Textes : Romains 11, v. 25 à 36 Psaume 147Deutéronome 8, v. 1 à 16 1 Corinthiens 10, v. 16 & 17 Jean 6, v. 51 à 58Pasteur Marcel MbengaTélécharger tout le document

 

Textes : Romains 11, v. 25 à 36 Psaume 147Deutéronome 8, v. 1 à 16 1 Corinthiens 10, v. 16 & 17 Jean 6, v. 51 à 58Pasteur Marcel MbengaTélécharger tout le document

Notes bibliques
 
 

Lecture suivie

  1. Contexte :
  • C’est le temps de la Pâque (6, 4)
  • Le lieu de la scène : La synagogue de Capharnaüm (v. 59).

L’activité de Jésus est intense. Jusqu’ici, Jésus a opéré quelques signes qui ont été bien remarqués et qui ont porté des fruits : le changement d’eau en vin lors des noces de Cana (chapitre 2), les conversions spectaculaires de la Samaritaine et des Samaritains à sa suite (Chapitre 4), les guérisons des malades (chapitre 4 et 5)… Ce temps de l’enthousiasme des débuts commence à être bien loin. Jésus attire de plus en plus de l’hostilité contre lui. C’est dans ce début de climat de rejet et de mauvaise curiosité que s’inscrit son enseignement du chapitre 6. Mais avant :

  • Sur les bords de la mer de Galilée, la mer de Tibériade, il nourrit cinq mille hommes (geste qui est resté somme toute incompris : 6, 14)
  • Il se retire seul sur la montagne. Le soir venu, il n’est toujours pas rentré. Ses disciples le devancent sur l’autre rive de la mer, à Capharnaüm, par bateau (On peut remarquer que dans les autres évangiles qui rapportent la scène, c’est Jésus qui oblige ses disciples à le devancer, Matthieu 14, 22, Marc 6, 45). Il les rejoint en marchant sur les eaux.
  • Il réinterroge l’engouement qu’il peut susciter par moment. En effet, nombreux sont ceux qui ne s’intéressent pas à l’essentiel. D’où cette invitation adressée à ceux qui le cherchent: « Œuvrez, non pas en vue de la nourriture qui se perd, mais en vue de la nourriture qui demeure pour la vie éternelle. (6, 27)
  • La principale révélation de Jésus ici : « Je suis le pain de vie » (6, 35 et 48), « descendu du ciel pour la volonté de Celui qui m’a envoyé (6, 38). « Celui qui mange ce pain (ma chair) vivra éternellement (6, 58). Sur quoi, les disciples concèderont très volontiers « Cette parole est dure ; qui peut l’entendre ? » (6, 60).

L’enseignement complet sur le pain de vie se trouve en Jean 6, 22 – 60. Le texte de ce matin est donc la conclusion de cette première leçon. Cet enseignement est rythmé par des incompréhensions alors même que par quatre fois (V. 26, 32 et 47 et 53), Jésus introduit son propos par cette affirmation forte : « Amen, amen, je vous le dis ». Jésus parle en vérité mais cette vérité de Jésus se heurte au doute de ses interlocuteurs. Les questions que ces derniers posent sont significatives et en disent long sur l’écart entre les attentes et l’offre de déplacement de Jésus. Cette incroyance se manifeste par un questionnement serré et une dispute même. On peut donc imaginer une analyse du texte à partir de ces grandes questions : trois de la part de la foule et la dernière celle, des disciples.

  • « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir et te croire ? (30) Autrement dit : A ce stade, nous ne te croyons pas.
  • Cet homme n’est-il pas le fils de Joseph ? Comment peut-il dire : « je suis descendu du ciel ? » (42)
  • Comment cet homme peut-il nous donner sa chair à manger ? (52)
  • Cette Parole est dure. Qui peut l’entendre ? » V. 60

Seule la troisième question est contenue dans notre texte du jour. Elle ouvre même la séquence qui combine la double révélation du Christ à la foule : « Amen, Amen je vous le dis, je suis le pain vivant descendu du ciel » V. 51. On l’a noté, seule la quatrième mention du « Amen, amen, je vous le dis » ne se conclue pas par une incroyance de la part de la foule mais, on pourrait à la place voir l’incroyance des disciples qui se demandent : « qui peut entendre cette parole dure de Jésus » (60).

