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Notes bibliques

Quelques remarques à propos de Luc 20:27-38

Nous entrons dans la dernière partie du ministère de Jésus. Le temps de la passion est arrivé. Jésus vient de faire son entrée à Jérusalem par l’épisode connu sous le nom «dimanche des rameaux » (19/29).

Le processus qui amènera Jésus au supplice et à la mort est enclenché. Avant d’entrer à proprement parler dans le récit de la passion l’Évangéliste Luc éclaire à l’avance ses lecteurs sur la « résurrection » qui est l’élément par lequel les événements qui vont suivre vont prendre tout leur sens.

Comme on peut le voir le récit est bien construit. C’est d’ailleurs sur ce mot de résurrection que s’ouvre notre texte qui annonce le thème sans ambiguïté. La notion de résurrection jusqu’à maintenant n’était pas un élément caractéristique de la tradition juive. On peut même dire que cette notion ne venait de s’implanter que récemment dans la culture d’Israël. L’influence grecque y a joué certainement un rôle. Elle a aidé à répondre à la question que se posaient les penseurs juifs au sujet des martyrs de la foi, morts trop tôt pour avoir joui de leur vie terrestre.

En effet, la pensée du judaïsme classique n’imaginait pas à proprement parler de vie après la mort. Les ombres des défunts s’effaçaient lentement dans le Shéol avant de disparaître dans le néant. Mais les textes des prophètes laissaient transparaître lentement de nouvelles approches. ( voir notamment Ézéchiel 37) Cependant leurs propos laissaient plus entrevoir la restauration du peuple plus que celle des individus. Dans le Livre de Job (époque de l’Exil) cette idée se précise et envisage déjà un caractère individuel à la survie ( Job 19 :25 ss « Je sais que mon rédempteur est vivant… » ).

Ce n’est vraiment que dans le livre des Maccabées au deuxième siècle av. JC ( 2 Mac 2/7) que la résurrection prend vraiment un caractère personnel. A l’époque de Jésus l’opinion restait encore divisée sur la question. Les Pharisiens soutenaient la réalité de la résurrection, tandis que les Sadducéens, attachés à la tradition prétendaient le contraire. Dans le Nouveau Testament, c’est l’opinion proche de celle des Pharisiens qui est retenue (voir Jean 11 :1-44 et Luc 16 : 19-31). On considère, que la résurrection est une recréation par Dieu de l’individu. Le ressuscité n’est pas un pur esprit il apparaît avec son corps. La résurrection concerne toute la personne, corps et esprit. Le processus de résurrection pour le croyant est enclenché dès le moment de la rencontre avec Jésus, mais elle reste encore cachée jusqu’à la résurrection finale. C’est ce qui transparaît déjà dans le texte qui nous intéresse aujourd’hui. Dès cette vie terrestre, l’homme réconcilié avec Dieu entre avec lui dans un processus de vie que rien ne saurait suspendre. C’est ainsi qu’il rentre déjà de son vivant dans la gloire de Dieu.

Le Nouveau Testament, malgré les nombreux récits des apparitions du ressuscité reste très prudent sur cette question. Le texte que nous étudions fait état de cette réserve. Qui sont les Sadducéens qui interpellent Jésus ? Ils appartiennent à la classe sacerdotale. Ils ne jouent aucun rôle dans la rédaction des Évangiles car ils auront disparu de la scène après la destruction du Temple en 70. Ce n’est qu’après cette date que se fera la rédaction de l’Évangile de Luc. Ici dans ce passage l’intervention des Sadducéens sert seulement de prétexte à l’enseignement de Jésus sur la résurrection car ils ne participent nullement au débat si non pour approuver Jésus dans sa conclusion (encore faudrait-il être sûr que les « scribes » qui sont mentionnés ici, correspondent aux Sadducéens, car il y avait aussi des scribes dans les rangs des pharisiens.) L’Évangéliste Luc se sert d’une parabole qui faisait sans doute partie de la polémique classique des Sadducéens pour introduire son discours. Par la suite les propos de Jésus ne tiendront aucun compte de leurs positions théologiques habituelles qui n’auront plus cours dans les milieux juifs après la destruction du Temple. Ici le raisonnement de Jésus dépasse la polémique et la rend caduque, parce qu’il lie la notion de résurrection à celle de la vie. Il établit ainsi un lien étroit entre la révélation de Dieu à Moïse, et la vie. Si on considère que Moïse est perçu comme le Rédacteur de la Loi, on en conclura facilement que la résurrection faisait déjà partie de la révélation de Dieu dès l’apparition de Moïse dans le monde biblique. C’est en tout cas ce qu’ici Jésus veut nous faire comprendre.

