Textes : Galates 2, v. 11 à 21 Ps 90 Proverbes 8, v. 32 à 36 Philémon, v. 8 à 17 Luc 14, v. 25 à 33Pasteur Ariane MassotTélécharger le document au complet

Notes bibliques

Psaume 90 La mise en rime et en musique ne figure pas dans le recueil Alléluia. Le psalmiste prend acte de la fragilité de la vie humaine, de la puissance et de l’apparente arbitraire de l’action divine, pour finir par demander au Seigneur de se faire connaître comme bon et généreux envers ses serviteurs. Un mélange donc d’effroi et de confiance face au Seigneur : ce que nous pouvons ressentir également en lisant le passage Luc 14, 25-33 aujourd’hui. Proverbes 8, 32-36 : « …Mes fils, devenez sages, ….tous mes ennemis aiment la mort » Le passage fait suite à la lecture de Proverbes du 30 mai, dimanche de la Trinité, où parle la Sagesse en personne. Dans le livre, le discours est généralement celui d’un père à son ou ses fils. Ici, on pourrait hésiter, mais le plus probable est que c’est quand-même encore la Sagesse qui s’adresse aux lecteurs en apprentissage. Au vs 22, nous lisons « le Seigneur m’a conçue/engendré/acquise comme le commencement de sa voie », au vs 32 sont déclarés « heureux ceux qui gardent mes voies ». Celui qui se laisse instruire est assis au seuil, près des montants de mes portes (vs 34), tandis que juste après le chapitre 9 ouvre par : « La Sagesse a bâti sa maison ». Évidemment, il n’y a pas de contradiction entre l’enseignement du père et celui de la Sagesse, mais elle apporte une note festive, dansante et poétique à la vie selon la sagesse. Le thème de la voie traverse la Bible, lisez par exemple l’article « chemin » dans le Vocabulaire Théologique de la Bible, édité au Cerf sous la direction de Xavier Léon-Dufour (une mine inépuisable pour qui s’intéresse à l’inter-textuel biblique) On peut penser à Deutéronome 11, 26-28, ou le Seigneur incite les hébreux à choisir la bénédiction en ne s’écartant pas de la voie qu’il leur prescrit ce jour-là, au Psaume 1,1.6 : « Heureux est l’homme qui n’entre pas au conseil des méchants, qui ne suit pas le chemin des pécheurs…. Le Seigneur connait le chemin des justes, mais le chemin des méchants se perdra. », à Jésus qui dit : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jean 14,6), et aux Actes qui parlent des chrétiens comme des « gens de la Voie » (Actes 9,2). L’important est de comprendre que la Sagesse n’est pas quelque chose de statique ou d’enfermant, mais au contraire chemin de vie et de créativité. En général, le sage selon Proverbes est un bon père de famille et un artisan habile. Rempli de bon sens, il a du savoir vivre en société. Aimer la sagesse et aimer la vie vont ensemble. La vie et la sagesse : même combat ! La sagesse est un art de l’équilibre, même si elle peut engendrer des comportements en apparence contraires. Dans Luc 7, 18-35, nous sommes conduits à la conclusion que Jean le Baptiseur et Jésus, l’ascète et le bon vivant, sont tous deux enfants de la sagesse. Dans la ligne de l’Ecclésiaste, autre écrit de sagesse, on pourra dire : il y a un temps pour boire du vin et un temps pour s’abstenir de boire du vin. La sagesse est contextuelle, et non pas une vérité à l’emporte-pièce. Philémon : Courte lettre de Paul à un ami à propos d’une affaire personnelle, mais traité en Église (voir les premiers versets de l’épitre). Philémon est un notable de la ville de Colosse, venu à la foi sous l’influence de Paul. Son esclave Onésime s’est rendu auprès de Paul sans l’autorisation de son maître. Paul lui renvoie Onésime, avec le billet que nous avons devant nous. L’objectif de Paul est de convaincre Philémon d’accueillir Onésime avec bonté. Sans condamner l’esclavage en soi, Paul démontre que ce genre de rapport est en contradiction avec la foi en Christ. Je cite l’excellente introduction à l’épître dans la Nouvelle Bible Segond sur la manière dont Paul s’y prend : « C’est le procédé rhétorique de la prétérition : le destinataire du billet reçoit une incitation pressante, mais sans pouvoir s’offusquer d’un propos trop net ». En tant que prédicateur, ce procédé pourrait vous intéresser, au-delà de la thématique de l’égalité dans la communauté chrétienne