  1. Les enjeux de ce texte.

On peut relever cinq points importants mais non exhaustifs :

  • Le nom de Dieu. Jésus se l’approprie : « Je suis »

Dans ce texte, Jésus dit et ce n’est déjà pas la première fois : « Je suis » «  » (ego eimi). Le lien avec le nom de Dieu (Exode 3, 14) est manifeste. Cette révélation de Jésus a été vécue comme une des postures les plus ravageuses. Elle a appelé contre lui une hostilité très rude. Deux éléments : On peut se souvenir que deux motifs ont été largement jugés condamnables par tous ceux qui s’opposaient à lui : l’attaque contre la Loi et l’usurpation du nom de Dieu. Il faut peut-être rappeler que jusque-là, seul le livre de l’Exode nous avait donné à percevoir Dieu par son nom propre : « Je suis qui je serai », « Je suis qui je suis », « Je suis celui qui est », je serai ce que je serai ». Ce sont là quelques traductions qui tentent de rendre intelligible cette révélation faite à Moïse dans un cadre bien particulier (l’arbre, le buisson, le feu, la montagne). Déjà à Moïse, Dieu se place résolument en lien avec les humains. En affirmant son nom par un « Je », il permet et ouvre ainsi grandement la possibilité de mieux comprendre qu’il a un interlocuteur ; Dieu en donnant son nom fait exister pleinement un vis-à-vis qui est « Tu ». Le « Je » de Dieu, rencontre le « tu » humain. Dieu dit à Moïse : « tu leur diras, je suis m’a envoyé vers vous ». Cette révélation conduit à situer chacun à sa place : Dieu, d’un côté, est qui il est et l’Homme, de l’autre, peut mieux se comprendre et mieux se situer. Voici donc que Jésus parle ici avec la même tonalité que Dieu face à Moïse. Il dit ce « Je suis ». Remarque : On pourrait imaginer que dire « je suis » est une expression courante que tout le monde utilise. Une chose est de de dire, je suis… et y ajouter un attribut que tout le monde peut comprendre et imaginer facilement, autre chose est de dire « Je suis … le Pain, le Chemin, la vérité, la Vie, la Porte, la vraie vigne… Ce n’est pas du tout le même niveau de langage. Encore moins quand Jésus dit « Je suis » sans suite comme en 13, 19

  • La vraie nourriture et le vrai breuvage : C’est Jésus

La révélation est progressive. Elle s’approfondit de plus en plus. « Le pain que je donnerai, c’est ma chair ». Le mot chair rappelle le prologue dans le même évangile. « Le verbe s’est fait chair», 1, 14. Du coup on peut imaginer que la boucle ouverte dans le prologue se boucle ici : Le verbe se fait chair et la chair se fait pain. Et ce pain est une nourriture pour tous et pour la vie. Si l’on en appelle qu’à la raison, on est perdu. Et c’est ce qui se passe et pour les interlocuteurs de Jésus (la foule) et pour ses disciples (au Verset 60 : cette parole est dure. Qui peut l’entendre ?) Jésus se positionne comme Celui qui nourrit notre être tout entier, corps, esprit et âme. La comparaison avec le pain est à dessein car le pain nourrit et entretient le corps.

  • Le lien avec la cène et avec la vie éternelle.

