Textes : Ps 78 Nombres 21, v. 4 à 9 Philippiens 2, v. 6 à 11 Jean 3, v. 13 à 17 Josué 2, v. 1 à 24Pasteur Georges CondaminTélécharger le document au complet

Notes bibliques

Josué 2/1 à 24

1)Introduction du livre de Josué : lire avec profit l’introduction du livre dans la Bible « Parole de Vie » ( pages245 et 246 ) – assez courte – et – plus longue et plus « scientifique » – celle de l’édition intégrale de la TOB en 2 volumes – Volume de l’Ancien Testament – (pages 409 à 411 ) 2)Notes sur le texte lui-même. : Verset 1 : Shitim ou Chittim désigne un lieu dit « les Acacias » et peut être rapproché de « Avel Shittim » en Nombres 32/49. C’est la dernière station des tribus avant la traversée du Jourdain. L’envoi des espions est très lié aux traditions de la conquête ( cf. Nb 13/14, Dt 1/19-25, Juges18). Tout le passage est dominé par une perspective théologique : les espions à leur retour ( V.23-24 ) proclament que Dieu a vraiment donné le pays. Cette proclamation appelle les tribus à un acte de Foi dans l’action du Seigneur. L’origine de Rahab et de son clan est difficile à saisir : Fait-elle partie des « indigènes » de la ville ou est-elle une étrangère à Jéricho ? On ne le sait pas. Mais en tout cas le rôle de cette femme a toujours paru exemplaire. Flavius Josèphe et la tradition targoumique ont voulu en faire une aubergiste. Hébreux 11/31 et Jacques 2/25 maintiennent la donnée ancienne, tout en louant la Foi et le dévouement de Rahab. En Mathieu 1/5 cette femme est comptée parmi les ancêtres du Messie. Verset 3 «des hommes qui sont entrés chez toi » Cette précision veut atténuer le sens sexuel que peut avoir l’expression « venus vers toi » et que le contexte rend probable. Verset 6 : la terrasse : Le toit des maisons palestiniennes est une terrasse en terre battue à laquelle on accède par un escalier. La récolte de lin, qui avait lieu avant celle de l’orge en avril, pouvait facilement y sécher. Verset 9 « Je sais » la situation est pleine d’ironie par le contraste entre le « Je ne sais pas » du verset 4 et le « Je sais » du verset 9 qui ouvre une véritable confession de Foi de Rahab. Ces quelques versets contiennent des éléments deutéronomiques ( versets 10 b et11b ) par leur vocabulaire et le verset 9b est très proche d’Exode 12/15,16 Verset 15 : la maison de Rahab devait être adossée au rempart et certaines pièces donnaient directement sur l’extérieur. Les fouilles archéologiques ont montré que cette disposition était vraisemblable. Verset 19 «son sang sur sa tête» et «son sang sur nos têtes» : Expression à valeur juridique(cf. Lv 20/9,11 ; Mathieu 27/25 ; Actes 5/28 ) Verset 23 : « tout ce qu’ils avaient trouvé ». Cette traduction de la TOB, différente de bien d’autres qui ont « tout ce qu’il leur était arrivé », a cherché à conserver quelques chose du jeu de mots plein d’ironie entre l’échec des poursuivants et le rapport des envoyés de Josué. Sur le psaume 78 Notes: ASSAF était l’un des responsables du chant et de la musique pour le culte à Jérusalem du temps du roi David ( voir 1 Chroniques 6/16-17 et 2 Chroniques 35/15). On peut imaginer un recueil de psaumes d’ASSAF comprenant le psaume 50 et les psaumes 73 à 83. Le psaume 78 évoque longuement l’Histoire Sainte avec le rappel de l’Exode, précédé et accompagné de merveilles : marche dans le désert et révélation du Sinaï, entrée en possession de l’héritage, etc. L’auteur ne se contente pas d’énumérer des faits bruts, il fait ressortir leur signification, les titres de gloire du Seigneur, les témoignages de la fidélité, de la loyauté, de la patience et de la miséricorde de Dieu. C’est une véritable confession