Textes : Es 55, v. 1 à 11 1 Jn 5, v. 1 à 9Mc 1, v. 7 à 13Pasteur Vincent Nême-PeyronTélécharger le document au complet

Notes bibliques

Notes de prédicationL’Évangile selon Marc ne contient pas de récit de la naissance de Jésus ou de son enfance. Il débute par une brève confession de foi, qui est la « clé de lecture » de l’Évangile : « Commencement de l’Évangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu ».Or, selon le récit de Marc, Jésus est « Fils de Dieu », non par sa naissance, mais au moment de son baptême, lorsqu’il reçoit son identité (« Tu es mon Fils ») et que l’Esprit de Dieu vient à lui, vient en lui. Par la suite, Jésus ne fera que vivre ce qu’il est. Avant ce « baptême d’eau et d’Esprit », Jésus est un croyant comme tant d’autres. Marc ne dit rien sur les relations entre Jean le baptiste et Jésus, avant le baptême.Selon Matthieu et Luc, Jean le baptiste reconnaît Jésus comme Messie. Dans Matthieu, il résiste même : « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi ». Marc se contente d’évoquer la démarche de Jésus (« Jésus vint de Nazareth en Galilée et fut baptisé par Jean dans le Jourdain ») en termes neutres et descriptifs. Il ne dit pas pourquoi Jésus vient se faire baptiser. Et si Jean le baptiste annonce bien la venue du Messie (« celui qui vient après moi »), il ne désigne pas Jésus. Marc relate tout aussi succinctement le baptême de Jésus. Dans Jean, le baptiste atteste qu’il a vu l’Esprit. Luc parle d’une colombe. Chez Marc, il semble que seul Jésus voit le ciel se déchirer et l’Esprit descendre comme une colombe. Il n’a pas vu une colombe mais a vu l’Esprit et l’a accueilli comme on accueille une colombe.Marc intériorise et spiritualise. Il invite à entendre et à contempler plutôt qu’à comprendre et à décrire. Jésus s’est mis entre les mains de Jean pour être baptisé. C’est à ce moment qu’il sait qui il est, le « Fils bien aimé », et qu’il reçoit l’Esprit.Dieu l’équipe intérieurement pour vivre selon son identité et sa vocation. J’ai choisi de lier à ce récit celui de la tentation dans le désert (versets 12-13).En effet, avant de « prêcher la bonne nouvelle de Dieu » (verset 14), au milieu des hommes, Jésus entend vérifier, dans le désert, qu’il saura résister à la double tentation du pouvoir et du découragement. Si le contenu de la tentation dans le désert n’est pas dévoilé par Marc, nous sommes mis sur la piste par l’emploi du mot « Satan » (terme hébraïque signifiant « l’adversaire »), celui qui « introduit un coin » entre Dieu et nous.La proximité paisible de Jésus avec les bêtes sauvages (verset 13) renforce la symbolique de la colombe. Jésus est le Fils de Dieu, en ce qu’il établira la paix spirituelle, relationnelle, intérieure. J’y vois un accomplissement des prophéties d’Ésaïe 2 (« Il sera juge entre les nations, l’arbitre de peuples nombreux. Martelant leurs épées, ils en feront des socs, de leurs lances, ils feront des serpes. On ne brandira plus l’épée nation contre nation, on n’apprendra plus à se battre ») et Ésaïe 11 (« Le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau. Le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira »)