de l’esclave et de l’homme libre. Luc 14, 25-33. vs 25 : le cadre est posé. Jésus s’adresse à des gens qui son déjà en route avec lui. Vs 26-27 exigences de quitter sa famille, de porter sa croix vs 28-30 exemple du bâtisseur de tour qui s’assure de pouvoir aller au bout avant de commencer. vs 31-32 exemple du roi qui part en guerre mais qui préfère négocier une paix plutôt que de perdre un combat. vs 33 exigence de renoncer à ses biens Les exigences, avec quelques variantes, font partie du fond commun des synoptiques, et même Jean dit des choses dans le même sens (voir Mt 10, 37-38 ; Mc 8, 34-35 ; Marc 10, 29-30 ; Luc 6, 20 ; Luc 9, 23b-24 ; Luc 18, 28-30 ; Jean 12, 25-26, etc.). De ces passages, on peut déduire que la récompense promise est le Royaume ou la vie éternelle. Les traductions au vs 26 varient : Si quelqu’un vient à moi et ne haït pas / ne déteste pas / ne me préfère pas à / son père, sa mère etc. Quelque soit la traduction, il y a une charge affective dans l’expression. Au vs 33, quand il s’agit de renoncer aux biens, l’enjeu affectif n’est pas mis en avant. Les deux exemples (vs 28-32) sont propres à l’évangile selon Luc. Ils font appel au bon sens : tous peuvent être d’accord qu’il est sage de ne pas commencer une œuvre importante sans être sûr d’avoir les moyens d’aller au bout de son entreprise. L’œuvre auquel s’apprête la foule est celui de suivre Jésus. On peut ressentir un contraste entre le bon sens du bâtisseur et du roi et la relative folie qui consiste à renoncer aux liens familiaux et aux biens. Le travail de la prédication sera de rendre accessible l’exigence aux auditeurs, comme Paul a essayé de convaincre Philémon à renoncer à ses droits sur Onésime. Avant de décider de l’axe de votre prédication je vous recommande de vous assoir et de voir où vous en êtes vous-mêmes dans votre rapport aux membres de votre famille et dans votre rapport à l’argent, de peur que vous n’arriveriez pas au bout de votre entreprise. Pour mieux comprendre les relations au sein de la famille, la littérature psychologique est évidemment abondante. Je vous recommande la lecture d’Isabelle Filliozat, Au cœur des émotions de l’enfant et Je t’en veux, je t’aime (Edition JC Lattès). L’auteur a un site internet (www.filliozat.net). Le dernier verset, Luc 14, 33, invite à repenser son rapport aux biens. On peut remarquer que ni le bâtisseur ni le roi ne renoncent à leurs biens. Ils renoncent à une éventuelle illusion sur leur propre invincibilité, ils sont capables de remettre en question leur projet initial. Ils sont plutôt bon gestionnaire que renonçant du type « vagabond pour Dieu ». Leur exemplarité réside dans leur choix de la sagesse plutôt que de l’orgueil. Ils assument leurs responsabilités. Une réflexion au sujet du rapport aux biens est d’une grande actualité quand on pense à la crise économique et écologique que nous vivons. Cette réflexion se conjuguera utilement avec la proposition relayé entre autres par le groupe œcuménique Justice, Paix et Sauvegarde de la création (JPSC) – Alsace de vivre un temps liturgique pour la création du 1er septembre (premier jour de l’année liturgique orthodoxe) au deuxième dimanche d’octobre (fête des récoltes dans beaucoup d’Églises protestantes), en incluant ainsi le 4 octobre, fête de Saint Françoise d’Assise. Le bulletin des conseillers presbytéraux de l’ERF « Information-Évangélisation » d’avril 2008 était consacré à l’environnement et au développement durable, depuis la réflexion se poursuit évidemment. La thématique était bien présente au culte de clôture de « Protestants en Fête », le 1er novembre 2009 au Zénith à Strasbourg. Le défi écologique a sa place dans la prédication, qu’un temps spécifique liturgique ait été adopté chez vous ou non. Dans la prédication proposée, l’accent est mis sur les relations familiales comme premier lieu pour reconquérir une intégrité personnelle. Notre corps charnel d’homme ou de femme est le lieu ou se joue notre rapport à la famille aussi bien que notre rapport aux biens et au monde. La vie spirituelle est l’espace de liberté ou nous pouvons laisser s’ajuster ces relations selon l’appel que nous fait l’Évangile.

