Textes : Psaume 5 Psaume 118, v. 21 à 29 Actes 5, v. 12 à 16 Apocalypse 1, v. 9 à 19 Jean 20, v. 19 à 31 Pasteur Andrew RossiterTélécharger le document au complet
Notes bibliques Jean 20. 19-31 Ce passage de l’Évangile de Jean garde toute sa pertinence pour nous aujourd’hui dans un monde où la certitude de la foi n’est pas un garant de sa profondeur. Ce passage vraisemblablement était la fin originale de cet évangile. Le chapitre 21 a été ajouté probablement après la mort de l’auteur afin de compléter l’histoire inachevée de Pierre et de lui donner sa place dans l’Église. Ce passage de l’apparence (l’apparition ?) mystérieuse de Jésus, qui traverse murs et portes fermées montrant ses plaies, a été cité de nombreuses fois pour montrer la différence corporelle entre le Jésus d’avant et celui d’après la résurrection. Mais il ne faut jamais perdre de vue que Jean écrit quelques 50-60 ans après la résurrection. Comme la majorité de ses contemporains il croyait aux miracles et qu’il y avait des barrières « perméables » entre le « ciel » et la « terre ». (Un commentaire remarquable par Stephen Verney prend tout l’Évangile de Jean du point de vue de « ano » et « kato », en-haut et en-bas. Malheureusement il n’existe qu’en sa version originale, anglais). Le verset clé, 29, est adressé aux membres de la communauté de Jean qui ont cru sans avoir vu. Ils vivaient en foi et en joie, une foi qui n’était pas basée sur l’aspect matériel mais sur la transmission. Pour nos contemporains, Thomas représente le héros de la foi. Tout comme nous, il voulait des faits et des preuves. Il ne se contentait pas du témoignage des autres. Cette lecture ne tient pas debout une fois que nous regardons de près ce passage, car au moment où Thomas est devant les faits, il découvre qu’il n’en a plus besoin. Jésus devient son Seigneur et son Dieu sans qu’il regarde les mains et le corps. C’est à ce moment dans le péricope que Jean introduit le verset 29. Actes 5.12-16 C’est le troisième sommaire important qui contient ce livre. Le premier (2.42-47) abordait la vie de la communauté, le deuxième mettait l’accent sur le partage des biens (4.32-5.11). Celui-ci attire l’attention sur les signes et les prodiges qui marquent la vie des apôtres. Au verset 12, « Par la main des apôtres » fait écho à la prière qu’ils ont prononcée (4.30), par laquelle ils demandent à Dieu d’étendre sa main pour que les signes et les prodiges se produisent. Les mains des apôtres relayent la main de Dieu. Il n’est pas anodin de trouver la communauté dans le temple pour se rassembler et pour proclamer l’Évangile. La fonction de ce lieu est au centre de la vie religieuse et c’est un endroit ouvert au débat et à la prédication. Ici Luc relie l’exemple de Jésus avec la pratique de sa communauté (Luc 19.47, 20.1, 21.37…). Luc veut faire comprendre que le message évangélique s’inscrit dans la continuité de la foi d’Israël même si c’est sous une forme et avec une ouverture totalement différente. Proclamer l’Évangile du salut au nom de Jésus, c’est dire que Dieu offre à toutes et à tous (même à ceux qui l’ont crucifié) la conversion et le pardon. Quoique placé dans le temple, ce passage bouleverse l’image et la fonction de ce lieu ; il n’y a plus de poursuite du culte sacrificiel, la rencontre avec Dieu n’est plus soumise aux nombreuses conditions de la recherche de la pureté, le temple lui-même est l’objet d’une purification – désormais un lieu de prière et de prédication de la bonne nouvelle. Apocalypse 1.9-19 L’Apocalypse est intitulée « Révélation de Jésus-Christ ». On peut traduire le grec en 1.1 par « la révélation dont Jésus est l’auteur » ou par « la révélation dont Jésus est l’objet ». Il semble qu’il faut admettre les deux sens – le Christ est à la fois la source et l’objet de ce livre. La vision commence par une voix, Jean entend avant de voir, avant de se tourner vers la source de cette voix puissante. Ce qu’il voit est mouvement, ce n’est pas une vision statique mais active et dynamique. Avant de voir la personne, il voit les signes qui indiquent le personnage, les sept chandeliers d’or. Sept, ce chiffre symbolique pour la pureté et la