Prédication

Texte biblique : Marc 1,7-13 Autres lectures : Ésaïe 12, Ésaïe 55,1-11 Lorsque nous baptisons des enfants, nous leur adressons ces paroles folles : « Tu es enfant de Dieu, tu es aimé de Dieu, adopté par Dieu. Et si, un jour, tu sais cela, alors ton existence changera. Elle sera plus ouverte, plus joyeuse, plus lumineuse ». Péguy écrit qu’il n’y a pas trop de toute une vie, pour que l’eau qui a été versée sur notre tête à notre baptême, descende jusqu’à nos pieds, pour que la parole qui a été dite à notre baptême nous habite en totalité. Quelle est la réalité de ces promesses dans notre existence ? Pour nous mettre sur la piste, suivons Jésus, au moment où il reçoit son identité. Lorsqu’il se dirige vers le Jourdain, Jésus a environ 30 ans. Pour l’heure, il n’a rien vécu que Marc ait cru bon de mentionner. Avec d’autres juifs, il vient demander le baptême de Jean, le baptême de repentance. Par ce baptême, il s’engage à changer de vie et à obéir à Dieu. Sa démarche est semblable à celle d’autres croyants, avant lui et après lui. Jean l’accueille et le baptise. Jusque-là, il ne se passe rien d’extraordinaire. Et même là, il n’y a pas de voix tonitruante venant du ciel. Il y a bien une parole, il y a bien une révélation mais elles sont intérieures. Jésus entend une parole, venant de Dieu, lui révélant : « Tu es mon fils bien aimé, celui qu’il m’a plu de choisir ». Cette parole vient en lui, telle une colombe. Elle est messagère de paix et d’alliance, comme la colombe, en revenant à Noé, signifiait l’harmonie retrouvée entre Dieu et les hommes. Désormais, pour Jésus, une vie nouvelle commence. Désormais, Jésus va guérir, rencontrer, appeler des disciples, pardonner, annoncer le royaume de Dieu, dire la volonté de Dieu et la vivre jusqu’au bout. Désormais, Jésus sait qui il est : le « fils bien aimé de Dieu ». Ne nous y trompons pas ; ce titre n’a rien de mythologique. Jésus n’est pas « fils de Dieu » parce qu’il serait un personnage hybride, mi-homme, mi-dieu, comme dans les mythes grecs ou dans le sketch des « inconnus » : « Jésus : 50 % homme, 50 % dieu, 100% sauveur ». Conformément à l’Ancien Testament, Jésus est « Fils de Dieu» parce que Dieu le charge d’éclairer son peuple, de le conduire, et pour cela lui donne les charismes dont il a besoin. A ce sens traditionnel, Jésus en ajoute un autre : il est « Fils de Dieu », parce qu’il considère Dieu comme son Père, parce qu’il l’aime et se sait aimé de lui, parce qu’il lui parle et se laisse enseigner par lui, parce qu’il lui fait une totale confiance. Il est « Fils unique » parce qu’il se laisse totalement inspirer par Dieu, parce qu’il est totalement transparent à Dieu. Désormais, Jésus sait qui il est, pour Dieu. Et désormais, il ne fera que vivre ce qu’il est : Fils unique de Dieu, chargé de recevoir, de vivre et de semer la Parole. Dans les versets qui prolongent notre texte, Marc décrit le début de cette vie nouvelle : Aussitôt l’Esprit pousse Jésus au désert. Durant quarante jours, au désert, il fut tenté par Satan. Il était avec les bêtes sauvages et les anges