Prédication

Nous voici réunis bien sagement. Certains sont venus en couple ou en famille, beaucoup se souviennent des bénédictions de mariage qui ont eu lieu dans ce temple même. Rare sont ceux qui viennent au culte et qui n’ont strictement rien qu’ils peuvent appeler leur bien. Et voilà que Jésus nous dit que pour le suivre, il faut détester les membres de sa famille et se défaire de ses possessions. Nous allons essayer de prendre au sérieux ces paroles pour nous aujourd’hui parce que, si nous sommes réunis ici, c’est que nous voulons mieux le connaître pour mieux le suivre. Mais admettons d’abord que ce ne sont pas des paroles évidentes. Pour bien les comprendre, il faudra tenir compte aussi bien de la globalité du message biblique que de notre réalité d’hommes et de femmes de notre temps. Les premiers disciples de Jésus, Pierre et ses compagnons, se comprennent comme ayant tout quitté pour le suivre. Quitter sa parenté et renoncer à ses biens sont des actes excessifs, mais ils les ont accomplis. L’interprétation littérale et radicale de cet appel est à la source de nombreuses vocations à la vie monastique, un style de vie chrétienne tout entier axé sur l’attente du Royaume. Ce choix n’est pas courant chez les protestants. Il nécessite une très grande humilité pour rester évangélique, un peu comme l’humilité du roi qui va négocier une paix plutôt que de laisser se massacrer son armée. Mais, qu’en est-il pour ceux qui ne se sentent pas appelé à une vie en rupture avec la société ? L’évangile ne se réduit pas au passage que nous venons de lire à l’instant, il y a d’autres passages qui parlent des relations familiales. Jésus ne vient pas abolir la loi qui demande d’honorer son père et sa mère, il dit que Moïse a permis le divorce à cause de la dureté des cœurs et qu’il ne faut pas abuser de cette possibilité. Il encourage à accueillir les enfants car le Royaume est à ceux qui leur ressemblent, et le Royaume s’accueille comme un enfant. Et surtout : le commandement de Jésus est d’aimer son prochain, et même d’aimer son ennemi. Que faire donc de cette incitation à la haine familiale ? Le verbe qu’on traduit par détester a aussi le sens de donner une préférence secondaire, donc d’aimer mois, mais en édulcorant la sentence, on risque de passer à côté du message. Les exemples du bâtisseur et du roi invitent à bien réfléchir avant de s’engager à la suite de Jésus, et une bonne réflexion intègre des donnés multiples. Peut-être que l’invitation de Jésus renferme une sagesse que le premier regard ne verrait pas. Dans un premier temps, je suis choqué quand Jésus m’invite à détester mes proches. Vous aussi je pense. Mais, est-ce que nous n’avons vraiment aucune raison de détester les membres de notre famille ? Tous les enfants ont soufferts d’une manière ou d’une autre de leurs parents. Tous les conjoints ont souffert l’un de l’autre, et tous les parents ont un jour ressenti de la colère envers leurs enfants. Le nier est se mentir et ainsi empêcher la blessure de guérir. Et quand la blessure que mes parents m’ont infligé, malgré leur bonne volonté, n’est pas soigné, forcément, je vais transmettre ma douleur à mes enfants et aux autres qui m’entourent. Nous entretenons ainsi un cercle vicieux de violence. Jésus donne à chacun la permission d’admettre la haine qu’il porte envers ses proches. Non pas de manière destructive, mais pour construire du neuf et pour faire la paix. Les exemples du bâtisseur qui calcule ses frais et du roi qui va négocier plutôt que d’envoyer ses troupes à la boucherie sont pleins de sens à cet endroit. Le roi de notre passage biblique se convertit à une certaine non-violence au dernier moment, mais il se convertit. Comment accéder à la sagesse de la non-violence active ? Il nous faut accepter nos émotions, sans en rajouter, sans en refouler. Pour être soi-même, il faut relâcher l’autocensure émotionnelle. Non pas pour succomber à un raz-de-marée de ressentiment sauvage. Attention : Je ne suis pas ma colère, mais j’observe cette force qui me traverse. Je ne suis pas ma haine, seulement, j’observe que des émotions violentes m’habitent. Si vous niez cette haine, alors il vous sera impossible de vous lever et d’avancer debout à la suite de Jésus. Pour suivre Jésus il faut d’abord s’accepter tel qu’on est. Autrement, ce serait un autre que vous, un personnage imaginaire qui se met à suivre Jésus. Pour être soi-même, il faut trouver le juste rapport à ses