Textes : Ps 19 Exode 20, v. 1 à 171 Corinthiens 1, v. 22 à 25 Jean 2, v. 13 à 25Pasteur Jorg MeuthTélécharger le document au complet

3ème dimanche du Carême

Notes bibliques
  1. 1. Notes préliminaires

1.1 Le choix du texte Très heureux du fait que nous partageons, dimanche après dimanche, les lectures bibliques avec nos frères et sœurs catholiques, sans raison majeure, je n’esquive jamais « l’évangile du dimanche ». Bien sûr, je le lirai à travers mes lunettes personnelles, donc « parpaillotes ». Au culte, il m’importe, cependant, de donner la lecture au moins d’un des deux autres textes bibliques proposés – avec une brève introduction (qui, très souvent, doit faire office d’une explication). Nous allons donc méditer l’évangile de « la purification du Temple » 1.2 Le contexte dans l’année de l’église Nous sommes en pleine période de carême, et nous accompagnons Jésus vers la passion et la mort. Pas étonnant, donc, de tomber sur l’évangile de la purification du temple. Assez étonnant, cependant, de se trouver en face du récit de Jean. Car pour lui, cette purification du Temple se situe non au début de la passion, mais au début du ministère messianique de Jésus. C’est pareil ? Ah bon… Mais il mérite d’en parler… (il vaut la peine de comparer les récits de Mt 21, 12 à 14, de Mc 11, 15 à 19 et de Lc 19, 45 à 46 : Pourquoi cette scène a été si importante à tous les évangélistes, pour qu’elle ait trouvé sa place dans tous les évangiles, à l’opposé, par exemple, de la nativité ?) 1.3 Le contexte de Jean Nous le savons bien : Jean « se fout », si je puis dire, magistralement de l’ordre chronologique des choses. Il compose son évangile selon des critères autres que par exemple la biographie de Jésus. Tant mieux pour nous qui, parfois, tirons, à notre tour, des textes de leur contexte « historique » pour leur permettre de nous parler, de nous interroger aujourd’hui, dans notre contexte actuel et concret… Or, la purification du Temple, pour Jean, doit avoir eu une signification particulière. Ce n’est sûrement pas par hasard qu’il l’a placée tout au début du chemin messianique de Jésus, tel qu’il le dessine. Jean nous parle des premiers disciples de Jésus, il nous raconte les noces de Cana qui préfigurent, entre les lignes, tout son parcours – et après un interlude (plutôt difficile à comprendre) à Capharnaüm, nous le retrouvons à Jérusalem, pour cette purification du Temple – avant qu’il ne commence ses enseignements (cf. Nicodème), ses rencontres (cf. la Samaritaine), ses miracles… (lisez l’évangile en son entier !). Bref: Pour Jean, cette purification du Temple est d’une signification extraordinaire pour tout le ministère messianique de Jésus. À nous d’en découvrir la portée – donc la portée pour nous, pour nos auditeurs, pour notre église !!! 2. Notes exégétiquesNon, bien chers lectrices et lecteurs, je vous épargne le jeu de faire preuve de mon érudition. Pas de citations savantes, et pas non plus de notes piquées chez les érudits, plus savants encore que vous et moi. Permettez-moi seulement quelques remarques qui me semblent importantes : Or, depuis Bultmann, je pense qu’on a lu Jean beaucoup trop à travers les lunettes « gnostiques ». Non, Jean n’était pas un philosophe helléniste. Il était juif. Et ceci de tout son cœur. Lisez son évangile à partir de sa connaissance parfaite et de son amour passionné pour les traditions juives, et vous allez faire des découvertes extraordinaires ! C’est ainsi, aussi, qu’il faut comprendre cette scène-clef de la purification du Temple. Il ne nous parle pas d’une colère sacrée que Jésus ait pris à la vue de certaines habitudes plus ou moins pieuses. Jean nous parle de l’essentiel. A nous de découvrir l’essentiel pour nous, pour notre aujourd’hui, pour notre église locale…Il vaut la peine d’étudier de près les différences du récit de Jean par rapport aux évangiles synoptiques. Apparemment, Jean a puisé dans des sources que les autres évangélistes ne connaissent pas. L’exclamation de Jésus n’est pas une sentence « dogmatique » comme ailleurs, mais elle semble tout à fait être née de la situation, vécue par Jésus. Les disciples ne sont pas explicitement évoqués, mais il faut les imaginer comme témoins de la situation. Plus tard, ils vont se souvenir du Psaume 69, 10 qui préfigure et explique le geste de Jésus. En même temps, le terme « dévorer » préfigure la mort violente de Jésus.Les témoins de l’évènement posent la question de la légitimation de Jésus. Ils demandent un « signe » (- signe de leur manque de foi, bien sûr). Or, Jésus leur annonce le « signe » définitif, sa mort – mais ses adversaires sont loin de comprendre. Or, Jean n’omet pas d’ajouter que les disciples (dont les malentendus et le manque de foi servent presque de fil conducteur à travers tout l’évangile…), eux aussi, auront besoin de devenir les témoins de sa mort pour tout comprendre. Autrement dit : L’évangile de la purification du Temple nous présente une préfiguration du chemin messianique de Jésus, nous prépare à bien vivre et bien comprendre la passion et la mort de Jésus – et sa résurrection.