de Foi. . Notes sur quelques mots ou versets du psaume Verset 1 : Le mot « Loi » ( qui peut être traduit par « enseignement ») est en fait une évocation de l’histoire du peuple d’Israël. Verset 4 : pour le mot « descendants » (TOB) ou « enfants », ( Parole de Vie ) littéralement, il s’agit des fils. Verset 15 : « comme à la source du grand Abîme » ( TOB) ou « leur donner de l’eau en abondance » ( Parole de Vie ), littéralement « il fit boire comme au grand abîme ». Il s’agit des « eaux d’en bas » de Genèse 1. et la référence au rocher rappelle Exode 17/ 1 à 17 et Nombres 20/1 à 13. Verset 25 : le pain des Forts » ( TOB) ou « le pain des anges » ( Parole de Vie ). Ces puissances constituent la cour divine. Verset 51 : « les tentes de Cham » ( TOB et Parole de la Vie ). Cham est un des 3 fils de Noé. ( Cf. Genèse 7/ 13). Il est considéré comme l’ancêtre des populations d’Afrique et du Proche Orient, en particulier les Égyptiens. ( cf. Genèse 10/6 à 20 ) Verset 60 : « la tente qu’il a dressée », ou « la tente qu’il a habitée ». Verset 61 : la Force dont il est question ici est l’Arche de l’Alliance prise par les ennemis d’Israël. ( Cf. 1 Samuel 4/19-22. ) Verset 67 : « la famille de Joseph », littéralement « la tente de Joseph », qui est un des 12 fils de Jacob et l’ancêtre de la tribu d’Éphraïm. Remarques sur Nombres 21/ 4 à 9. L’histoire du serpent d’airain.Le serpent tient une place à part dans beaucoup de religions. Animal singulier en effet qui inspire à la fois admiration et effroi. Admiration pour un être qui est au contact des forces mystérieuses de la terre et acquiert une nouvelle vie en perdant ses écailles et le dessus de sa peau, effroi devant sa morsure souvent mortelle. Dans les mythes de création, le Serpent représente les forces du Chaos dont doit triompher le Dieu de l’ordre et de la lumière. La Bible se fait écho de ces représentations, mais ce qui est spécifique chez elle, c’est l’historicisation du vieux mythe, en particulier au moment du passage de la Mer Rouge, Yahvé triomphe des forces du Mal. Le prophète Ésaïe y a vu un gage de la délivrance future d’Israël ( Ésaïe 51/ 9 à 11 ). Le Serpent passe pour le plus rusé de tous les animaux ( Genèse 3/1 et Matthieu 10/ 16). C’est à ce titre qu’il figure dans le récit paradisiaque comme le tentateur. Les Israélites furent tentés à un moment de rendre un culte au serpent enroulé autour d’une perche comme animal tutélaire d’un dieu de guérison. On peut donc lire et commenter ce passage de Nombres 21 comme une tentative d’assimilation d’un culte païen rendu à un tel dieu. Dans notre texte les éléments étrangers à la Foi d’Israël sont éliminés ( par exemple pas de sacrifices d’animaux, ni de prosternation ou d’incantation devant l’objet considéré comme une idole ). Il suffit de lever les yeux vers le serpent et c’est le Seigneur lui-même qui offre à son peuple un moyen de guérison.Mais il y eut rapidement des déviations et des retours à un certain paganisme et c’est le roi Ezéchias qui détruisit l’emblème devenu une idole, dans le temple de Jérusalem ( cf. 2Rois 18/4 ).Pour les chrétiens, à la suite de l’Évangéliste Jean, l’histoire du serpent d’airain est une préfiguration de celle du Christ ( Jean 3/14 ). Comme le serpent de bronze a été élevé et il suffisait aux personnes mordues par des serpents de le regarder pour être sauvé, il suffit de regarder le Christ, élevé d’abord sur la croix, puis élevé aux cieux, pour avoir la vie. Et comme c’est Yahvé qui est à l’origine de la confection du serpent d’airain, c’est Dieu le Père qui est à l’origine du salut en envoyant son Fils pour le salut du Monde.

