui aux Églises, tant est que c’est bien lui qui s’exprime à travers nombre de personnes qui s’en réclament aujourd’hui prophétiquement. Après tout, notre Église n’est pas si parfaite que le Seigneur n’ait plus rien de nouveau à lui dire! Par contre, méfions-nous effectivement des contrefaçons, et demandons à l’Esprit de nous donner le discernement nécessaire devant nos contemporains.Proposition de prédication Pourquoi ce jour est-il différent des autres jours ?Parce que c’est dimanche, un jour pour Dieu. Et parce que nous sommes ensemble. En fait, chaque jour est différent des autres jours ! Heureusement ! C’est ainsi que Dieu l’a voulu, pour éviter une trop grande monotonie, mais aussi pour que chaque jour offre un autre possible que la veille. C’est cela qui fait du futur un possible à imaginer, à créer, à habiter par la pensée, et l’homme est ainsi capable de participer à sa construction, chacun à sa mesure. Le dimanche est un jour pour Dieu. Lorsque Dieu a créé le monde, (avec à ses côtés la Sagesse comme architecte, nous dit Prov.) il le créa en 6 jours, selon la Tradition hébraïque qui suivait ainsi un rythme lunaire. Le septième jour, nous dit la Genèse, il se reposa. Les rabbins traduisent. « il cessa ». Voilà pourquoi le shabbat est respecté, le samedi chez les juifs, le dimanche chez les chrétiens. Pourquoi le dimanche et non le samedi ? Parce que Jésus, mort un vendredi soir, est ressuscité un dimanche : la Semaine Sainte nous le rappelle tous les ans. Mais ce que dit aussi la Tradition juive, c’est que le 7ème jour du début de la création ne s’est pas arrêté : nous vivons encore le 7ème jour, dans l’attente du 8ème jour, le jour de Dieu, qui sera aussi le jour du Jugement, la Fin du Monde, de cette Création en tout cas. Et si donc Dieu se repose, c’est bien sur nous qu’il se repose ! Si Dieu s’est retiré une fois la Création mise sur pieds, c’est pour pouvoir laisser de la place à la création humaine, à l’industrie humaine, au travail humain. Dieu a laissé le monde en friche, pour laisser à l’homme le soin de le façonner, pour l’amener à sa perfection… Que préférez-vous manger : un épi de blé, ou un gâteau ? Même au jardin d’Éden, il est dit que «Le Seigneur Dieu prit l’homme et l’établit dans le jardin… pour le cultiver et le garder (Genèse 2:15)». L’homme a la libre responsabilité de la Création ! ce n’est pas sans conséquences ! Le dimanche, comme le Shabbat, nous est donc donné pour nous reposer nous aussi de ce travail qui est le nôtre. C’est-à-dire pour nous en libérer, pour prendre du champ par rapport à lui, nous en extraire pour mieux le concevoir, pour mieux y penser. Libérés de nos obligations sociales, et nous le voyons aujourd’hui par nos places côte-à-côte sur les mêmes bancs, mais c’est vrai aussi dans les loisirs, nous redevenons égaux l’espace de ce repos. Il n’y en a qu’un seul qui travaille ici, c’est moi !… et le père Desmaris… (Plus tous ceux que nous ne voyons pas, qui assurent l’ordre et la sécurité au prix d’un repos décalé dans le temps). Enfin, par le ressourcement qu’il autorise, ce jour de repos nous permet de retrouver notre dignité et notre unité. Nous sommes normalement notre seul maître, et nous n’acceptons d’obligations, comme de participer à une cérémonie religieuse, un jumelage, une course quelconque ou une manifestation sportive, que dans la mesure où cela nous délasse des obligations de la semaine. Nous sommes libres alors de n’appartenir qu’à notre seul maître, de vivre ce jour particulier pour Dieu, si du moins notre famille nous y autorise. Voyez-vous toute l’importance de bien vivre ce dimanche, et de quoi l’on prive ceux qui doivent travailler le dimanche ? Je n’invoque pas pour autant un caractère sacré à ce jour, comme les juifs l’ont fait pour le Shabbat, mais je trouve nécessaire de bien y réfléchir de temps à autres. Ce n’est pas pour autant que Dieu nous abandonne ! Au contraire, toute la Bible nous montre qu’il est un Dieu qui intervient sans cesse dans notre histoire, celle des peuples comme celle des personnes. La plus décisive de ces interventions étant, pour nous, son incarnation en Jésus-Christ (ne confondez pas avec la réincarnation, qui n’a rien à voir. L’Église appelle incarnation la naissance de Dieu par l’intermédiaire de la vierge Marie). Jésus fait ici comme Dieu : il se retire. Dans l’évangile de Jean, ce texte se situe juste avant la Passion, dans un grand discours de Jésus pour préparer ses disciples à ce qui va suivre, sa mort, sa résurrection, son départ pour les cieux. En laissant alors toutes latitudes aux disciples pour témoigner de ce qu’ils auront vu et cru, il s’efforce néanmoins de les rassurer en leur parlant du Saint-Esprit qui va venir après lui. « Cependant, dit-il, je vous dis la vérité: il est préférable pour vous que je parte; en effet, si je ne pars pas, celui qui doit vous venir en aide ne viendra pas à vous. Mais si je pars, je vous l’enverrai. Et quand il viendra, il prouvera aux gens de ce monde leur erreur… » (v.7 & 8) D’où l’importance pour nous de ce Saint-Esprit, troisième personnage de la Trinité, dont les mouvements de Réveil au 19°s. et charismatiques au 20°s. nous ont rappelé fortement la présence agissante. Saint-Esprit dont la présence nous donne à notre courage de témoigner de notre foi devant le reste du monde. Saint-Esprit qui manifeste comme en creux la réalité de l’absence du Christ, donc de sa présence ailleurs, auprès de Père, et par l’intermédiaire duquel il se manifeste à nous, en nos cœurs. Saint-Esprit qui nous met au cœur l’assurance de la promesse du Christ, qui nous dit que Dieu nous aime, qu’il ne nous condamne pas si nous croyons à ces promesses, et nous promet la Vie éternelle dans son Royaume, comme ses héritiers et ses fils. C’est de lui que l’évangile de Jean nous dit : « Quand viendra l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité (v.3) ». Le Saint-Esprit, c’est une idée en nous qui nous guide et nous conduit pourvu que nous sachions l’entendre, pourvu que nous sachions nous confier en lui dans la prière et la confiance. Elle n’est pas évidente, notre péché nous conduit parfois à la confondre avec notre propre désir, certains l’appellent « la voix de la conscience », mais bien des chrétiens peuvent témoigner qu’elle est belle et bien là, qu’elle existe en-dehors de nous et vient à nous lorsque nous nous confions à Dieu dans la prière et l’écoute de la Parole. Grâce à l’Esprit, nous ne sommes pas seuls pour œuvrer dans ce monde aujourd’hui. Vous l’avez donc compris, je l’espère : si nous sommes ici tous ensemble en ce dimanche, c’est parce que le Saint-Esprit nous a rassemblé dans la communion avec le Père et le Fils. Tous tant que nous sommes, si divers que nous soyons. Nous sommes ici des hommes et des femmes de tous âges, (de différentes ethnies ?) de toutes conditions sociales, … d’opinions politiques -ou sportives- diverses, et pourtant nous sommes mystérieusement unis par le Saint-Esprit qui souffle sur nous, qui efface nos barrières pour nous ouvrir les uns aux autres dans l’amour, pour former le corps du Christ sur terre. Et voilà le nouveau mystère qui se dévoile à nous : par le Saint-Esprit, le Christ nous fait être lui-même présent sur cette terre. Profitons bien alors de ce dimanche pour réfléchir à la manière dont nous accomplissons en nous-même l’œuvre du Christ sur cette terre, par notre foi. Au-delà de cette fraternité toute humaine qui lie depuis si longtemps Bottens et Guéreins, en priant et célébrant ensemble, réjouissons-nous d’accéder à une communion bien plus grande, celle des enfants de Dieu. AMEN(la partie sur le Shabbat est inspirée de « à Bible ouverte » tome 1, J.Eisenberg et A. Abecassis, spiritualités vivantes, ALBIN MICHEL, Paris 1991, p. 178ss)Liturgie et chants : tout ce qui existe sur Pentecôte est bon !