NB. Il est vrai que dans l’Evangile de Jean, Jésus n’a pas institué la cène à proprement parler. Les paroles d’institution se trouvent dans les synoptiques (Marc, Matthieu, Luc) et dans la première épitre de Paul aux Corinthiens. Mais, le quatrième évangile nous fait bien comprendre dès le chapitre 13 que les derniers enseignements de Jésus sont dans le cadre du dernier repas pris avec ses disciples. La passion de Jésus nous permet alors de relire tout son enseignement. Les récits de la Passion éclairent les évènements antérieurs. « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle ». La chair donnée à manger et le sang donné à boire, renvoient du coup à la cène. Seulement, l’évangéliste le relève, en l’insinuant, ce lien ne peut se comprendre que dans le temps d’après. D’où l’incompréhension manifeste et le doute des disciples (V. 60). Ce temps d’après est communément désigné par le temps de l’Eglise. Manger et boire le sang de Jésus (participation à la cène), c’est se laisser saisir par la passion du Christ et recevoir pleinement plus que jamais, la rémission de ses péchés et la vie éternelle offertes par le seul geste de Jésus (acceptation de la croix). On entend aussi la comparaison avec la manne, (Exode 16, 1 – 35) qui donnait la vie aux affamés du moment. La manne était une restauration de l’énergie corporelle. Le pain qu’est la chair de Jésus, quant à lui, devient une nourriture qui donne la vie éternelle. Remarque : L’expression «manger la chair » est mieux rendu par « mâcher » ou « croquer ». Il y a certainement une dimension d’appropriation et d’intériorisation pour mieux en découvrir le sens. Il convient de prendre le temps pour assimiler ce que l’on fait.

  • La relation aux pères. Jésus rappelle cette longue histoire qui se poursuit et qui s’accomplit en lui.

Les pères ont donc eu la Manne. Les foules ont eu le Jésus historique, incarnation de la Parole (du Verbe) en chair. Il est suggéré ici que le temps d’après sera le temps de la réception de Jésus à travers ce du pain partagé. Il y a là la continuité de la même histoire du Salut que les pères ont reçue en leur temps et en leur manière, que les disciples du temps de Jésus reçoivent avec une tonalité particulière et que ceux d’après vivront à travers ce que les uns ont appelé « mémorial », les autres le repas symbolique, etc. Ce dernier repas du Seigneur que les chrétiens sont invités à répéter se trouve ainsi en lien avec le grand festin du Royaume.

  • Identité de Jésus. Qui est-il ? N’est-il pas bien plus que le fils des parents que tous connaissent ? En lui Dieu se révèle et se donne.

Comment reconnaître Jésus tel qu’il se présente alors que l’on sait dans quelle famille il est issu. Tout le chapitre est très explicite sur la centralité de la personne de Jésus. Jésus a à cœur de dévoiler son identité véritable. Que ce soit dans la multiplication des pains, ou sa marche sur les eaux. L’idée finalement est de montrer que celui qui a nourri toute une foule avec quelque pain est lui-même le véritable pain de vie qui assure la vie à toute personne qui le mange. On doit se rappeler que cet enseignement fait suite à la multiplication des pains destinées à nourrir une grande foule. On se rappelle que les pères ont eu la manne. L’action de Jésus vise certainement à prolonger la nutrition par la manne pour la dépasser en même temps. Le but ultime étant d’établir la véritable identité de Jésus. On peut, en tant que lecteur du texte, constater l’échec de Jésus. Cette multiplication des pains n’a pas permis d’établir son identité véritable. On peut donc imaginer ou supposer que son enseignement ici permet de mieux faire comprendre cet enjeu. La foule a mangé et se méprend sur qui est Jésus (6, 15). Une fois de plus, Jésus tente d’expliquer ce que son geste n’a pas suffi à établir.

  1. Pistes de la prédication :
  1. La portée de la cène aujourd’hui.
  • On peut faire le lien avec l’épitre aux Corinthiens, avec cette affirmation de l’apôtre :

« Il y a un seul pain, nous, la multitude, nous sommes un seul corps ; car nous partageons tous le même pain ». 1 Corinthiens 10, 17.