Prédication

La première lecture d’aujourd’hui, ce sont les « Dix Paroles », donc les commandements de Dieu, données à l’humanité entière comme « règle de jeu » pour permettre une vie ordonnée, épanouie, c’est à dire une vie en communion avec le SEIGNEUR qui libère. Écoutons dans le livre de l’Exode le début du chapitre 20 : La seconde lecture d’aujourd’hui est une Parole de l’apôtre Paul sur le fondement de notre foi. Or, la foi est un phénomène paradoxal, difficilement compréhensible pour la logique de ce monde. Écoutons dans la première épître aux Corinthiens, au chapitre 1 les versets 22 à 25 : Et l’Évangile d’aujourd’hui nous présente ce récit de Jésus qui chasse les marchands et les changeurs de monnaie du Temple. Écoutons ce récit selon Jean, au chapitre 2 de son Évangile : La Pâque des Juifs était proche et Jésus monta à Jérusalem. Il trouva dans le temple les marchands de bœufs, de brebis et de colombes ainsi que les changeurs qui s’y étaient installés. Alors, s’étant fait un fouet avec des cordes, il les chassa tous du temple, et les brebis et les bœufs ; il dispersa la monnaie des changeurs, il renversa leurs tables ; et il dit aux marchands de colombes : « Ôtez tout cela d’ici et ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. » Plus tard, les disciples se souvinrent qu’il est écrit : Le zèle de ta maison me dévorera. Mais les Juifs prirent la parole et lui dirent : « Quel signe nous montreras-tu, pour agir de la sorte ? » Jésus leur répondit : « Détruisez ce temple et, en trois jours, je le relèverai. » Alors les Juifs lui dirent : « Il a fallu quarante-six ans pour construire ce temple et toi, tu le relèverais en trois jours ? » Mais lui parlait du temple de son corps. Aussi, lorsque Jésus se releva d’entre les morts, ses disciples se souvinrent qu’il avait parlé ainsi, et ils crurent à l’Écriture ainsi qu’à la parole qu’il avait dite. Tandis que Jésus séjournait à Jérusalem, durant la fête de la Pâque, beaucoup crurent en son nom à la vue des signes qu’il opérait. Mais Jésus, lui, ne croyait pas en eux, car il les connaissait tous, et il n’avait nul besoin qu’on lui rendît témoignage au sujet de l’homme : il savait, quant à lui, ce qu’il y a dans l’homme. Bien chers amis, Nous voici en présence du récit de la purification du Temple : une des plus grandes, une des plus impressionnantes images de tout l’Évangile. Je suis certain que vous la connaissez tous. Vous l’avez certainement devant vos yeux : cette image de Jésus qui, dans un zèle sacré, renverse les tables des changeurs de monnaie, qui chasse les commerçants et leur bétail à coups de fouet de la Maison de son Père, de cette maison qui doit être un lieu de prière et non de trafic, de commerce mondain, de foire ! Une image grandiose – mais, en même temps, une image peinte un peu à l’ancienne. Aujourd’hui on ne change plus de la monnaie dans un sanctuaire ; aujourd’hui, le risque n’est pas des plus grands de faire du lieu sacré un lieu de foire – d’autant moins que, pour nous autres réformés, il n’existe pas de lieu sacré. A part, bien sûr, la Jérusalem Céleste… Mais, restons sur nos gardes ! En regardant cette image seulement sous un angle de vieille histoire, elle risque de se réduire à une pièce de musée, elle devient un récit qui ne nous regarde que sur un plan purement historique ou culturel. Bien sûr, nous sommes en face de beaucoup d’éléments qui peuvent nous intéresser sur un plan culturel. Prenons par exemple la monnaie et les animaux, et aussi le fouet, fabriqué de cordes : Les juifs, par respect du sanctuaire et par peur d’introduire au Temple quelque chose d’impur, changeaient