Pâques

 « Vivre aux couleurs de l’Évangile »

 

Notes bibliques

Col 3,1-4

Quelques mots d’introduction 

La lettre aux Colossiens a été écrite par Paul au cours d’une de ses captivités. Diverses hypothèses ont été émises par les exégètes, mais ce qu’il faut retenir c’est que cette lettre est bien de Paul. Compte-tenu de divers événements, cette lettre pourrait être une « lettre circulaire » et non plus adressée à une communauté précise. La lettre est adressée à une communauté en crise et dont la foi est chancelante. Il recentre les croyants sur le Christ et contrecarre l’idée qu’il suffit de connaître la vérité pour être sauvé.

Le texte 

Pour mieux comprendre le passage qui nous est proposé, il faut relire 2,20-23. En effet, cette 1ère partie met en évidence un point important de la pensée de Paul, à savoir que la mort du Christ marque la frontière entre un avant et un après.

Morts avec le Christ, tout ce qui encombre nos vies est derrière nous pour s’ouvrir à une vie nouvelle inaugurée par la résurrection du Christ. Mais Paul nous invite à aller plus loin : « Recherchez ce qui est en haut ».
Nous avons du mal à comprendre un langage qui n’est plus le nôtre. Les choses d’en-haut sont l’expression de la transcendance. Il faudrait donc comprendre d’abord « Recherchez Celui qui est en haut, à savoir le Christ, qui va nous donner la force de vivre la nouveauté de l’Évangile dans le quotidien de nos vies. » Chantal Reynier et Michel Trimaille, auteurs du commentaire « Les Épîtres de Paul &raquo ; [1] « Les «Recherchez les choses d’en haut (3, 1-2) non celles de la terre ; faites mourir vos membres terrestres (3, 5)

  •  Les catégories spatiales utilisées ne sont pas à prendre dans un sens cosmographique mais au niveau symbolique. Ces catégories désignent la transcendance en distinguant l’ici-bas (qui est pour nous) et l’en-haut (qui appartient à Dieu). Cependant, les chrétiens sont exhortés non à fuir le monde d’ici-bas, mais à ne pas oublier l’en-haut en se confor­mant à l’esprit du monde qui s’oppose à l’esprit de Dieu. Les choses de la terre ne sont pas à mépriser. Elles sont à vivre par le haut, c’est-à-dire dans le rapport au Christ qui nous attire à lui dans l’espérance de sa gloire. Il en va de même de la « vie cachée » (3, 3)
  • Ce n’est pas une vie hon­teuse qui n’ose pas apparaître en public. Ce n’est pas une vie qui relève de la secte ou de l’initiation et qui trouve sa raison d’être dans le désir d’être dérobée. C’est une vie qui doit être immergée dans le mystère de mort-résurrection du Christ. Ce fait d’être caché en Christ désigne un espace d’intériorité qui devient le cœur des croyants débordants de joie (Col 4). Si la vie chrétienne demeure cachée, c’est parce que celui qui nous introduit dans son mystère est la structure du monde qui fonde notre gloire. »

 