Il nous reste encore deux questions à aborder : l’allusion aux anges et la loi sur le Lévirat. Pourquoi Jésus fait-il ici allusion aux anges ? C’est une mention à laquelle nous ne nous attendions pas. On ne sait d’ailleurs pas vraiment comment Jésus se situait par rapport aux anges qui sont traditionnellement les envoyés de Dieu. Pourtant à l’époque de Jésus le débat était ouvert à leur sujet. On avait rompu avec la tradition scripturaire qui en faisait de simples ambassadeurs de Dieu, comme c’est encore le cas dans les récits de l’enfance rapportés par ce même évangile. Au premier siècle avant Jésus Christ, une légion d’anges peuplaient le ciel et formaient comme une garde céleste sous la conduite de l’archange Michel qui sera rejoint par Raphaël, Uriel et Gabriel si l’on se réfère aux listes dressées par le Livre d’Hénoch (livre classés aujourd’hui parmi les récits intertestamentaires)

Les humains, protégés par les armées célestes échapperont aux assauts du démon et vivront sans péchés, comme les anges auxquels ils s’identifieront. Mais comme il est impossible de définir exactement la nature et la fonction des anges, il sera impossible de définir la réalité de la résurrection sinon en disant que comme les anges, elle est l’œuvre de Dieu et s’absorbe dans son mystère. En faisant allusion aux anges, Jésus montre qu’il n’est pas étranger aux courants théologiques nouveaux dont il tient compte pour préciser sa pensée sur Dieu sans s’écarter des fondamentaux selon lesquels Dieu est pourvoyeur de vie. Il ne se laisse absorber par aucune théorie humaine aussi subtile soit-elle.

Nous terminerons par une note sur la loi du Lévirat. Nous en trouvons les effets dans le livre de Ruth. C’est grâce à l’application de cette loi qu’elle devint l’épouse de Booz. Elle se trouve dans Deutéronome 25 :5-10. Elle stipule que le frère de l’homme qui meurt sans héritier devait épouser sa veuve afin d’assurer une descendance au défunt et de ne pas laisser la veuve sans ressources

 

 

Prédication

Luc 20 :27-38 

Pourquoi ne pas aborder les choses franchement et pourquoi biaiser quand il s’agit d’aborder le sujet très controversé de la résurrection ?

On comprend mal pourquoi les Sadducéens posaient un piège à Jésus pour aborder cette question qui était un sujet de débat fréquents entre les théologiens de l’époque. Les uns y croyaient et l’enseignaient, les autres n’y croyaient pas enseignaient également à ne pas y croire. Les pharisiens et les Sadducéens, les deux grands courants de la pensée juive à l’époque de Jésus s’opposaient en effet sur cette question. Mais quelle que soit la position des uns et des autres, tous n’y mettaient pas le même contenu, même s’ils appartenaient à la même famille de pensée, car tous ne mettaient pas la même chose derrière les mots.

En poussant les uns et les autres dans leurs retranchements il apparaissait parfois que certains n’étaient pas aussi éloignés de leurs adversaires qu’ils le laissaient paraître, même si apparemment ils disaient le contraire, tant la question relevait de la sensibilité plus que de l’argumentation théologique.I l en va de même encore aujourd’hui. La résurrection est au centre de la foi chrétienne, mais tous n’y adhèrent pas de la même façon. La discussion ne porte pas tant sur la notion de résurrection elle-même que sur la réalité que ce terme recouvre. Pour les uns il s’agit d’une résurrection physique qui concerne le corps de l’individu, pour les autres, il s’agit plus d’une réalité spirituelle, pour d’autres encore ce n’est qu’une manière de se référer à l’événement fondateur du christianisme. Entre toutes ces notions, la distance peut être grande, et pourtant, au sein de nos églises, les tenant de l’une ou de l’autre opinion cohabitent et tolèrent l’opinion des autres sans pour autant la partager.