complétion. Que sont ces sept candélabres sinon les sept églises ? Et au milieu de cette perfection se tient le Christ majestueux et glorieux. Jean veut nous faire comprendre que désormais le Christ vainqueur est inséparable de son église dans sa perfection. Suit une description exacte du Christ où il apparaît comme un Fils d’homme, description empruntée du livre de Daniel chapitres 7, 9 et 10. Pistes de Prédication 1 Où rencontre-on Jésus aujourd’hui ? Dans la difficulté et la maladie, la séparation et le doute ? Thomas a perdu son ami, son maître et il est désemparé. Mais pas seulement – là où se trouve une écoute, une communauté, une foi partagée. 2 L’Église comme communauté de la résurrection L’Église d’aujourd’hui, séparée, divisée, en compétition L’Église d’aujourd’hui réduite à une peau de chagrin sans place, sans voix, sans message L’Église d’aujourd’hui en panne de la transmission du message évangélique ou L’Église transcendante, glorifiée et représentée par la vision de Jean ? La résurrection ne peut être vécue et transmise que par l’Église d’aujourd’hui. Prédication Voir c’est croire.Dimanche dernier nous avons célébré Pâques peut-être avec baptême, sainte cène et lectures qui tous témoignaient de la force de la résurrection dans l’Église, dans nos vies et dans le monde. La résurrection qui nous parle et qui nous montre l’espérance, non pas une espérance d’une autre vie, mais l’espérance qui se force une entrée dans notre vie, la vie de tous les jours.Le passage de Jean nous raconte la première apparition de Jésus à ses disciples après sa mort. Les disciples sont blottis ensemble dans leur crainte et leur doute, Jésus apparaît et prononce les paroles de paix et leur montre ses mains, pour qu’ils puissent croire ce que leurs yeux et leurs oreilles leur ont communiqué. Ce même soir les disciples ont reçu le don de l’Esprit pour annoncer le pardon de Dieu, enlever le poids qui les empêche de vivre pleinement.Ce soir-là, Thomas n’était pas présent. Les autres lui ont tout raconté. Mais Thomas ne voulait pas les croire, ou ne pouvait pas les croire avant de « voir la marque des clous dans ses mains ». Une réaction des plus normale de la part d’un homme normal. Donne-moi une preuve ! Montre-moi et puis je croirai.Sa demande a été exaucée, une semaine plus tard Jésus réapparaît, et cette fois-ci Thomas y était. Après la salutation de la paix, Jésus appelle Thomas à venir voir et à toucher. Et, nous dit Jean, Thomas a cru.Parfois je ne peux pas m’empêcher de penser que les disciples étaient nettement plus chanceux que nous. Pour eux c’était beaucoup plus simple. Combien plus facile de croire une fois que tu as touché, une fois que tu as vu – ils ont tous fait l’expérience d’une manière ou d’une autre.Jean était sûrement devant la même réaction quand il écrivait son Évangile. Cinquante ou soixante ans ont passé depuis ces événements et des personnes arrivaient et s’attachaient à l’Église naissante, qui n’étaient pas présentes au moment des apparitions de Jésus. J’imagine les uns disant aux autres, « C’est plus facile pour vous de croire, vous y étiez ! »« Bienheureux, ceux qui n’ont pas vu et qui croient »Bienheureux ceux qui n’ont pas vu, mais pourquoi ? Pourquoi bienheureux –bénis, si vous voulez, ceux qui n’ont pas vu ?On a déjà entendu « Voir, c’est croire ». Mais c’est le contraire qui est vrai. « Croire, c’est voir ».Croire en quelque chose nous ouvre à la possibilité d’intégrer l’expérienceCroire nous met en attente de la voir se réaliser dans notre vieCroire permet la possibilité de transformation de notre vie en direction de ce que voyons.Si tu attends de voir quelque chose avant de croire, tu ne verras jamais ce que tu attends.Je ne sais pas si vous vous souvenez de H. Ross Perot ? M. Perot était un riche texan qui est venu de nul part pour se déclarer candidat à la présidence des États-Unis. Il n’avait pas de parti politique et s’il voulait être élu, il devait chercher des voix dans tous les états et persuader les gens d’écrire son nom en toutes lettres sur le bulletin de vote. Personne ne s’est présentée de cette façon pour l’élection présidentielle depuis plus de 100 ans. Mais