  • On peut rappeler l’exhortation de Jésus adressée à tous les chrétiens de toutes les institutions et de toutes les sensibilités à l’unité. Une unité qui passe par le souci de proclamer, tous ensemble et chacun à sa manière, l’accueil de Dieu en Jésus-Christ de tout être humain.
  • Ce témoignage passe aussi par le partage du même pain et par l’annonce de la même invitation du Christ à tous. Ce qui, concrètement, revient à pratiquer dans toutes les Eglises chrétiennes, l’hospitalité eucharistique (Est-ce seulement un rêve ? A nos prières !)
  • On peut se souvenir de la vie offerte. Du combat entre la mort et la vie et la victoire de la vie sur la mort. Traduction concrète du don du pain vivant.
  1. Ce texte peut aussi être l’occasion de recentrer son propos sur la Parole du Christ.
  • La difficulté de sa réception car elle est porteuse de grandes nouveautés.
  • Souligner tous les malentendus de la part de la foule et des disciples et rappeler tout ce qui peut nous empêcher de nous ouvrir à cette Parole.
  • La réception de cette Parole suppose aussi du temps. Prendre le temps de la mastication, le temps de la méditation. Lentement, on incorpore, on intériorise, on se l’approprie, etc. pour en découvrir le sens avec l’aide de l’Esprit Saint.
  • Il est important de se rendre compte que la difficulté que l’on peut encore, aujourd’hui, rencontrer dans la réception pleine de la Parole du christ dans nos vies, n’est ni chose exceptionnelle ni chose nouvelle. D’autres nous ont précédés dans cette limite. Et Jésus les a tous accueillis avec bienveillance. Notre Dieu est le même, il garde la même bienveillance. Ainsi donc, malgré nos limites et nos incapacités à tout comprendre et à tout accepter, nous sommes accueillis. Il nous accueille.
  • Ne doutons pas de cet accueil inconditionnel que Jésus nous fait. Cet accueil donne toute sa mesure dans nos limites et dans nos fragilités.
 
 

Prédication
 
 