proches. Trouver ce juste rapport est un travail qui doit se faire dans la prière, mais cela ne suffit pas toujours. Souvent, il sera en plus nécessaire de parler avec une personne de confiance : un sage de l’entourage, un pasteur, un psychothérapeute ou un autre professionnel de la vie intérieure. Le texte d’aujourd’hui nous dit : quiconque veut suivre Jésus ne peut pas faire l’économie de laisser venir à la lumière ses émotions de haine envers ses proches – non pas pour faire perdurer la violence dans les familles, mais pour poser des bases saines en vue d’une paix durable. Tant que vous empêchez vos enfants de prendre de la distance, vous n’allez pas pouvoir vivre avec eux une relation de confiance d’adulte à adulte. Tant que vous idéalisez votre conjoint, vous l’empêchez d’être lui-même en votre compagnie. Tant que vous idéalisez vos parents, vous vous tromperez aussi au sujet de votre Père qui est aux cieux. Tant que vous restez dans l’illusion de la famille parfaite, vous restez en dehors de la famille de Jésus qui n’est pas parfaite, mais très réelle. Il n’y a donc pas de honte à ressentir de la colère envers ses parents, et en tant que parent, je dois pouvoir admettre que mon enfant a pu éprouver de l’injustice de ma part. Une fois le principe admis, il va falloir s’asseoir et réfléchir, méditer : Voilà, mes parents n’étaient pas parfaits. Les leurs pas non plus d’ailleurs, ce n’est même pas de leur faute qu’ils sont comme ils sont ! Et moi-même, je ne suis pas un parent parfait. Mais il n’y a aucune raison d’en rester à ce constat : sans être dans l’illusion de pouvoir devenir parfaits, ce devrait être possible de faire un bout de chemin dans le sens de plus de vie et plus de sagesse. Le livre des Proverbes nous encourage à croire qu’une éducation à la sagesse est possible. Jésus fait le lien entre notre rapport à la famille et aux biens. Ce n’est pas étonnant. Notre rapport à l’argent est très lié à la manière dont nous avons été élevés, et en plus les biens se transmettent en partie en famille. Le rapport à l’argent est aussi un miroir de toute notre relation aux choses du monde. Renoncer à ses biens est ouvrir la possibilité d’un profond réaménagement de son rapport aux choses, comme admettre la haine familiale entraine une ré-fondation de notre identité. Quoi qu’il en soit, pour retrouver notre intégrité, il ne suffit pas de confesser notre péché et de croire au pardon miséricordieux de notre Créateur et Sauveur. C’est bien de reconnaître son manque à être. Mais, zut alors, comment ça se fait que, crée bon, j’en sois arrivé à cela ? Il y a de quoi se mettre en colère ! Nous sommes pécheurs parce que notre innocence a été blessée. Cette blessure n’est pas une généralité. Votre blessure est très concrète, le mal vous a marqué et vous avez le droit de le reconnaître concrètement. Peut-être qu’elle vous a même été infligé au nom de Dieu. Cela arrive, vous savez. Dans ce cas, c’est un miracle que vous êtes ici ce matin ! Plus vos blessures sont graves et cachés au fond de vous, plus vous avez besoin d’être accompagné pour ne pas vous faire déstabiliser plus que nécessaire par vos émotions. Une victime qui ose se mettre en colère commence à redevenir elle-même. L’important est de ne pas faire d’autres victimes ce faisant. Ce ne serait que déplacer le problème. Soyons très clair là-dessus : Jésus interdit la vengeance. Vous allez accepter votre colère et votre haine pour mieux les laisser s’éteindre. En acceptant d’éprouver l’émotion refoulée, en lâchant prise sur elle, vous allez faire l’expérience qu’elle n’a pas de consistance en elle-même. Vous ne serez pas moins vous-mêmes en abandonnant votre rancœur. Votre rancœur, ce n’est pas vous. Vous serez d’avantage vous-mêmes en renonçant à ces biens encombrants que sont les émotions négatives. Vous reprendrez votre route d’un pas plus léger. Parfois il peut suffire de prendre conscience de sa colère, puis de lâcher prise, pour faire cette expérience libératrice : je ne suis pas ma colère, je ne suis pas ma tristesse. Laissez-les partir, ne les retenez pas… désencombrez-vous des émotions qui vous empêchent de respirer librement. Quand est-ce que nous sommes libres pour suivre le chemin de Jésus dans la joie, comme des enfants du Royaume ? Quand nous n’aurons plus peur de nos proches. Sainte Claire, l’amie de Saint François d’Assise, voulant suivre Jésus, s’est réfugié derrière les murs d’un monastère pour échapper à la colère