 

Remarques sur Philippiens 2/ 5 à 11.

Tout d’abord éviter de lire ce texte dans la traduction Segond ; car quel homme moderne peut comprendre en lecture publique le verset 6 « Lequel existant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu….. » ? Préférer les traductions de :

( un peu moins mal ) La TOB « Lui qui de condition divine n’a pas considéré comme une proie à saisir d’être l’égal de Dieu… »

ou ( mieux ) la Bible de Jérusalem « Lui, qui de condition divine ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu … »

ou La Bible en français courant « Il possédait depuis toujours la condition divine, mais il n’a pas estimé qu’il devait chercher à se faire de force l’égal de Dieu … » ou l’édition « Parole de Vie » : « Lui, il est l’égal de Dieu, parce qu’il est Dieu depuis toujours. Pourtant cette égalité, il n’a pas cherché à la garder à tout prix pour lui… » Ensuite, il faut souligner l’opposition entre le verset 6 et les versets 7 et 8 ( du haut vers le bas ) puis à nouveau l’opposition entre ces 2 deniers versets (condition humaine de Jésus de Nazareth ) et les versets 9 à 11 ( glorification du Christ ). Il est possible de souligner aussi le parallèle entre Adam ( qui, en écoutant le serpent, voulut se faire « l’égal de Dieu ») et le Christ qui choisit librement la condition humaine. Cinq verbes décrivent cette condition : « dépouillé » ( littéralement « se vider » ), « devenu dans la ressemblance aux hommes », « reconnu comme un homme », « abaissé », « obéissant jusqu’à la mort » Cinq autres verbes ou expressions décrivent la condition divine du Christ. « élevé » ( littéralement « sur exalté », hapax, c’est à dire mot grec employé une seule fois dans le NT ). – « conférer un Nom » ( le nom de Yahvé, imprononçable dans l’AT, devient prononçable grâce au Christ ) – «que tout genou fléchisse » ( le geste d’adoration et d’hommage dû à Dieu seul s’adresse aussi désormais à Jésus Seigneur en qui Dieu se révèle et agit ) – « que toute langue confesse » (variante « et toute langue confessera », confession fondamentale de la Foi chrétienne, Actes 2/36 – Romains 10/9, 1 Corinthiens 12/3, et Apocalypse 19/16) – « à la gloire de Dieu le Père», (le Père, qui a exalté Jésus, reçoit toute gloire quand le nom qu’il lui a donné est adoré et confessé C’est donc à Lui qu’aboutit la glorification du Fils). Jean 3 /13 à 17. Ce passage contient le fameux verset 16, résumé le plus parlant de l’Évangile = Bonne Nouvelle. Mais dans ces 5 versets est condensé tout ce qui est contenu dans les autres passages proposés pour ce jour dans le lectionnaire commun aux catholiques et aux protestants français « de l’intérieur » Versets.13, 15,17 : voir texte des Philippiens avec la descente du ciel puis la remontée du Christ, et l’envoi par Dieu de son Fils sur la terre. – Verset 14 : référence à Nombres 21 et au serpent d’airain. Mais, en plus, dans le texte de l’Évangile, il est question d’Amour ( verset16 ) et de Salut (verset 17 ).