leur monnaie courante (c’était de l’argent romain, donc étranger, donc impur !) contre de très anciennes pièces juives qui, hors du Temple, ne valaient plus rien, mais qui étaient encore en cours pour le marché des animaux à sacrifier, sélectionnés, d’ailleurs, selon des critères de kashrout très sévères, pour ne pas compromettre la pureté, la sainteté des lieux. Et puisqu’il était strictement interdit de porter, à l’intérieur du Temple, un bâton ou tout autre objet qui pouvait, de loin, servir d’arme, Jésus devait se munir de quelques bouts de corde provenant du marché d’animaux, pour en tresser son fouet improvisé… Et tout cela se passait, bien sûr, sous les vastes colonnades de la cour extérieure du Temple, pas du tout au centre du sanctuaire même. Imaginez, à la rigueur, les boutiques de bric à broc et de souvenirs de mauvais goût qui se trouvent à l’ombre des cathédrales, pour flairer un peu l’ambiance des lieux… Or, ce petit bond dans notre présent risque de nous fournir, une nouvelle fois, une échappatoire facile, puisque chez nous autres protestants, vous ne trouverez ni de souvenirs ni de bric à bras, dès que l’on fera abstraction de ces quelques objets de vente du groupe d’entraide ou du stand des livres chrétiens… Je redis : Restons sur nos gardes, puisque l’évangile d’aujourd’hui nous met en présence d’une question très sérieuse, à savoir : Quoi et qui Jésus chasserait-il aujourd’hui du Temple ? Comment nous, aujourd’hui, risquons-nous de faire tourner le Temple en lieu de trafic – ce lieu qui, sans être « sacré », a pourtant la vocation d’être maison de prière ? C’est vrai, notre problème actuel, ce n’est ni la foire, ni le trafic. Et pourtant, j’en suis persuadé, cette image nous concerne, même dans notre chère et bien-aimée Église Réformée ! Je vous invite à jeter un regard critique et objectif sur ce que nous avons fait du Temple, de nos lieux de prière à nous. Dans notre église locale, nous avons quatre Temples qui font partie du patrimoine qui nous est confié et qui nous est cher. Nous en sommes responsables – et nous n’en avons presque plus besoin. Toute la semaine durant, nos Temples sont fermés à clé. Et si on ouvre, par exemple, ce Temple ici, de Vallon, pour une prière, le jeudi (jour du marché), il n’y a que quelques touristes qui s’y égarent, à la rigueur. Puisque, nous autres réformés, nous n’avons pas besoin de Temple pour faire notre prière. On peut très bien faire la prière à la maison, me dira-t-on… Et le dimanche ? Là aussi, ce n’est pas non plus la prière qui occupe la plupart des paroissiens présents. La prière a dû laisser sa place « au prêche », puisque, selon la vieille tradition réformée (église de la Parole oblige !!!), on ne va pas au culte le dimanche, on va « au prêche »… On parle, parmi nous, beaucoup de patrimoine, d’histoire. Il y a des moments solennels où nous chantons, pleins d’entrain, « La Cévenole ». Mais qui d’entre nous ira si loin, dans son respect pour les traditions, dans son intérêt pour nos ancêtres dans la foi, de pratiquer lui-même cette ancienne habitude parpaillote, d’ouvrir sa Bible le soir, de prier et de faire sa lecture personnelle, comme l’ont fait nos pères – et surtout nos mères – dans la foi ? Dans le domaine de la « purification du Temple », Jésus, parmi nous aussi, aurait de l’ouvrage, pour créer de nouveau de la place à la sainteté du Père – et à la prière ! Ne m’en voulez pas, à propos de ces paroles un peu critiques. Vous verrez comme moi que nous sommes, en effet, bien fort accrochés… à des éléments de notre tradition parpaillote qui sont plutôt secondaires. Mais voici, cela nous