Actes 10,34-43 

Luc raconte l’événement formidable de l’ouverture aux païens. Pour tout croyant juif, la Torah est le point de passage obligé pour être mis au bénéfice des promesses. Désormais tout homme pourra être au bénéfice de l’alliance sans circoncision et observance stricte de la Torah. C’est ce coup de force de Dieu que Luc raconte dans les chapitres 10 et 11. Le récit de la rencontre entre Pierre et Corneille, le craignant-Dieu, commence par la vision (nappe avec les animaux impurs) de Pierre sur la terrasse de sa maison. Ce n’est que lors de sa rencontre avec le non-juif Corneille que le lecteur comprend avec Pierre quel est le sens de cette vision. Le récit est construit en 5 scènes successives : 10,1-8 : Corneille à Césarée 10,9-16 : Pierre à Joppé 10,17-23 rencontre de Pierre avec les envoyés de Corneille à Joppé 10,24-48 : rencontre de Pierre et Corneille à Césarée 11,1-18 à Jérusalem, Pierre raconte ce qui est arrivé Pierre utilise une expression importante « Dieu ne fait pas acception des personnes »
Littéralement : Dieu n’est pas regardant à la face. Cela se dit d’un roi qui se penche vers un sujet agenouillé, relève sa face et juge d’après cette face. Cette expression avait cours à l’intérieur du peuple d’Israël. Pierre affirme que maintenant cela devient vrai pour les païens : Dieu ne va pas regarder à la pureté ou à l’impureté de la personne, chacun est accueilli par lui. Et cela amène Pierre à comprendre que Dieu ne regarde plus au masque — ni à la race — ni à la couleur — ni à la nation — ni à la religion — ni à rien de tout ce qui séparait les hommes. Pierre raconte le sens de la venue de Jésus à des personnes qui n’ont pas rencontré Jésus. On peut presque y voir une forme de confession de foi. Pierre répond en fait à l’ordre qu’il a reçu : “Nous sommes témoins de tout ce qu’il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. » (10,39)

 

Matthieu 28,1-10 ; 

  • 1er temps : « au tombeau » (v. 1-7) v.1 

Les femmes viennent simplement contempler le tombeau, accomplir une pieuse visite chargée de souvenirs. Les 2 Marie ne viennent pas embaumer le corps, l’onction de Béthanie (26,12) ayant remplacé ce rite.

v.2 : Renouant avec le début de l’évangile, Matthieu met en scène l’Ange du Seigneur et, avec lui, la plupart des ingrédients des scènes d’annonciations bibliques : apparition céleste (v.2-3), réaction d’effroi (v.4), la formule « ne craignez pas » (v.5), une mission (v.7) assortie d’une confirmation (v.6). L’Ange, ici, n’est pas un quelconque messager du ciel, il agit avec la puissance du Dieu juge comme le souligne le tremblement de terre. La pierre scellée, signe de la mort implacable, se trouve écartée et l’Ange s’assied dessus, signe de la mort vaincue. A la différence des femmes qui étaient assises en face du tombeau (27,61), signe pour elles que tout est fini, ici l’ange s’assied sur la pierre du tombeau ouvert, signe que la vie est victorieuse. L’Ange n’intervient ni pour réveiller Jésus, ni pour ouvrir le tombeau mais pour accueillir les femmes, leur montrer le tombeau vide et leur donner des instructions.

v.3-5 : « comme » si les 2 premières utilisations de ce mot disent la difficulté à raconter les événements entourant la résurrection (il rappelle la transfiguration au chapitre 17 et la venue du Seigneur au chapitre 24, La 3ème utilisation signale le paradoxe : la garde du mort est « comme » morte (pétrifiée). C’est le mort qui devient vivant. Matthieu ne veut pas qu’on oublie « l’imposture » annoncée précédemment. Lagrange dans son commentaire cité par pierre Bonnard écrit : « La terreur des gardes est la plus haute expression de crainte (crainte païenne aveugle) devant une apparition surnaturelle ; ils sont incapables de s’opposer à quoi que ce soit ; Ils ont sans doute vidé la place aussitôt qu’ils sont revenus à eux-mêmes. L’Ange ne s’occupe pas d’eux. » Matthieu ne fait pas de la Résurrection un événement objectif contraignant ; les gardes n’y comprennent rien ; seules les femmes entendront de l’Ange la signification réelle du vide qu’elles vont constater dans le tombeau (P. Bonnard). C’est la parole de l’Ange qui donne un sens (dans la double acception du terme, explication et direction) à ce que vivent les femmes. Sans cette parole, les femmes seraient restées assises, figées devant le tombeau. La parole de l’Ange prépare aussi la parole de Jésus ressuscité reprenant les mêmes mots (v.10)

v. 6 : Matthieu a un souci pédagogique dans sa manière de rendre compte de l’intervention de l’Ange, il montre la continuité du message du Jésus terrestre par-delà la rupture mort – résurrection (26,32). L’essentiel tient dans le message que les femmes vont entendre.