  • Illumination :

Seigneur notre Dieu,Chaque jour par ta Parole, tu nous redis ton amour et tu nous traces le chemin de la vie. Nous te rendons grâce et nous te prions: Renouvelle en nous le don de ton Esprit! Que par lui, ta Parole devienne lumière sur nos sentiers et nous guide;Que par lui, nos vies brûlent d’amour pour les autres; Que par lui, notre foi devienne ardente;Que par lui, notre prière, notre louange, notre vie toute entière devienne un feu de joie qui réchauffe les cœurs des hommes et chante dans la nuit du monde, l’amour qui vient de toi! Amen.Alice Sodi-Duport

  • Louange : pourquoi ne pas utiliser les paroles d’un chant ?

Viens, Esprit de sainteté,Viens, Esprit de feu, Viens nous embraser !Viens, Esprit du Père, sois la lumière !Fais jaillir des cieux ta splendeur de gloire !Témoin véridique, tu nous entraîne à proclamer : Christ est ressuscité !Esprit d’allégresse, joie de l’Église,Affermis nos cœurs et guéris nos corps !Fais-nous reconnaître l’amour du PèreEt révèle-nous la face du Christ.Feu qui illumine, Souffle de vie,Par toi resplendit la croix du Seigneur

  • Intercession

Père, l’Esprit de Pentecôte nous permet de nous comprendre, de vivre ensemble, malgré les cassures, les violences, les éclatements de notre temps. Merci pour les partages, les solidarités, les temps de communion vécus dans ce monde. Nous te confions particulièrement aujourd’hui dans notre communauté…Nous te confions ceux qui se sentent exclus, isolés, abandonnés. Donne-leur de discerner ta présence et ta lumière et d’en découvrir les signes chez leurs prochains. Aide-nous à savoir faire le premier pas et à accompagner ceux que nous croisons. Donne-nous d’être inventifs et coura­geux pour construire dans notre monde des lieux de justice, de compréhension, d’entraide. Aide-nous à soutenir les œuvres de notre Église : DM, PPP, EPER.Convertis ton Église afin qu’elle soit, au-delà des frontières et des différences, une communauté de coresponsables. Que ton Esprit nous convertisse, chacun et ensemble, vers la communion de ton Royaume. Qu’il nous transfigure et nous illumine afin que nous puissions manifester la bonté de ta présence dans notre aujourd’hui. Enfin, que ton Esprit, qui monte vers toi et « intercède pour nous en gémissements inexprimables »porte notre prière commune : Notre Père…Amen.Geneviève Chevalley