permettra de comprendre les disciples de Jésus qui voient bien ce que fait leur maître – et ils ne le comprennent cependant pas mieux que les autres. Ils voient Jésus qui a bien sûrement le don de la parole, ce rabbin formidable qui, incontestablement, a une vocation pour l’enseignement, qui sait comment se faire comprendre, même par les petites gens de la province, par les pauvres – et qui, ici, au Temple, se laisse aller à un geste violent, dépourvu de toute précaution et finesse, sans le moindre sens de diplomatie. Comment peut-il manier son fouet dans un tel zèle déchaîné ? Évidemment, cela va lui coûter cher, de bousculer, de choquer les gens de cette manière. Il ne dérange pas seulement les marchands, les trafiqueurs, mais tout le monde, aussi ceux qui profitent de l’état des choses dans les coulisses, aussi tous ceux qui sont persuadés de bien faire, avec leurs sacrifices offerts dans la bonne et due forme, avec leurs bonnes petites habitudes, avec le change de la monnaie du Temple, avec l’achat et l’offrande des animaux, tout à fait dans la tradition des pères… Pourquoi Jésus n’a-t-il pas fait preuve, cette fois aussi, de son sens de pédagogie, de sa compréhension, de son amour ? Plus tard, les disciples auront sûrement trouvé une parole du Psaume 69 pour expliquer ce qui, au premier abord, paraissait inexplicable : Le zèle de ta maison me dévorera ! Nous ne sommes donc pas en face d’un certain manque de précaution, d’une petite faute méthodologique ou d’un manque de sens diplomatique. Jésus ne s’est pas, non plus, laissé emporter par l’émotion, par une colère sacrée à cause de cette profanation de la maison de son Père. Nous sommes, tout au contraire, au centre même du message de Jésus : Nous avons à faire à la Sainteté de l’Éternel ! Cette Sainteté qui coupe le souffle à toute personne qui la rencontre ! Voici pourquoi tant de gens la fuient, s’en détournent, ou la cachent sous leurs gestes pieux, l’enveloppent des broderies de leurs habitudes religieuses… Dieu nous appelle à chercher sa face, il nous invite au dialogue avec lui, il attend notre prière – et nous… nous faisons un peu ce que nous voulons, surtout pour l’esquiver ! Oui, nous esquivons le Dieu vivant en nous retirant dans un monde de pensées et de piété à notre goût, et selon nos habitudes. Nous sommes bien contents de nos propres idées, à propos de ce qui est juste et bon devant les hommes et devant Dieu. Et nous savons ce qu’il faut faire et -surtout- ne pas faire. La moralité est devenue notre sanctuaire ! Et voici que Jésus nous dit : Détruisez ce Temple. Détruisez tout ce que vous avez construit, détruisez ce que vous prenez pour la demeure de Dieu même – et c’est moi qui vous en construirai une toute nouvelle ! Évitez que vous vous écartiez vous-même de la réalité de Dieu par ce qui n’est pas l’œuvre de l’Éternel, mais la vôtre ! Nous voici donc en face de cette question que les juifs, à l’époque, n’ont malheureusement pas su entendre : Êtes-vous prêts à vous exposer à la Sainteté de Dieu, sans chercher à vous assurer par vos propres moyens, sans vous recroqueviller sur vous-mêmes ? Les juifs de l’époque ont demandé un signe pour avoir une preuve de l’autorité de Jésus. Et Jésus paraît même être prêt à répondre à leur demande. Oui – vous aurez le signe. Vous aurez le miracle. Mais ce signe a son prix. Vous devez donner, vous devez détruire ce qui vous est le plus cher. Détruisez le Temple ! Spirituellement parlant : fuyez cette piété que vous vous êtes fabriquée vous-mêmes. Exposez-vous à la Parole de l’Éternel dans toute sa puissance choquante et insécurisante – et vous allez connaître