le servaient. Symboliquement, Marc confirme ici le signe de la colombe. Jésus est et sera un réconciliateur, un artisan de paix. Paix avec Dieu, comme la colombe le suggérait. Paix avec les hommes, même lorsqu’ils ressemblent à des bêtes sauvages. Paix avec la création et nous ne pouvons que penser à cette parole du prophète Ésaïe : « Le loup et l’agneau pourront dormir ensemble ». Paix intérieure, y compris avec ce qui en lui, est resté potentiellement dévastateur. Et justement, avant de semer l’Évangile, Jésus va vérifier qu’il vit dans une paix spirituelle, relationnelle et intime. Il va dans le désert se confronter à une double tentation : mettre à profit ses dons et ses charismes pour prendre le pouvoir ou, au contraire, douter de ce qu’il a entendu et abandonner sa vocation. Matthieu et Luc mettront en scène la première tentation. Le diable, ce qui signifie en grec le « tentateur », invitera Jésus à transformer des pierres en pain, à se jeter du haut du temple de Jérusalem pour que des anges le récupèrent miraculeusement et à devenir un leader charismatique. Marc met en scène l’autre versant de la tentation. Satan, ce qui signifie, en hébreu, l’adversaire, celui qui s’oppose à Dieu, lui chuchote à l’oreille, en substance : « ne prends pas au sérieux ce que tu as entendu. Ne prends pas au sérieux ton identité de fils de Dieu, ta vocation, ta mission. Tu n’es pas grand-chose. Ta vie ne sert à pas grand-chose. Résigne-toi ! ». Jusqu’à sa mort, sur la croix, Jésus résistera à la double tentation de renoncer à ce qu’il est, ou de mettre à profit ses dons pour dominer. Jusqu’à sa mort sur la croix, il tiendra le cap de l’intimité avec Dieu, de la paix avec ceux qui l’entourent, de l’unité intérieure. Frères et sœurs en Christ, Dieu nous dit également : « Je suis ton Père et tu es mon enfant ». Tu n’es pas un être tout puissant, capable de tout contrôler, de tout réussir et dont les moindres caprices devraient être exaucés. Tu n’es pas davantage un être insignifiant, incapable de réussir ton existence. Tu es mon enfant. Rien de plus. Rien de moins. Je te donne mon amour. Je mets en toi des dons, des charismes, des potentialités afin que tu les mettes à profit pour vivre dans la paix et répandre la paix autour de toi. Paix et intimité avec moi, ton Dieu. Paix avec ton environnement, même lorsqu’il te parait bestial. Paix avec toi-même, y compris avec ce qui, en toi, est sauvage, blessé. Tu es mon enfant. Tu n’es pas Dieu et tu n’as pas à le devenir. Tu pourras ainsi t’éviter cette course au perfectionnisme, cesser de vouloir être un parent admirable, un individu moralement irréprochable ou un « jeune loup » toujours plus performant. Comme tout enfant, tu auras le droit de te tromper et de recommencer, d’apprendre et de grandir, de te révolter et de revenir vers ton Père. Alors n’oublie jamais qui tu es, un enfant de Dieu. N’oublie jamais les dons et les charismes que tu as reçus. N’oublie jamais ta vocation : vivre et répandre la paix, la paix avec ton Dieu, la paix avec ceux qui t’entourent, la paix avec toi-même. Amen !