ce qui était étonnant de la part de M. Perot, c’était qu’il croyait que c’était possible. Il croyait que lui-même, sans l’aide de la grosse machine électorale, sans le soutien d’un parti et uniquement avec l’appui du peuple, il pouvait être élu et puis gouverner les États-Unis. La force de sa « foi » rendait l’élection plus intéressante, et chaque jour où il apparaissait à la télévision son score dans les sondages montait. Un score qui n’aurait pas eu de sens s’il n’avait pas sa foi.M Perot transformait le visage politique aux États-Unis pour la période de cette élection. Il déclenchait une vision de ce que pouvait être la vie politique sans la dette due aux lobbyistes, aux financeurs et aux groupuscules dans l’ombre.Le fait demeure que c’est plus facile pour les disciples qui ont entendu la voix de Jésus prononcer sa bénédiction « Paix sur vous », et qui ont vu ses mains. Rien ne peut remplacer une telle expérience. Même si je les envie pour cette expérience, je sais que je n’en ai pas besoin pour ma foi. Ni moi, ni personne. Nous n’avons pas besoin de cette expérience tangible afin de croire en Christ et en sa résurrection.Ce qui nous est nécessaire est la décision de mettre notre confiance en ceux et celles qui témoignent de cette expérience, et puis d’entrer dans la communauté de foi.Pensez à toutes celles et à tous ceux qui ont cru sans avoir vu,à ceux qui ont senti sa présence dans leurs vies,à ceux qui témoignent de l’apport de la prière,à ceux qui ont traversé des épreuves, soutenus par leur foi.Croire, c’est voir.Bienheureux ceux qui ont cru et ont vu la réalité de l’amour de Dieu.Bienheureux ceux qui ont cru et ont vu que la vie est plus forte que la mort,que le bien est plus puissant que le mal,malgré tout ce qu’ils ont vu et qui leur suggère le contraire.Notre lecture des Actes des Apôtres de ce matin nous dit que les disciples en ont fait la preuve. La preuve que croire précède voir.Croire, c’est voir. Quand nous croyons, nous devenons ce que nous croyons, nous le voyons dans nos vies et les autres le voient aussi.Note en bas de page : Job 42.5
Textes : Psaume 5 Psaume 118, v. 21 à 29 Actes 5, v. 12 à 16 Apocalypse 1, v. 9 à 19 Jean 20, v. 19 à 31 Pasteur Andrew RossiterTélécharger le document au complet
Notes bibliquesJean 20. 19-31Ce passage de l’Évangile de Jean garde toute sa pertinence pour nous aujourd’hui dans un monde où la certitude de la foi n’est pas un garant de sa profondeur.Ce passage vraisemblablement était la fin originale de cet évangile. Le chapitre 21 a été ajouté probablement après la mort de l’auteur afin de compléter l’histoire inachevée de Pierre et de lui donner sa place dans l’Église.Ce passage de l’apparence (l’apparition ?) mystérieuse de Jésus, qui traverse murs et portes fermées montrant ses plaies, a été cité de nombreuses fois pour montrer la différence corporelle entre le Jésus d’avant et celui d’après la résurrection. Mais il ne faut jamais perdre de vue que Jean écrit quelques 50-60 ans après la résurrection. Comme la majorité de ses contemporains il croyait aux miracles et qu’il y avait des barrières « perméables » entre le « ciel » et la « terre ». (Un commentaire remarquable par Stephen Verney prend tout l’Évangile de Jean du point de vue de « ano » et « kato », en-haut et en-bas. Malheureusement il n’existe qu’en sa version originale, anglais). Le verset clé, 29, est adressé aux membres de la communauté de Jean qui ont cru sans avoir vu. Ils vivaient en foi et en joie, une foi qui n’était pas basée sur l’aspect matériel mais sur la transmission.Pour nos contemporains, Thomas représente le héros de la foi. Tout comme nous, il voulait des faits et des preuves. Il ne se contentait pas du témoignage des autres. Cette lecture ne tient pas debout une fois que nous regardons de près ce passage, car au moment où Thomas est devant les faits, il découvre qu’il n’en a plus besoin. Jésus devient son Seigneur et son Dieu sans qu’il regarde les mains et le corps. C’est à ce moment dans le péricope que Jean introduit le verset 29.Actes 5.12-16C’est le troisième sommaire important qui contient ce livre. Le premier (2.42-47) abordait la vie de la