Là encore c’est une magnifique confession de Foi, brève mais parlante

Quelques pistes possibles de prédication

1)Faire un parallèle entre les confessions de Foi de Rahab et des espions, du texte des Philippiens et de celui de l’évangile de Jean Il y a certes des différences qui dépendent des époques, du contexte historique, des objectifs des auteurs. Mais il y a aussi une unité dans l’affirmation que la connaissance de la puissance de Dieu s’accomplit dans une faiblesse « apparente ».2) Si on prend uniquement le texte de Philippiens comme texte de prédication, on peut dans un premier temps, souligner la difficulté à traduire en langage moderne, mais qui évolue sans cesse, des notions théologiques. Puis, faire un parallèle et comparer les 5 verbes décrivant l’abaissement de Jésus et les 5 autres décrivant son élévation.

Prédication

Prédication proposée à partir de JOSUE 2 ( soulignant l’ironie du texte, diverses Confessions de Foi et la dimension missionnaire ) Nous savons que la Bible rassemble des textes très divers : certains se veulent historiques, d’autres théologiques, d’autres poétiques, d’autres enfin pleins de sagesse. Aujourd’hui il nous est proposé un texte que l’on pourrait qualifier – oh, non pas comme un roman ! – mais, plus modestement, comme une histoire d’espionnage. Tous les ingrédients y sont réunis : envoi dans un pays étranger pour tester le « maillon faible » de l’adversaire, une femme, belle mais de petite vertu, qui n’hésite pas à trahir les siens par de faux témoignages, la fuite des espions et leur recherche dans la mauvaise direction, enfin un «happy End » avec le retour triomphal des envoyés qui rendent compte du succès de leur mission. Mais en dehors de cet aspect anecdotique, et plus sérieusement, on peut souligner trois aspects de ce texte : d’abord son côté ironique, ensuite les diverses Confessions de Foi que l’on peut y découvrir à travers des mots tous simples. Enfin, ce texte a une dimension missionnaire. L’Ironie tout d’abord : Je la trouve avec plusieurs versets : Au verset 4, RAHAB, la femme qui a accueilli chez elle les deux espions, est sommée par ceux qui étaient les policiers de l’époque de leur livrer les étrangers. Elle répond « Je ne sais pas », alors qu’elle le sait parfaitement. Et voilà qu’après avoir caché ses hôtes sur la terrasse et les avoir soustraits à leurs poursuivants, au verset 9, elle emploie le même verbe pour affirmer sa certitude de la toute puissance non seulement du peuple d’Israël, mais surtout de Dieu. « Je sais » leur dit elle, alors qu’elle ne connaît la force du peuple hébreu que par ouïe dire, par la rumeur publique Elle n’a pas pu encore la voir à l’œuvre. Comme quoi, une fois de plus, les mêmes mots peuvent exprimer une vérité et son contraire. Au verset 23 : avec la phrase « tout ce qu’ils avaient trouvé », la traduction de la TOB cherche à conserver quelques chose du jeu de mot hébreu plein d’ironie entre l’échec de leurs poursuivants et le rapport des envoyés de JOSUE : ceux qui étaient en fuite devant plus forts qu’eux ont le culot de dire « personne n’a le courage de nous résister », ceci au verset 24. Mais parce l’ironie c’est se moquer des autres, alors que l’humour c’est se moquer de soi même, cette façon de décrire la situation pourrait finalement se révéler dangereuse pour le peuple hébreu. Il pourrait se « hausser du col » et se croire supérieur à tous les autres peuples. Heureusement qu’un autre aspect de notre texte vient corriger cette possible déviation. On peut trouver cela en observant les différentes confessions de Foi. D’abord celle de RAHAB, qui se situe aux versets 9 à 13. Certes, avec la rumeur publique, elle constate la puissance militaire du peuple hébreu qui a totalement détruit les royaumes des AMOREENS, puissance devant qui personne ne peut résister. Elle a confiance aussi