La tradition biblique classique de l’Ancien Testament ne connaît pas la notion de résurrection. Elle n’apparaît que dans les textes les plus récents et surtout dans les textes deutérocanoniques. Elle fait une timide apparition au 2eme siècle dans le premier livre des Maccabées (cf 2 Maccabées 7 ) et envisage la vie des croyants après leur mort auprès du Père. Cette opinion a vu le jour sous l’influence grecque au moment où on a commencé à s’interroger sur l’avenir des croyants devenus martyrs pour leur foi et dont la vie trop tôt interrompue n’avait pas pu s’épanouir. Avant cela, l’opinion classique était que les enjeux de la vie se faisaient du vivant de chaque individu, après quoi, une fois mort, son souvenir s’effaçait doucement dans le Shéol comme une ombre qui lentement disparaît. Telles étaient les idées qui avaient cours du temps de Jésus : Sadducéens, le parti des prêtres, contre les Pharisiens, le parti des « intellectuels ». Naturellement Jésus ne pouvait se tenir hors de la querelle. Ici, elle se fait agressive. Elle part du parti des Sadducéens qu,i ici cherchent à ridiculiser la résurrection et à mettre Jésus en difficulté. Ils font semblant d’imaginer qu’elle n’est que le recommencement de la vie après la mort dans une réalité physique semblable à celle du monde des vivants qu’ils viennent de quitter. C’est alors qu’ils rapportent, par le biais d’une parabole le cas d’une femme qui aurait épousé les sept frères de la même famille en vertu de la loi du Lévirat. Cette Loi faisait en effet obligation au frère d’un défunt sans enfant de lui apporter une descendance en épousant sa veuve.

La Bible fait état de cette disposition dans l’histoire de Ruth et de Booz. La question étant de savoir duquel à la résurrection elle sera l’épouse. Le raisonnement est trop simpliste pour être pris au sérieux et suppose beaucoup de sagesse de la part de l’interpellé pour se tirer d’affaire. Jésus est sage, mais sans doute ne s’attend-on pas à sa réponse. En fait sa réponse ne prend vraiment de sens que si elle est éclairée par l’événement de sa propre résurrection.

Il faut donc voir dans ce récit l’état de réflexion où en étaient les chrétiens de la première église quand il leur fallut étayer théologiquement la question de la résurrection pour aider les membres de l’Église qui n’avaient pas vécu à l’époque de Jésus à construire raisonnablement leur foi en la résurrection. Nous avons les reflets de leurs tentatives, parfois discordantes, sous la plume de Paul qui modifie sa propre opinion à mesure qu’il mûrit ses réflexions. Il se voit lui-même tantôt transfiguré et élevé au ciel, échappant même à la mort physique (première épître aux Thessaloniciens) tantôt revêtu d’un corps de gloire qui est devenu spirituel et a perdu toute apparence physique (1 Corinthiens 15/44). La question sur la manière de rendre compte de de la résurrection habitait l’église naissante et Luc ici dans son évangile, écrit sans doute après les années 70 donne à travers les propos de Jésus une réponse cohérente.

Luc se sert donc des propos de Jésus pour donner une réponse qui sera celle de l’Église quarante ans après sa disparition. Jésus insiste sur la notion de vie. Il remonte à Moïse et à l’épisode du buisson ardent pour étayer sa réponse. C’est à partir de cet événement de la vocation de Moïse que débute réellement l’immense saga qui concerne Dieu et son peuple. Lors de cet événement Dieu avait fait un pacte de vie avec l’humanité par le moyen de la mission qu’il avait confiée à Moïse pour libérer le peuple d’Israël. Ce pacte ne saurait être rompu sans porter atteinte à la nature de Dieu, ce qui est impossible et absurde. En conséquence ce pacte de vie est inaliénable.Dieu y est présenté comme celui qui donne du sens à la vie. Il ne saurait donc y avoir de vie sans Dieu et Dieu se situe dans la durée. Il était au commencement, comme il le sera toujours, dispensant la vie à l’humanité. Si Dieu n’a pas de fin, la vie qu’il dispense aux hommes n’en a pas davantage. Ce raisonnement un peu simpliste devrait nous suffire.