de sa famille. Rêvons d’un temps où plus aucun enfant n’aura besoin de murs pour se sentir en sécurité par rapport à sa famille, rêvons du jour où tout être humain sera libre de suivre Jésus sans crainte : libre par rapport à sa famille et libre par rapport à sa société. Car la liberté est une question qui dépasse évidemment la sphère familiale. Une fois notre intégrité personnelle restaurée, libérés de la peur, nous devenons enfin apte à respecter l’intégrité des autres. En paix avec nous mêmes et avec notre histoire, en paix avec nos proches, nous pouvons devenir artisans de paix dans le monde. Beaucoup de personnes admirent le Mahatma Gandhi et le pasteur Martin Luther King pour leur action non-violente, mais en tant que société nous ne sommes qu’au tout début du chemin de la non-violence dans nos relations humaines au quotidien, pour ne pas parler du respect des autres créatures. Les conditions de vie sur notre planète se dégradent de jour en jour, pour les humains comme pour les autres êtres. Cela fait des décennies que le temps presse. Il presse de plus en plus. Au lieu de mettre toutes nos billes dans une guerre contre l’évidence, nous ferions mieux de nous asseoir pour négocier les conditions de survie pour les vivants dans leur ensemble. En attendant que les dirigeants du monde se décident, chacun doit savoir que son engagement au jour le jour n’est pas vain, mais au contraire gage d’espérance. Comme le disait le président de la Fédération Protestante de France, Claude Baty, le premier novembre 2009 au Zénith de Strasbourg : « Dans une société qui idolâtre la consommation, optons résolument pour une sobriété heureuse ». Prenons le temps de nous asseoir et de réfléchir si vraiment notre manière de vivre a de l’avenir. Personnellement, en famille, en Église et aussi là ou se prennent les décisions économiques et politiques. Puis, laissons nous remettre debout par Jésus qui veut pour nous une vie en plénitude. Amen Chants : Avant la lecture de l’évangile : AEC 529, Alléluia 36-18 « Nous marchons vers l’unité » Après la prédication : Alléluia 41-09 « Vous, créatures du Seigneur » Séquence liturgique de début de culte, articulée autour du Psaume 24 « La terre au Seigneur appartient, » La grâce et la paix vous sont données de la part de Dieu notre Père et de Jésus Christ notre Seigneur. Bienvenu à vous tous pour ce temps de culte… Je vous invite à prendre vos recueils au psaume 24, dont nous allons chanter les cinq premières strophes, en alternance avec des prières (On peut envisager de repartir les passages sur plusieurs lecteurs, mais la séquence peut aussi très bien être lue par un seul officiant. On reconnaitra la logique de culte 1 : louange – reconnaissance du péché – pardon – vie nouvelle) Psaume 24 strophe 1 Seigneur, nous te louons avec tout ce qui foisonne et respire, nous venons vers toi avec nos chants de joie et de reconnaissance. Tu nous réunis en ton Nom, tu nous donnes les uns aux autres comme des frères et sœurs, pour former ensemble une communauté fraternelle. Seigneur, nous te louons, toi qui nous as crées au milieu de l’univers, toi qui nous appelles à annoncer au monde la bonne nouvelle de ton amour qui libère. Psaume 24 strophe 2 Seigneur, tu nous veux droits et justes, joyeux et libres devant toi. Tu espères qu’un jour nous ferons pleinement honneur à ton nom. Tu sais que nous sommes faillibles – tu connais les blessures qui faussent notre regard, les erreurs passés qui nous empêchent de faire les bons choix aujourd’hui. Tu connais la maladie de notre âme. Seigneur, par la force de ton pardon, accomplis en nos vies ce que tu espères pour nous. Psaume 24 strophe 3 Seigneur, nous avons cherché ta face. Nous sommes venus vers toi dans notre faiblesse. Un temps, nous nous sommes cachés : tu le sais, tu es venu à notre recherche. Ta promesse de pardon nous a redonné le courage d’être. Ton regard sur nous restaure notre foi et guérit nos cœurs. Tu viens vers nous, et une nouvelle vie commence. Psaume 24 strophe 4 Ta victoire, Seigneur Jésus, est la victoire de la vie sur la mort, de l’amour sur la haine, de la bonté sur la jalousie, de la miséricorde sur la dureté du cœur. Tu nous associes à ta victoire. Tu fais de nous des créatures nouvelles. Donne nous d’entrer avec toi par la porte du Royaume. Que nous soyons toujours tes citoyens fidèles, dans la liberté de l’amour. Amen Psaume 24 strophe 5 (poursuivre avec prière d’illumination, lectures, etc.)