Il est des moments où l’on se réjouit plus que d’autres à lire et relire un texte biblique en se disant qu’heureusement, ce texte n’est pas à prendre à la lettre. Et cette conviction conduit naturellement à réinterroger le récit biblique pour se mettre en disponibilité de cœur d’accueillir une parole porteuse de sens dans notre vie. « Je suis le pain de vie descendu du ciel. Celui qui mangera de ce pain vivra pour l’éternité. Et le pain que je donnerai, c’est ma chair, pour que le monde ait la vie. » Comment s’empêcher de penser à toutes ces personnes affamées à travers le monde. Dans les pays dit pauvres, dans les pays en guerre, dans les pays où règnent la torture et la persécution… Des gens souffrent de tant de maux et principalement, ils ne peuvent manger à leur faim et boire à leur soif. Qu’il peut être difficilement pensable de lire ce texte et s’en tenir à sa lettre. Déjà, parmi les gens qui suivent Jésus, nombreux sont ceux qui ont encore faim et cherchent à s’accrocher à Jésus pour qu’il leur assure comme dans un passé tout récent, le pain quotidien. Il ne va pas sans dire qu’entendre Jésus leur dire que c’est lui la vraie nourriture, a été, pour eux, une parole incompréhensible et irrecevable. Ils n’ont pu être que déboussolés. Et nous pouvons les comprendre. Ils sont encore limités aux contingences purement matérielles. Pouvaient-ils en être autrement quand leurs besoins primaires ne sont pas résolus. Dans les années 1940, le psychologue Abraham Maslow, débute une longue réflexion sur les besoins des humains et il finira par établir ce qu’il a appelé « la hiérarchie des besoins ». Relire sa démonstration et ses conclusions peut être intéressant. Ici la foule recherche le pain pour assouvir leur faim immédiate (besoin primaire). Mais, et les critiques de la pyramide de Maslow le relèvent bien, si on peut comprendre que les besoins inférieurs soient importants, il n’empêche que nul besoin d’assouvir toujours les primaires pour s’intéresser aux besoins supérieurs. Jésus en fait ici le pari. Bien que soucieux des aliments terrestres, et c’est même la raison pour laquelle il choisit une image qui parle, il veut élever celui qui l’écoute, quel que soit sa condition, à une toute autre dimension : à la vie que rien ni personne ne pourra lui ravir. Oui Jésus a osé donner cette parole à des gens affamés et assoiffés ? Non pas qu’il veuille disqualifier ce besoins humains primaires ! Mais, il se devait de révéler à cette foule affamée et assoiffé le don qu’il fait de sa propre vie pour eux. Pour leur assurer vie en plénitude, il va jusqu’à donner sa propre vie pour eux et pour le monde. Jésus prend en compte tous les besoins de ceux qui le suivent et il veut y répondre en profondeur. Et parmi les soucis et les préoccupations de la foule, il y a l’angoisse de la mort : Leur mort ou celle de leurs proches. Ces préoccupations sont encore les nôtres aujourd’hui dans notre monde. Nous l’avons dit, au début de cette prédication, nombreux manquent d’une nourriture quotidienne. Nombreux sont ceux qui meurent dans des conditions inhumaines et/ou précocement. Ainsi la vie ! La mort ! Apparaissent, pour nous aussi, comme deux réalités que nous connaissons, peut-être trop bien ou peut-être trop mal. Deux réalités qui nous interrogent et qui nous angoissent. Il est rare que l’on aborde sa mort ou celle de ceux que l’on aime avec sérénité ! Du coup, quel est le sens de la vie ? Quand notre vie est mise à mal par la mort qui rôde et qui nous atteint avec force. Cette angoisse atteint des sommets quand, comme cela était largement vécu au moyen-âge, on prend peur du jugement dernier et de la damnation éternelle. Heureusement, aujourd’hui, cette dernière peur de l’enfer a disparu des radars de la plupart de nos contemporains. C’est certainement la conséquence d’une société largement areligieuse mais aussi, on peut un peu l’espérer, la contribution de la Réforme qui nous conduit à la découverte ou redécouverte du Salut par la seule grâce de Dieu. A vrai dire, même notre proclamation du Salut comme une affaire qui ne repose que sur Dieu, ne suffit pas à enrayer totalement cette angoisse. La mort continue à faire ses ravages. Elle sépare et parfois elle est vécue comme un scandale. Et c’est justement au cœur de cette réalité que la révélation de Jésus prend tout son sens pour nous. « Le pain que voici, celui descend du ciel, pour que celui qui en mange ne meure pas. » V. 50. C’est à l’écoute, entre autres, de cet enseignement de Jésus que nous sommes arrivés à penser l’organisation de nos obsèques tels que nous le pratiquons. Même s’il convient quelque peu de différencier la sensibilité réformée et luthérienne, il demeure que, tous, nous écartons tout panégyrique lors des obsèques pour ne s’adresser qu’à ceux qui sont affligés par cette mort. En même, tout en étant profondément convaincus que nos prières et nos attentions n’apportent rien de plus aux morts, il y a, me semble-t-il, un lieu où nous pouvons nous autoriser tous les souvenirs : ce lieu : c’est le partage de la cène. « Je suis le pain de vie descendu du ciel. Celui qui mangera de ce pain vivra pour l’éternité. Et le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. » En partageant le même pain et le vin en communion au corps et au sang de notre Seigneur Jésus-Christ, nous pouvons aussi par la même occasion, avoir une pensée pour tous ceux qui nous ont précédés dans la mort. Partager la cène du Christ, c’est affirmer notre assurance en la vie. La cène nous rappelle que sont vivants tous ceux avec qui nous avons cheminé et avec qui nous avons partagé dimanche après dimanche le repas du Seigneur. Jésus est le pain de vie. La cène nous aide et nous met un peu plus dans cette disposition de cœur du lien de vie avec le Christ vivant, mais aussi avec ceux qui sont morts mais vivants auprès du Pères, en lien avec ceux qui était autour de cette table et qui se sont endormis et enfin en lien avec tous ceux de près ou de loin à qui nous manifestons l’amour reçu du Christ. Cette dernière dimension de l’amour entre nous et l’amour que nous portons aux autres constitue l’élan que nous recevons dans l’amour du Christ pour nous et en particulier à travers son repas. Amen.