La formation des proposants

Sur le terrain paroissial

Le proposant a participé à la vie d’une Eglise locale et y a souvent assumé des ministères (catéchète, conseiller presbytéral, prédicateur laïc etc.). Il a étudié la théologie pendant cinq années à l’Institut protestant, dont dix mois de stage en paroisse. Parfois, il a effectué une « suffragance d’été » en remplaçant un pasteur, pendant un mois, dans une Eglise locale. Certains ont passé des formations à l’animation (BAFA, BAFD). Durant les deux années de proposanat, le pasteur proposant poursuit sa formation. Celle-ci est d’abord pratique.

Le proposant acquiert des compétences, apprend à organiser et à hiérarchiser son travail, confronte sa vision du ministère avec la réalité locale.

Le Conseil presbytéral est, pour lui, un précieux soutien ; ses proches collègues aussi ; il peut partager sur son ministère avec un accompagnateur attribué et échange avec le président du Conseil régional ou Inspecteur ecclésiastique.

Il est également au bénéfice des formations consistoriales, régionales, nationales.

Par ailleurs, la Commission des ministères organise quatre sessions, de deux à cinq jours, qui regroupent les proposants et les Ministres venant d’une autre Eglise. Durant ces sessions, avec l’aide de deux pasteurs et d’intervenants, les proposants analysent leur pratique, découvrent les services nationaux, s’initient à la Communication non violente et à la traversée des conflits.

Les lieux de session sont, par eux-mêmes, formateurs : les proposants partagent, pendant plusieurs jours, la vie des Diaconesses de Reuilly et de la Fondation John Bost.

Enfin, certains suivent des séminaires interdisciplinaires ou en débutant un « Master 2 recherche ».

Une fois le proposanat validé, ce chemin ne s’arrête pas.

Le pasteur nouvellement inscrit au rôle bénéficie de sessions proposées par la CPLR (« Communion protestante luthéro- réformée »). Celles-ci lui permettent d’approfondir sa réflexion théologique, de poursuivre sa formation pratique, de se ressourcer spirituellement etc. A minima, il lui est demandé d’en suivre une, tous les cinq ans.  Supervision ou coaching lui permettent également de travailler, individuellement, sa posture pastorale.

Ainsi, avant, pendant et après le proposanat, la formation accompagne et enrichit le ministère, car, comme l’écrivait Jean Calvin : « La dignité et autorité des pasteurs n’est pas attribuée à leur personne, mais au ministère ou office auquel ils sont constitués ou, plus clairement encore, à la Parole de Dieu, à l’administration de laquelle ils sont appelés » (Institution de la religion chrétienne, p103, Paris, 1936, éditions Belles-Lettres).

Vincent Nême-Peyron

Président de la Commission des ministères de l’EPUdF

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