communauté, le deuxième mettait l’accent sur le partage des biens (4.32-5.11). Celui-ci attire l’attention sur les signes et les prodiges qui marquent la vie des apôtres. Au verset 12, « Par la main des apôtres » fait écho à la prière qu’ils ont prononcée (4.30), par laquelle ils demandent à Dieu d’étendre sa main pour que les signes et les prodiges se produisent. Les mains des apôtres relayent la main de Dieu.Il n’est pas anodin de trouver la communauté dans le temple pour se rassembler et pour proclamer l’Évangile. La fonction de ce lieu est au centre de la vie religieuse et c’est un endroit ouvert au débat et à la prédication. Ici Luc relie l’exemple de Jésus avec la pratique de sa communauté (Luc 19.47, 20.1, 21.37…). Luc veut faire comprendre que le message évangélique s’inscrit dans la continuité de la foi d’Israël même si c’est sous une forme et avec une ouverture totalement différente. Proclamer l’Évangile du salut au nom de Jésus, c’est dire que Dieu offre à toutes et à tous (même à ceux qui l’ont crucifié) la conversion et le pardon.Quoique placé dans le temple, ce passage bouleverse l’image et la fonction de ce lieu ; il n’y a plus de poursuite du culte sacrificiel, la rencontre avec Dieu n’est plus soumise aux nombreuses conditions de la recherche de la pureté, le temple lui-même est l’objet d’une purification – désormais un lieu de prière et de prédication de la bonne nouvelle.Apocalypse 1.9-19L’Apocalypse est intitulée « Révélation de Jésus-Christ ». On peut traduire le grec en 1.1 par « la révélation dont Jésus est l’auteur » ou par « la révélation dont Jésus est l’objet ». Il semble qu’il faut admettre les deux sens – le Christ est à la fois la source et l’objet de ce livre.La vision commence par une voix, Jean entend avant de voir, avant de se tourner vers la source de cette voix puissante. Ce qu’il voit est mouvement, ce n’est pas une vision statique mais active et dynamique. Avant de voir la personne, il voit les signes qui indiquent le personnage, les sept chandeliers d’or. Sept, ce chiffre symbolique pour la pureté et la complétion. Que sont ces sept candélabres sinon les sept églises ? Et au milieu de cette perfection se tient le Christ majestueux et glorieux. Jean veut nous faire comprendre que désormais le Christ vainqueur est inséparable de son église dans sa perfection.Suit une description exacte du Christ où il apparaît comme un Fils d’homme, description empruntée du livre de Daniel chapitres 7, 9 et 10.Pistes de Prédication1Où rencontre-on Jésus aujourd’hui ?Dans la difficulté et la maladie, la séparation et le doute ? Thomas a perdu son ami, son maître et il est désemparé.Mais pas seulement – là où se trouve une écoute, une communauté, une foi partagée. 2L’Église comme communauté de la résurrectionL’Église d’aujourd’hui, séparée, divisée, en compétitionL’Église d’aujourd’hui réduite à une peau de chagrin sans place, sans voix, sans messageL’Église d’aujourd’hui en panne de la transmission du message évangéliqueouL’Église transcendante, glorifiée et représentée par la vision de Jean ?La résurrection ne peut être vécue et transmise que par l’Église d’aujourd’hui.PrédicationVoir c’est croire.Dimanche dernier nous avons célébré Pâques peut-être avec baptême, sainte cène et lectures qui tous témoignaient de la force de la résurrection dans l’Église, dans nos vies et dans le monde. La résurrection qui nous parle et qui nous montre l’espérance, non pas une espérance d’une autre vie, mais l’espérance qui se force une entrée dans notre vie, la vie de tous les jours.Le passage de Jean nous raconte la première apparition de Jésus à ses disciples après sa mort. Les disciples sont blottis ensemble dans leur crainte et leur doute, Jésus apparaît et prononce les paroles de paix et leur montre ses mains, pour qu’ils puissent croire ce que leurs yeux et leurs oreilles leur ont communiqué. Ce même soir les disciples ont reçu le don de l’Esprit pour annoncer le pardon de Dieu, enlever le poids qui les empêche de vivre pleinement.Ce soir-là, Thomas n’était pas présent. Les autres lui ont tout raconté. Mais Thomas ne voulait pas les croire, ou ne pouvait pas les croire avant de « voir la marque des clous dans ses mains ». Une réaction des plus normale de la part d’un homme normal. Donne-moi une preuve ! Montre-moi et puis je croirai.Sa demande a été exaucée, une semaine plus tard Jésus réapparaît, et cette fois-ci Thomas y était. Après la salutation de la paix, Jésus appelle Thomas à venir voir et à toucher. Et, nous dit Jean, Thomas a cru.Parfois je ne peux pas m’empêcher de penser que les disciples étaient nettement plus chanceux que nous. Pour eux c’était beaucoup plus simple. Combien plus facile de croire une fois que tu as touché, une fois que tu as vu – ils ont tous fait l’expérience d’une manière ou d’une autre.Jean était sûrement devant la même réaction quand il écrivait son Évangile. Cinquante ou soixante ans ont passé depuis ces événements et des personnes arrivaient et s’attachaient à l’Église naissante, qui n’étaient pas présentes au moment des apparitions de Jésus. J’imagine les uns disant aux autres, « C’est plus facile pour vous de croire, vous y étiez ! »« Bienheureux, ceux qui n’ont pas vu et qui croient »Bienheureux ceux qui n’ont pas vu, mais pourquoi ? Pourquoi bienheureux –bénis, si vous voulez, ceux qui n’ont pas vu ?On a déjà entendu « Voir, c’est croire ». Mais c’est le contraire qui est vrai. « Croire, c’est voir ».Croire en quelque chose nous ouvre à la possibilité d’intégrer l’expérienceCroire nous met en attente de la voir se réaliser dans notre vieCroire permet la possibilité de transformation de notre vie en direction de ce que voyons.Si tu attends de voir quelque chose avant de croire, tu ne verras jamais ce que tu attends.Je ne sais pas si vous vous souvenez de H. Ross Perot ? M. Perot était un riche texan qui est venu de nul part pour se déclarer candidat à la présidence des États-Unis. Il n’avait pas de parti politique et s’il voulait être élu, il devait chercher des voix dans tous les états et persuader les gens d’écrire son nom en toutes lettres sur le bulletin de vote. Personne ne s’est présentée de cette façon pour l’élection présidentielle depuis plus de 100 ans. Mais ce qui était étonnant de la part de M. Perot, c’était qu’il croyait que c’était possible. Il croyait que lui-même, sans l’aide de la grosse machine électorale, sans le soutien d’un parti et uniquement avec l’appui du peuple, il pouvait être élu et puis gouverner les États-Unis. La force de sa « foi » rendait l’élection plus intéressante, et chaque jour où il apparaissait à la télévision son score dans les sondages montait. Un score qui n’aurait pas eu de sens s’il n’avait pas sa foi.M Perot transformait le visage politique aux États-Unis pour la période de cette élection. Il déclenchait une vision de ce que pouvait être la vie politique sans la dette due aux lobbyistes, aux financeurs et aux groupuscules dans l’ombre.Le fait demeure que c’est plus facile pour les disciples qui ont entendu la voix de Jésus prononcer sa bénédiction « Paix sur vous », et qui ont vu ses mains. Rien ne peut remplacer une telle expérience. Même si je les envie pour cette expérience, je sais que je n’en ai pas besoin pour ma foi. Ni moi, ni personne. Nous n’avons pas besoin de cette expérience tangible afin de croire en Christ et en sa résurrection.Ce qui nous est nécessaire est la décision de mettre notre confiance en ceux et celles qui témoignent de cette expérience, et puis d’entrer dans la communauté de foi.Pensez à toutes celles et à tous ceux qui ont cru sans avoir vu,à ceux qui ont senti sa présence dans leurs vies,à ceux qui témoignent de l’apport de la prière,à ceux qui ont traversé des épreuves, soutenus par leur foi.Croire, c’est voir.Bienheureux ceux qui ont cru et ont vu la réalité de l’amour de Dieu.Bienheureux ceux qui ont cru et ont vu que la vie est plus forte que la mort,que le bien est plus puissant que le mal,malgré tout ce qu’ils ont vu et qui leur suggère le contraire.Notre lecture des Actes des Apôtres de ce matin nous dit que les disciples en ont fait la preuve. La preuve que croire précède voir.Croire, c’est voir. Quand nous croyons, nous devenons ce que nous croyons, nous le voyons dans nos vies et les autres le voient aussi.Note en bas de page : Job 42.5