v. 7 : 2 éléments apparaissent ici, d’une part, la mission : ce sont les femmes qui sont chargées d’annoncer la nouvelle aux disciples ; et d’autre part, le rendez-vous est fixé en Galilée, melting-pot de l’époque, là même où les disciples ont été appelés à suivre Jésus. L’Ange a prié les femmes d’agir vite, il y a urgence. Et voici les femmes qui courent « joyeuses » (expression propre à Matthieu), libérées d’un fardeau, comme les mages retrouvant l’étoile (2,10). Elles ont hâte de partager leur foi. La tradition évangélique donne une place très importante aux femmes, comme ailleurs dans les évangiles (Marie à Cana, Marthe et Marie, la syro-phénicienne, leur présence au Golgotha). L’ambivalence des sentiments éprouvés par les femmes (joie et crainte) ne les empêche pas de se mettre en marche. Les premiers témoins de la résurrection ne sont pas des initiés, mais des femmes dont le témoignage, à cette époque, n’était pas crédible.

 

  • 2ème temps : « en chemin » (v. 8-10) v. 8-10 :

ces versets semblent mal rattachés à l’ensemble du récit. On peut penser qu’il s’agit de la tradition matthéenne de l’apparition à Marie de Magdala (Jean 20,11-18). En effet, contrairement à Luc et à Jean, Matthieu ne raconte aucune apparition de Jésus ressuscité en Judée. C’est pendant leur marche que les femmes rencontrent Jésus. Elles reconnaissent tout de suite et sans remise en question le crucifié, elles se prosternent. Matthieu cherche à lutter contre le doute au sein de la communauté, en raison même de l’imposture racontée avant et après le récit du tombeau vide (ce qui peut être cause de doute.). D’une part, Jésus confirme, aux femmes, la mission donnée par l’Ange (v.7) ; d’autre part, il fait passer les disciples du statut de disciples à celui de frères. (Ce mot placé dans la bouche de Jésus, comme en Mat 12,50 – 23,8 – 25,40, a toujours le sens de frère ou sœur dans le service). Les femmes rencontrent Jésus alors qu’elles sont en marche. Malgré leur crainte, elles ne doutent pas. Matthieu ne s’intéresse pas aux modalités des apparitions du Ressuscité ; il décrit comment les disciples dispersés après l’arrestation et la mort de Jésus, ont été à nouveau rassemblés. Sa préoccupation est de restaurer sa communauté.

 

Pistes pour la prédication :

>  Une rencontre décisive : des femmes se mettent en route de bon matin pour aller voir un lieu, à savoir le tombeau, et elles rencontrent un messager qui connaît leur quête.
>  Quitter nos tombeaux : ce lieu est désormais derrière nous parce que Celui que les femmes cherchaient est ailleurs.
>  Être témoin d’une nouveauté de vie : la Galilée est un lieu de mélanges, de rencontres et de tous les possibles.

 

Prédication

 Une des préoccupations de nos Églises aujourd’hui est celle de l’évangélisation. L’Église Réformée de France a organisé 2 forums en 2006 et 2007. Jusqu’à présent, les membres de nos Églises « se lamentaient » parce qu’ « il n’y a plus de jeunes ; nos paroisses vieillissent ; que deviendra l’Église quand nous ne serons plus là ? ». Chacun peut y ajouter sa propre raison de désespérer ! Par cette attitude, nous pourrions nous mettre à la place de Paul, en prison à Rome. Quelle que soit sa situation, il continue à annoncer la seule chose qui lui tient à cœur, à savoir la mort et la résurrection du Christ. Il le fait au moyen de lettres adressées aux diverses églises qu’il a visitées.