Pour entrer dans le projet de résurrection proposé par Jésus, il suffit donc de croire que nous avons partie liée avec Dieu comme l’avait Jésus. Notre foi en Dieu nous inscrit inévitablement dans son éternité. Le reste n’est que commentaire.Sans doute les uns et les autres voudraient aller plus loin. Ils voudraient se forger des images mentales et établir des systèmes rassurants. Jésus ne nous l’interdit pas. Il nous en laisse l’entière liberté. Il nous donne même une piste qui n’est pas forcément suivie par les théologiens modernes : c’est celle des anges. Mais avant de développer ce point, il nous faut avant tout retenir comme préalable à toute théorie, que nous sommes habités par la vie de Dieu et que la vie en Dieu ne connaît pas la mort. Quant aux anges que Jésus mentionne à la fin de son propos ils font un peu figure de boutade de la part de Jésus pour répondre à la boutade des Sadducéens au sujet de la femme aux sept maris. Ils lui demandent non sans perversité avec lequel elle partagera sa couche lors de la résurrection. Pour les anges, le raisonnement est subtil mais n’apporte pas d’autre réponse que celle que nous avons déjà donnée.

En fait, il n’y a pas vraiment de théologie des anges dans la Bible. A l’époque de Jésus, comme à la nôtre, certains croyaient fermement à la réalité des anges, notamment celle des anges gardiens. Jésus ne les contredit pas, il y fait même allusion dans Matthieu 18/10. « Les anges, si vous y croyez, dit-il en substance, sont comme Dieu, ils sont revêtus d’éternité et comme eux, vous serez revêtus d’éternité. »

Les anges ont-ils une réalité physique ? Ont-ils un sexe ? Amusez-vous à disserter sur cette question, comme les sages théologiens au moment du siège de Constantinople cela vous aidera à passer le temps, mais ne vous apportera aucune réponse. Il faut dire qu’à l’époque de Jésus, la question des anges était d’actualité. On cherchait même à préciser leur nature. Dans le Livre d’Hénoch ( 2ème siècle avant J.C) on trouve toute une classification des anges qui va du plus simple, au bas de l’échelle, jusqu’au sommet de la hiérarchie où l’on trouve les quatre archanges dont les noms nous sont parvenus mais que la Bible n’a pas retenus(1). Le Nouveau Testament effleure la question en mentionnant seulement l’un d’entre Michel dans le livre de l’Apocalypse. La réalité sur la résurrection n’est pas dans nos élucubrations humaines, aussi élaborées soient-elles. Nos théories n’apportent rien de plus à l’affirmation de la vie qui nous vient de Dieu. Si nous sommes en Dieu notre vie s’absorbe totalement en lui quel que soit notre état. 

(1) Michel, Raphaël, Uriel, Gabriel 

 

Quelques textes liturgiques

Ouverture 

Quand nous pensons à toi Seigneur, c’est la nature toute entière qui devient différente.

Nous réalisons que c’est toi qui dans un acte créateur a tout conçu avec justesse.

Tu as inventé le murmure de l’eau pour accompagner les torrents, et tu n’as pas oublié de donner aux oiseaux ces chants merveilleux qui donnent vie à toute la nature.

Pour mettre en nous le désir de pureté tu recouvres parfois pics et sommets de neige immaculée.

Pour que l’immensité des océans ne soit pas triste tu l’as peuplée de tous les animaux marins.

Il n’y a pas une parcelle de la nature qui ne manifeste ta présence.

Mais tu n’as pas enfermé l’homme dans toute cette beauté,

Tu l’accompagnes vers le monde du futur où tout reste à construire.

Tu l’as doté d’intelligence et malgré sa faiblesse l’homme est devenu industrieux et son esprit d’invention lui permet de tout faire évoluer avec harmonie.