Textes : Es 55, v. 1 à 11 1 Jn 5, v. 1 à 9Mc 1, v. 7 à 13Pasteur Vincent Nême-PeyronTélécharger le document au complet

Notes bibliques

Notes de prédicationL’Évangile selon Marc ne contient pas de récit de la naissance de Jésus ou de son enfance. Il débute par une brève confession de foi, qui est la « clé de lecture » de l’Évangile : « Commencement de l’Évangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu ».Or, selon le récit de Marc, Jésus est « Fils de Dieu », non par sa naissance, mais au moment de son baptême, lorsqu’il reçoit son identité (« Tu es mon Fils ») et que l’Esprit de Dieu vient à lui, vient en lui. Par la suite, Jésus ne fera que vivre ce qu’il est. Avant ce « baptême d’eau et d’Esprit », Jésus est un croyant comme tant d’autres. Marc ne dit rien sur les relations entre Jean le baptiste et Jésus, avant le baptême.Selon Matthieu et Luc, Jean le baptiste reconnaît Jésus comme Messie. Dans Matthieu, il résiste même : « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi ». Marc se contente d’évoquer la démarche de Jésus (« Jésus vint de Nazareth en Galilée et fut baptisé par Jean dans le Jourdain ») en termes neutres et descriptifs. Il ne dit pas pourquoi Jésus vient se faire baptiser. Et si Jean le baptiste annonce bien la venue du Messie (« celui qui vient après moi »), il ne désigne pas Jésus. Marc relate tout aussi succinctement le baptême de Jésus. Dans Jean, le baptiste atteste qu’il a vu l’Esprit. Luc parle d’une colombe. Chez Marc, il semble que seul Jésus voit le ciel se déchirer et l’Esprit descendre comme une colombe. Il n’a pas vu une colombe mais a vu l’Esprit et l’a accueilli comme on accueille une colombe.Marc intériorise et spiritualise. Il invite à entendre et à contempler plutôt qu’à comprendre et à décrire. Jésus s’est mis entre les mains de Jean pour être baptisé. C’est à ce moment qu’il sait qui il est, le « Fils bien aimé », et qu’il reçoit l’Esprit.Dieu l’équipe intérieurement pour vivre selon son identité et sa vocation. J’ai choisi de lier à ce récit celui de la tentation dans le désert (versets 12-13).En effet, avant de « prêcher la bonne nouvelle de Dieu » (verset 14), au milieu des hommes, Jésus entend vérifier, dans le désert, qu’il saura résister à la double tentation du pouvoir et du découragement. Si le contenu de la tentation dans le désert n’est pas dévoilé par Marc, nous sommes mis sur la piste par l’emploi du mot « Satan » (terme hébraïque signifiant « l’adversaire »), celui qui « introduit un coin » entre Dieu et nous.La proximité paisible de Jésus avec les bêtes sauvages (verset 13) renforce la symbolique de la colombe. Jésus est le Fils de Dieu, en ce qu’il établira la paix spirituelle, relationnelle, intérieure. J’y vois un accomplissement des prophéties d’Ésaïe 2 (« Il sera juge entre les nations, l’arbitre de peuples nombreux. Martelant leurs épées, ils en feront des socs, de leurs lances, ils feront des serpes. On ne brandira plus l’épée nation contre nation, on n’apprendra plus à se battre ») et Ésaïe 11 (« Le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau. Le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira »)