Aujourd’hui, les seules lettres que nous recevons encore sont celles des administrations. La plupart de nos contemporains communiquent par Internet ou par téléphone portable. Et voilà que ce matin, l’Église est réunie à cause de l’événement majeur, la Résurrection du Christ ! Christ est ressuscité d’entre les morts ! Les portes des tombeaux sont ouvertes ! Prenez cette bouffée d’oxygène : la vie commence ! Des femmes partent au lever du jour pour voir. Habituellement on imagine que leur tâche était d’embaumer les corps, (même si la mention de l’embaumement n’est pas dans le texte). [Dans la tradition juive, ce sont des hommes qui sont chargés de s’occuper du corps d’un homme décédé, et les femmes pour une femme.] Elles sont tellement sûres de ce qu’elles vont trouver que le tremblement de terre dont nous parle Matthieu, indique le bouleversement qui va se produire dans leur vie. Matthieu ne se fait pas l’écho d’une quelconque discussion entre elles pendant leur marche. Mais Matthieu remplit un vide dont personne n’a été témoin : l’ouverture du tombeau.

Ce tremblement de terre provoque aussi l’éclatement d’une frontière entre le silence qui a suivi la mort de Jésus sur la Croix, le silence imposé aux gardes, et le message de l’Ange. La peur avait dû envahir tout l’espace puisque même les gardes sont achetés pour donner la version officielle. Non Dieu n’a pas abandonné les siens ni Jésus, son Fils. Et le messager est plutôt du genre volubile : son discours tient sur 3 versets ! La parole est libérée après les événements qui se sont produits durant la semaine de la Pâque.

La communication est rétablie. « N’ayez pas peur ! » tel est la bonne nouvelle répétée 2 fois. D’une part, « N’ayez pas peur » parce que je sais le pourquoi de votre démarche, vous pouvez me faire confiance et d’autre part « N’ayez pas peur d’aller dire ! ». Trop souvent, la violence de notre société nous empêche d’être bouleversés par une parole qui nous met en confiance. La peur ferme nos oreilles, la peur nous tétanise. Alors quel peut être le tremblement de terre, ou plutôt la rencontre qui ouvre nos oreilles ? La rencontre peut devenir tremblement de terre dans nos vies comme lorsque l’on tombe amoureux : ne parle-t-on pas de « coup de foudre » ? Les 2 Marie sont victimes d’un coup de foudre qui n’a rien d’une hallucination puisqu’en repartant du lieu du passé, elles sont saluées par Jésus. Elles sont dans la joie. La rencontre a transformé leur tristesse (non mentionnée) en joie mêlée de crainte. « N’ayez pas peur » : je vous attends plus loin, mettez-vous en route, vers les disciples, vers vos proches, à la rencontre des autres dans le monde. Dans le monde dans lequel nous vivons, dans nos églises, nous allons souvent voir des tombeaux. Nous nous tournons bien souvent vers un passé révolu.