Même si tout ne se fait pas comme prévu, Et que l’esprit de rébellion perturbe ton plan d’évolution,

Même si des nuages perturbent l’avenir et que le présent reste incertain, nous savons que si l’homme accepte de partager tes projets et de s’ouvrir à ton esprit. tu rendras possible la réalisation du monde de demain.

Tu as placé devant l’homme en quête d’absolu l’image de l’homme parfait qui a nom Jésus.

Il a donné de l’avenir à la vie en dépassant la mort. Grâce à lui tu as placé en nous une espérance sans fin qui nous permettras d’accomplir ton projet pour le mener à sa plénitude.

 

Confession des péchés

Dieu notre Père et notre Mère,

Pour avoir fermé la porte à mon frère, pour avoir baissé les bras, pour avoir refusé d’écouter, Seigneur, donne-moi la force de m’excuser auprès de ceux que j’ai blessés et accorde-moi ton pardon.

Pour avoir manqué d’amour, de patience et d’accueil, Seigneur donne-moi la force de m’excuser auprès de ceux que j’ai blessés et accorde-moi ton pardon.

Pour avoir préféré l’attrait de mon confort, pour avoir trahi tous ceux qui ont besoin de moi, Seigneur, donne-moi la force de m’excuser auprès de ceux que j’ai blessés et accorde-moi ton pardon.

Pour avoir envié ceux qui ont un lien particulier avec toi, pour avoir voulu imposer ma morale du devoir, donne-moi la force de changer mon attitude et accorde-moi ton pardon.

Reconnaissant pour la grâce que tu nous donnes, je te loue et je te bénie. Amen!

Rencontre sous le Chêne de Mamré (site canadien)

 

Loi. – Volonté de Dieu

Quand l’homme écoute toutes ces voix qui résonnent en lui, il lui arrive de reconnaître la voix de Dieu. Il entend alors tous ces murmures de la nature qui rendent sa voix douce à ses oreilles et l’invitent à aimer Dieu davantage. La beauté du chant des oiseaux, Le frémissement du vent dans les roseaux quand vient le soir ou le bruissement des feuilles quand la tiédeur de la nuit les agite,

Toute la nature frémit et c’est en elle que souvent il se plait à reconnaître son Dieu, Car Dieu vient habiter le monde où habitent les hommes. C’est au contact de ce monde qu’ils apprennent à aimer Dieu De tout leur cœur de toute leur âme et de toute leur force. Il arrive aussi à l’homme d’entendre au fond de lui des rumeurs venues d’ailleurs qui lui font percevoir ce qu’il ne veut pas entendre. Ce sont les gémissements de ceux qui ont faim qui parviennent à ses oreilles, ainsi que les cris de ceux que l’on torture et des enfants que l’on maltraite. Se produit alors en lui, un mouvement de révolte qui naît du récit des injustices qu’on lui rapporte. Les souffrances des autres le prennent alors aux entrailles et meurtrissent son âme. Il reconnaît que c’est le Seigneur qui est à l’œuvre en lui pour ne pas le laisser indifférent à la peine des autres. C’est ainsi qu’il apprend la loi d’amour que Dieu lui enseigne dans les Ecritures. Tout son être est invité à se mettre à son service Pour aimer son prochain comme lui-même.

 

Action de Grâce

Il y a toujours quelques éclats de bonté ou quelques fragments de charité dans l’univers qui nous entoure, même s’ils restent voilés par la rudesse du temps et par les difficultés des hommes à maitriser les éléments.

Pourtant, rien ne peut faire obstacle au Seigneur notre Dieu. Il persiste à venir jusqu’à nous et à nous stimuler pour, qu’au-delà des apparences, sa présence reste active en nous. C’est alors que l’espérance, reprend ses droits. Pour la rendre efficace, Dieu nous envoie vers ceux qui restent encore dans le désarroi et ne trouvent pas le chemin de l’apaisement. Il répand généreusement son esprit, sur les hommes qui n’ont pas encore compris que tout était entre ses mains et que la crainte n’a pas lieu d’être. Même si nous ne savons pas de quoi demain sera fait, sa fidélité nous rassure cependant, parce que nous savons que les jours passant, Dieu reste fidèle pour nous accompagner aussi loin que nous devons aller.