à ces deux inconnus : elle remet sa vie et celle de sa famille entre leurs mains, lorsqu’ils reviendront pour prendre la ville. Mais elle nuance son propos en rappelant sans cesse que c’est Dieu seul qui est à l’origine de cette force. Au verset 9, elle sait que le Seigneur a donné son pays aux Israélites. Au verset 10, elle annonce que c’est Dieu qui a fait traverser la Mer Rouge à Moïse et à son peuple. Au verset 11, elle déclare que Dieu est le maître du ciel et de la terre. Au verset 12 enfin, quand elle confie sa vie aux deux espions, elle prend à témoin Dieu en leur demandant de promettre devant Lui. Les deux espions aussi témoignent de leur foi. Ils sont d’abord consentants pour accomplir une mission dangereuse que leur confie JOSUE. Ils ont sans doute la certitude qu’ils reviendront vivants. Les espions à leur retour ( V.23-24 ) proclament que Dieu a vraiment donné le pays. Ainsi tout le passage est dominé par une perspective théologique : Cette proclamation appelle les tribus à vivre, elles aussi, un acte de Foi dans l’action du Seigneur. C’est Lui seul qui délivre, qui sauve, qui donne tous les biens ; . Un dernier aspect de ce texte, c’est sa dimension missionnaire. Cette dimension missionnaire, on pourrait croire qu’elle est dans la conquête d’un pays païen par un peuple qui connaît le vrai Dieu. Et c’est vrai que dans l’Histoire de l’Église, on a souvent confondu Annonce de l’Évangile et conversions forcées ou croisades guerrières. On prenait des textes comme celui ci au pied de la lettre. Sans oublier l’évangélisation forcée de l’Amérique Centrale et du Sud au 16 et 17èmes siècles, je voudrais simplement balayer devant la porte du protestantisme français qui chantait allègrement il y a un siècle le cantique « Lève- toi vaillante armée, pour les combats du Seigneur ». Il est vrai qu’en ce temps-là, la société dans son ensemble ayant les yeux fixés sur la ligne bleue des Vosges, on était – consciemment ou inconsciemment – plus militaristes que de nos jours. La dimension missionnaire, on peut la trouver dans l’attitude des espions et de RAHAB. Celle ci n’a pas peur de les accueillir, de les secourir, de faire confiance à des étrangers. Et eux n’ont pas peur d’être des « envoyés », comme l’on nomme de nos jours ceux qui vont dans des pays étrangers au nom du Seigneur. Ils ne tiennent pas compte des apparences et confient leur vie à une femme à mauvaise réputation, Nous pouvons aussi trouver cette dimension missionnaire dans les « paroles données », les réalisations et les promesses d’aide et de vie sauve. Et tout cela se fait « Au Nom du Seigneur » N’est-ce pas là une dimension missionnaire, non dans la lettre, mais dans l’esprit ? Pour conclure, en quittant le terrain de l’ironie, et en découvrant celui de l’humour, rappelons-nous que dans la généalogie de Jésus que cite l’Évangéliste Mathieu, une des 4 femmes citées est justement RAHAB. Dans le monde méditerranéen de l’époque du Christ, monde par définition très masculin, l’humour de l’évangile, en intégrant des femmes, dont deux sont étrangères, RAHAB et RUTH, une autre adultère, – la femme d’URIE- et deux sont prostituées, dont une provisoirement poussée par la coutume (TAMAR ) et l’autre plus professionnelle ( RAHAB). Richesse de la Bible, richesse d’un texte qui peut paraître une simple histoire de conquête et de brutalité, mais qui se révèle plein d’enseignements à celui qui, au-delà des apparences, dans l’humilité et la confiance, essaie de trouver toujours et à nouveau des choses nouvelles dans un texte très connu, et qui s’émerveille du témoignage de foi et de l’humour de Dieu. Que le Seigneur, qui a ouvert la route au peuple d’Israël sur le chemin de la terre promise, ouvre nos esprits pour que nous vivions cet appel, non dans l’ironie mais dans l’humour, dans la Foi et pour un témoignage missionnaire