Certes il est bon de faire mémoire des choses vécues, même des choses difficiles ou qui font encore mal. L’Ange leur parle bien du crucifié, mais « il n’est plus là ». Ces choses-là appartiennent au passé. Certes, les femmes se mettent en chemin mais tant qu’elles sont ou restent dans le silence, leur seul horizon et leur seule obsession c’est la tombe. C’est là que le message de l’apôtre Paul prend tout son relief : « Recherchez les choses d’en-haut ». Changez de vision : prenez de la hauteur, désormais, notre vie est comme habitée par la Vie, par une force qui nous retourne. Lytta Basset, dans son dernier livre « Ce lien qui ne meurt pas » [2], écrit : « Aucun livre ne m’a autant coûté. Sa matrice est un journal intime que j’ai entrepris de tenir dès les premières semaines du deuil, après le suicide de notre fils Samuel, âgé de 24 ans… Au plus épais du brouillard qui avait alors avalé tous mes repères, il me semblait discerner quelques lucioles sur le sentier incertain que je suivais en funambule. » Elle parle de ces petits cailloux blancs, signes fragiles du souffle de Vie qui balisent l’existence où elle croyait perdre pied : « aujourd’hui, je vois que si je n’ai pas perdu pied c’est à cause d’une série ininterrompue d’événements infimes – cailloux blancs sur une terre de cendres et de gravats. Pas même un chemin. Juste des repères d’un genre nouveau, dans des circonstances sans précédent. Comment ai-je pu en prendre note ? sans doute le souffle de Vie, en désespoir de cause, était-il passé dans l’infiniment petit : c’est à peine il s’était fait remarquer… »[3] Quitter nos tombeaux, c’est aussi accepter de se laisser retourner comme Pierre : pour pouvoir accepter de partir vers Corneille, le païen craignant-Dieu, il a fallu qu’il abandonne ses préjugés, ce qu’il croyait être une vérité, qu’il reçoive la vision de la nappe pour le préparer à comprendre que Dieu accueille tout le monde et ne fait pas de différence. Quitter nos tombeaux c’est changer de regard sur nous-mêmes, sur les gens qui sont proches ou plus lointains, sur Dieu et sur le monde. Rendez-vous en Galilée, lieu du début du ministère de Jésus, mais aussi lieu à partir duquel les disciples sont envoyés en mission jusqu’aux extrémités de la terre.

Pâques c’est oser s’aventurer en Galilée, nos Galilée à nous, là où nous pourrons témoigner de cette Vie qui nous met en route. Ce sont des lieux, des gens qui ne nous font plus peur : c’est là que nous avons rendez-vous ! Le thème du forum de l’ERF sur l’évangélisation en juin 2007 était « qui le leur dira ? ». Avec l’événement de Pâques, il nous appartient à tous de dire ce qui nous fait vivre, avancer et voir le monde avec d’autres lunettes. Et pour terminer, cette prière [4] citée par le pasteur Jean-Charles Tenreiro : « Donne-moi, Seigneur, un esprit d’audace et de persévérance, aide-moi, Seigneur, à annoncer les couleurs de l’Évangile, au-delà du cercle des gens convaincus, Donne-moi Seigneur l’occasion de rencontrer des gens qui ont faim et soif d’inconnu, des chercheurs de bonheur, des insatisfaits, des poseurs de questions, Sans doute croisent-ils déjà ma route, mais je prends bien soin de ne pas les déranger, de ne pas les choquer, pour m’éviter bien des tracas. Mais Seigneur avec toi je peux changer, je peux oser de vraies rencontres, parce que toi tu prépares mon chemin, parce que toi tu me précèdes dans toutes mes recherches. Donne-moi, Seigneur, du zèle pour porter ton Évangile de paix, sans arrogance ni précipitation, mais sans fausse modestie. Car c’est un trésor à partager, et une délivrance à vivre ensemble devant toi. Guéris-moi de mes timidités, de mes fragilités, qui me font manquer tant d’occasions de parler de toi. Calme mes craintes et mes impatiences, cette soif de tout contrôler, pour que j’accepte enfin de ne pas tout savoir et que je m’en remette à ta seule volonté, Car toi seul peut faire semer la foi même dans les lieux arides et inattendus.» Frères et sœurs que l’Esprit de Jésus-Christ nous donne de vivre ensemble aux couleurs de l’Évangile.

Amen

[1] Bayard Éditions p.157
[2] Lytta Basset, « Ce lien qui ne meurt pas », Ed. Albin Michel 2007
[3] Idem p.41
[4] Actes du Forum – Évangélisation « Qui le leur dira ? », prière cité par Jean-Charles Tenreiro p. 82

 

Thématique: Evangélisation/Nouveauté de vie/Paques

le tombeau vide, mort du passé, rechercher es choses d’en haut, vivre aux couleurs de l’Evangile.