 

Dire sa foi, (confession de foi)

Dire sa foi, C’est à la fois entrer en soi et c’est aussi sortir de soi. Quand nous descendons au fond de nous-mêmes, Dieu s’offre à nous dans une intimité qui ne saurait se décrire. Il nous rejoint et nous offre sa tendresse de Père,

Dans une démarche semblable à celle que Jésus a décrite dans son Evangile. Dieu nous enveloppe de son amitié et nous nous laissons absorber en lui. C’est ainsi que nous devenons ses fils et ses filles.

Quand nous sortons de nous-mêmes, C’est l’Esprit qui habite en nous qui nous pousse à exprimer la joie que la présence de Dieu manifeste en nous. Le monde devient beau, au point que les mots semblent fades pour le dire, Et les hommes vers qui nous nous approchons nous paraissent tous bons, même si nous nous trompons, Car le monde de Dieu n’est pas celui des hommes. Pourtant Dieu les invite à y entrer. Une immense bonté que nous voudrions partager avec tous nous envahit. Par elle nous nous rapprochons de l’éternité qui est au bout du chemin où Dieu nous attend.

 

Prière avant les lectures

C’est par des hommes et des femmes que la Parole de Dieu vient jusqu’à nous. Sous l’inspiration du Saint esprit, elle a pris naissance dans leur cœur, puis leur main l’a fixée sur le papyrus, sur le parchemin ou le papier. Le temps a fait son œuvre et l’a conservée jusqu’à ce que nous la lisions. Ce matin, c’est à nouveau par la voix des humains qui en la lisant vont nous la transmettre et que nous la recevrons avec joie et respect.

L’Esprit saint à son tour accomplira son office et grâce à lui le message qu’elle transporte éclairera notre vie. Nous te bénissons ce matin Seigneur, parce que nous allons devenir chacune et chacun de nous en l’écoutant, des récepteurs de ta parole. Nous en deviendrons aussi des transmetteurs, quand par la suite nous en parlerons. C’est alors que l’Esprit poursuivra son œuvre en nous sans que peut être nous nous en apercevions. Seigneur ton esprit ne reste pas inactif en nous et se sert de nous pour témoigner au monde de ce que tu as à lui dire. Amen

 

Intercession 

Les hommes marchent trop vite pour te croiser sur leur chemin. Ils sont trop agités en eux-mêmes pour voir ce qui se passe autour d’eux. Trop occupés à écouter leur propre musique, ils n’entendent pas les chants du monde et ils ne perçoivent pas les cris que la terre exhale.

Grâce à la prière, nous mettons un temps d’arrêt à notre agitation collective pour écouter avec toi les rumeurs qui montent du milieu des hommes. C’est aux souffrances humaines que tu nous rends d’abord sensibles. Nous voulons partager toutes les espérances de ceux qui sont accablés par la maladie, surtout quand elle est incurable et de tous ceux qui sont victimes de tant de maux que les hommes ne savent pas soigner. Tu perçois mieux que nous les protestations des peuples en révoltes, de partout dans le monde. Toi seul est capable d’entendre les murmures provoqués par toutes les détresses muettes, qui ne parviennent jusqu’à nous, que parce que nous tournons nos regards vers toi. Alors que tous la demandent, nous n’oublions pas que la paix ne peut s’obtenir que par un effort de chacun sur lui-même.

Toi seul est capable de convertir les cœurs à cette cause, et toi seul peut faire naître en chacun le désir d’aimer les autres. Notre prière consiste alors à te demander d’allumer ce désir en nous en vue de notre changement collectif. Nous te demandons aussi de ne pas laisser les croyants que nous sommes se satisfaire de pensées généreuses et de bonnes paroles. Provoque en nous les sursauts nécessaires pour que nous participions avec ceux qui espèrent à travailler pour le changement du monde en vue de jeter les bases de ton Royaume. 

 

Thématique : résurrection/Pharisiens/Saduccéens/Question des Anges/