Prédication

Texte biblique : Marc 1,7-13 Autres lectures : Ésaïe 12, Ésaïe 55,1-11Lorsque nous baptisons des enfants, nous leur adressons ces paroles folles : « Tu es enfant de Dieu, tu es aimé de Dieu, adopté par Dieu. Et si, un jour, tu sais cela, alors ton existence changera. Elle sera plus ouverte, plus joyeuse, plus lumineuse ».Péguy écrit qu’il n’y a pas trop de toute une vie, pour que l’eau qui a été versée sur notre tête à notre baptême, descende jusqu’à nos pieds, pour que la parole qui a été dite à notre baptême nous habite en totalité. Quelle est la réalité de ces promesses dans notre existence ? Pour nous mettre sur la piste, suivons Jésus, au moment où il reçoit son identité. Lorsqu’il se dirige vers le Jourdain, Jésus a environ 30 ans.Pour l’heure, il n’a rien vécu que Marc ait cru bon de mentionner.Avec d’autres juifs, il vient demander le baptême de Jean, le baptême de repentance.Par ce baptême, il s’engage à changer de vie et à obéir à Dieu. Sa démarche est semblable à celle d’autres croyants, avant lui et après lui.Jean l’accueille et le baptise.Jusque-là, il ne se passe rien d’extraordinaire. Et même là, il n’y a pas de voix tonitruante venant du ciel.Il y a bien une parole, il y a bien une révélation mais elles sont intérieures. Jésus entend une parole, venant de Dieu, lui révélant : « Tu es mon fils bien aimé, celui qu’il m’a plu de choisir ». Cette parole vient en lui, telle une colombe.Elle est messagère de paix et d’alliance, comme la colombe, en revenant à Noé, signifiait l’harmonie retrouvée entre Dieu et les hommes. Désormais, pour Jésus, une vie nouvelle commence. Désormais, Jésus va guérir, rencontrer, appeler des disciples, pardonner, annoncer le royaume de Dieu, dire la volonté de Dieu et la vivre jusqu’au bout.Désormais, Jésus sait qui il est : le « fils bien aimé de Dieu ».Ne nous y trompons pas ; ce titre n’a rien de mythologique. Jésus n’est pas « fils de Dieu » parce qu’il serait un personnage hybride, mi-homme, mi-dieu, comme dans les mythes grecs ou dans le sketch des « inconnus » : « Jésus : 50 % homme, 50 % dieu, 100% sauveur ». Conformément à l’Ancien Testament, Jésus est « Fils de Dieu» parce que Dieu le charge d’éclairer son peuple, de le conduire, et pour cela lui donne les charismes dont il a besoin. A ce sens traditionnel, Jésus en ajoute un autre : il est « Fils de Dieu », parce qu’il considère Dieu comme son Père, parce qu’il l’aime et se sait aimé de lui, parce qu’il lui parle et se laisse enseigner par lui, parce qu’il lui fait une totale confiance. Il est « Fils unique » parce qu’il se laisse totalement inspirer par Dieu, parce qu’il est totalement transparent à Dieu. Désormais, Jésus sait qui il est, pour Dieu. Et désormais, il ne fera que vivre ce qu’il est : Fils unique de Dieu, chargé de recevoir, de vivre et de semer la Parole.Dans les versets qui prolongent notre texte, Marc décrit le début de cette vie nouvelle : Aussitôt l’Esprit pousse Jésus au désert. Durant quarante jours, au désert, il fut tenté par Satan. Il était avec les bêtes sauvages et les anges le servaient.Symboliquement, Marc confirme ici le signe de la colombe. Jésus est et sera un réconciliateur, un artisan de paix.Paix avec Dieu, comme la colombe le suggérait.Paix avec les hommes, même lorsqu’ils ressemblent à des bêtes sauvages.Paix avec la création et nous ne pouvons que penser à cette parole du prophète Ésaïe : « Le loup et l’agneau pourront dormir ensemble ».Paix intérieure, y compris avec ce qui en lui, est resté potentiellement dévastateur. Et justement, avant de semer l’Évangile, Jésus va vérifier qu’il vit dans une paix spirituelle, relationnelle et intime. Il va dans le désert se confronter à une double tentation : mettre à profit ses dons et ses charismes pour prendre le pouvoir ou, au contraire, douter de ce qu’il a entendu et abandonner sa vocation. Matthieu et Luc mettront en scène la première tentation. Le diable, ce qui signifie en grec le « tentateur », invitera Jésus à transformer des pierres en pain, à se jeter du haut du temple de Jérusalem pour que des anges le récupèrent miraculeusement et à devenir un leader charismatique.Marc met en scène l’autre versant de la tentation. Satan, ce qui signifie, en hébreu, l’adversaire, celui qui s’oppose à Dieu, lui chuchote à l’oreille, en substance : « ne prends pas au sérieux ce que tu as entendu. Ne prends pas au sérieux ton identité de fils de Dieu, ta vocation, ta mission. Tu n’es pas grand-chose. Ta vie ne sert à pas grand-chose. Résigne-toi ! ». Jusqu’à sa mort, sur la croix, Jésus résistera à la double tentation de renoncer à ce qu’il est, ou de mettre à profit ses dons pour dominer. Jusqu’à sa mort sur la croix, il tiendra le cap de l’intimité avec Dieu, de la paix avec ceux qui l’entourent, de l’unité intérieure. Frères et sœurs en Christ, Dieu nous dit également : « Je suis ton Père et tu es mon enfant ».Tu n’es pas un être tout puissant, capable de tout contrôler, de tout réussir et dont les moindres caprices devraient être exaucés. Tu n’es pas davantage un être insignifiant, incapable de réussir ton existence. Tu es mon enfant. Rien de plus. Rien de moins. Je te donne mon amour.Je mets en toi des dons, des charismes, des potentialités afin que tu les mettes à profit pour vivre dans la paix et répandre la paix autour de toi.Paix et intimité avec moi, ton Dieu.Paix avec ton environnement, même lorsqu’il te parait bestial.Paix avec toi-même, y compris avec ce qui, en toi, est sauvage, blessé. Tu es mon enfant. Tu n’es pas Dieu et tu n’as pas à le devenir. Tu pourras ainsi t’éviter cette course au perfectionnisme, cesser de vouloir être un parent admirable, un individu moralement irréprochable ou un « jeune loup » toujours plus performant.Comme tout enfant, tu auras le droit de te tromper et de recommencer, d’apprendre et de grandir, de te révolter et de revenir vers ton Père. Alors n’oublie jamais qui tu es, un enfant de Dieu.N’oublie jamais les dons et les charismes que tu as reçus.N’oublie jamais ta vocation : vivre et répandre la paix, la paix avec ton Dieu, la paix avec ceux qui t’entourent, la paix avec toi-même. Amen !