la proximité du Ressuscité qui vous accompagne et vous encourage, qui vous accorde la foi et la paix. Et ceci en toute simplicité. Il ne faut rien d’autre que notre écoute, notre obéissance – des dons qui sont les fruits de la prière ! Les juifs de l’époque ne l’ont pas compris. Et, pourtant, ils ont – à leur insu – suivi la parole de Jésus. Ils ont méconnu le fils de l’homme et ils ont détruit le Temple, le lieu de la présence de l’Éternel parmi eux – au moment de tuer Jésus. Et ce Temple qu’était Jésus, en trois jours il était relevé… Ne parlons pas du Temple de Jérusalem. Lui aussi, a été détruit, en fin de compte, par la faute de ceux qui jugeaient bon de le défendre farouchement contre les armées romaines jusqu’à ce qu’il soit devenu la proie des flammes. Mais Jésus, en parlant de son propre corps, de sa présence en termes de TEMPLE, nous a donné un tout nouvel horizon eschatologique : Dorénavant, puisqu’il est présent parmi nous jusqu’à la fin du monde, nous vivrons la présence de Dieu, partout où nous sommes sincèrement en présence de Jésus, à son écoute, et à sa suite. Amen. Seigneur, il y a tant d’actes de violence autour de nous. Très souvent, cette violence nous choque, nous insécurise, même si elle se passe bien loin de nous. Et voici que nous nous trouvons en face de violence – et c’est Jésus même qui en est l’auteur ! et, pire encore – c’est une violence qui se tourne aussi contre nous. Ne nous permets pas, Seigneur, d’y rester insensibles ou de nous détourner ou de voir seulement sous un angle historique ce qui nous concerne si personnellement. Oui, nous sommes en question ici, nous-mêmes, avec tout ce monde de foi et de piété que nous nous sommes fabriqué nous-mêmes. Tu veux que nous détruisions tout ce qui nous justifie et nous rassure, Que nous laissions de côté tout notre « bon sens » et toute notre moralité, pour voir surgir dans nos cœurs et dans nos vies le Christ ressuscité et son amour, ce Temple nouveau où tu es présent – à tout instant de nos vies. Nous te prions pour toutes celles et tous ceux qui se sont enfermés dans les traditions, les habitudes et les croyances, qui sont trop sûrs de leur temple à eux au lieu d’accéder à la vérité, à la liberté, à la paix, à l’Amour. Nous te prions pour les puissants, qui sont tellement impuissants ; nous de prions pour les impuissants : révèle-leur ta puissance de l’amour. Nous te prions pour les petits, pour les victimes de l’engrenage impitoyable du monde du travail et de la politique : Permets qu’ils découvrent leur puissance, leur dignité et le chemin de la solidarité et de l’amour – qui seul permettra d’accéder à des conditions de vie et de travail plus justes, plus dignes, plus humains. Nous te prions pour les scientifiques et les techniciens qui, si souvent, sont éblouis par les possibilités de l’homme et de la technique. Permets-leur de sortir de ce temple qu’ils se sont construit et délivre-les de la contrainte de devoir faire tout ce dont ils sont capables, sans en prévoir les conséquences dangereuses et néfastes. Nous te prions pour les non-initiés, qui trop souvent se laissent intimider par les spécialistes de tout bord. Et nous te prions aussi pour notre Église Réformée : Ne nous permets pas de nous emmurer dans les temples de notre passé, mais aide-nous à en sortir pour aller à la rencontre de nos prochains, apprends-nous le partage de l’Amour. Cantiques : Ps 8 « Ton nom, Seigneur est un nom magnifique », Strophes 1, 2 & 3. AEC 427, NCTC 302, Alléluia 44-07 : « Tu me veux à ton service », Strophes 1, 2 & 3. AEC 634, Alléluia 44-02 : « à Dieu seul j’abandonne », Strophes 1, 3 & 4