Textes : Habaquq 3, v. 1 à 19 Psaume 128 Proverbes 31, v. 10 à 31 1 Thessaloniciens 5, v. 1 à 6 Matthieu 25, v. 14 à 30Pasteur Philippe GirodetTélécharger le document au complet

Notes bibliques – Prédication

1 Thessaloniciens 5, v. 1 à 6 Matthieu 24, v. 4 à 14 J’ai ajouté Matt 24/4-14 aux lectures proposées. En effet, cette parole de Matthieu est très souvent associée à celle de Paul aux Thessaloniciens. Paul répond très simplement à la très forte inquiétude des premières communautés chrétiennes. Le retour du Christ aura lieu lorsqu’un certain nombre de signes se manifestera. Or, de toutes les régions du monde connu, on entendait parler de tous ces signes annonciateurs (guerres, etc.). Et malgré tout, les premiers fidèles mourraient, disparaissaient, sans que le retour du Christ ne se précise… Au cours des siècles, cette question va devenir récurrente chez les chrétiens, surtout chez ceux qui ont toujours été obnubilés par ce retour qu’ils croyaient tellement proches qu’ils prophétisaient avec forces arguments à l’appui, des dates très précises, qui jusqu’à présent se sont révélées fausses ! De plus, ils sont tellement préoccupés par la fin des temps et le retour du Christ, que souvent ils en oubliaient un pan entier de la prédication évangélique et biblique, à savoir la relation avec les autres hommes et notamment ceux qui souffrent cf. Mt 25/ 35-46. Aujourd’hui, il nous faut considérer l’attitude de tous ceux qui refusent ou dénient à la Bible d’être une parole structurante de la vie de l’homme et qui ont des réactions de rejet plus proches de l’irrationalité que de la logique dont ils se réclament en général… En un 2° temps, Paul nous dit bien que ce retour aura lieu au moment qu’on attend le moins, tout comme la visite du voleur dans la nuit…C’est cette parole qui devrait tenir les chrétiens en éveil. On n’aurait plus besoin de ces séances d’exorcismes qui sont l’apanage des assemblées évangéliques et qui sont absentes de nos communautés réformées… J’ai associé cette parole de Paul et celle de Jésus dans Mt 25. De plus, l’église a souvent lié dans sa prédication ces signes annonciateurs du retour à tous ces événements cataclysmiques. Parce que c’est ainsi qu’on le reconnaîtra. Cela m’a conduit à réfléchir sur ce qui s’est déroulé avant et surtout après, dans les années qui ont suivi l’armistice du 11 novembre, à la fin de la 1° guerre mondiale. I Thessaloniciens 5/1-6. Paul commence fort. Un avertissement : « vous n’avez pas besoin qu’on vous écrive. » Suivi de cette autre remarque : ce retour se fera « comme la visite du voleur, » inopinée, même si vous voyez des signes indiscutables, qu’il enchaîne par ce « quand les gens diront quelle paix, quelle sécurité », Il n’empêche que Paul a besoin d’affirmer pour bien asseoir sa démonstration : vous n’êtes pas dans les ténèbres, vous êtes fils de la lumière. Ce sont ces 4 phrases qui vont rythmées ma prédication. « C’est vrai frères et sœurs, vous n’avez pas besoin que l’on vous écrive au sujet des temps et des moments où notre Seigneur doit revenir… » C’est vrai, vous n’êtes pas comme tous ces gens qui ne connaissent pas la Bible, ou n’en ont qu’une vague idée, avec quelques vagues réminiscences du catéchisme, ou bien ne croient plus en grand-chose. Ce qui est sûr, dans la rencontre avec ces personnes, on entend pratiquement toujours les mêmes réactions ou interrogations : « – faut-il prendre la parole biblique au sérieux ? – la résurrection, est-ce une réalité ? – Dieu existe-t-il vraiment ? – que faisons-nous sur cette terre ? – Jésus va-t-il revenir ? » et bien d’autres encore, très souvent enchaîné par ces « – vous pensez bien que l’on n’a pas de temps d’écouter toutes ces sornettes et ou que l’on a d’autres chats à fouetter !!! » Réactions sans appel. Pourtant, les mêmes ajoutent, comme pour se justifier : « – vous savez M. le pasteur, il y a tellement de misère en ce monde que si Dieu existait vraiment, il ferait certainement quelque chose, alors moi…!!! » et, « – pourquoi irai-je au culte ? avec tous ces chrétiens qui fréquentent le temple et qui, une fois sorti, font n’importe quoi ! – Ainsi Dieu nous pardonnerait, comme çà ? parce qu’on fréquente ? ça n’est pas juste ! je ne peux l’entendre ! ce n’est pas possible ! je ne peux y croire ! – Vous savez, entre nous, je me sens bien meilleur chrétien(ne) que tous ceux qui fréquente (authentique : entendu de mes propres oreilles) ! – alors on ne me la conte pas…! » sans oublier les : « – vous savez, moi !! je ne me pose plus ce genre de questions. Pour moi Dieu est muet, inefficace, mort. Quant à la fin des temps… je verrai bien ce qui se passera, on en reparlera à ce moment-là… !!! » La litanie est sans fin, sans logique. On entend tout et son contraire. Mais la surprise vient de ces enchaînements de réactions. Parlant de fin des temps, l’on me rétorque : place et vie dans l’église ! Comprenne qui pourra ! Paul a déjà répondu à la question par les quelques versets plus haut (v. 14-15). Cela se fera avant la mort des premiers témoins, ou ceux-ci disparaissent les uns après les autres et Jésus ne revient pas !!! Alors réalité ? Affabulation ? Pourtant, dans Mt. 25, n’a-t-il pas dit qu’il y aurait des signes indiscutables, des événements qui ne pouvaient tromper !! Nous voilà bien embêté. Depuis l’époque de Paul, le monde a été servi, pas une génération sans une catastrophe : guerres, tremblements de terre, inondations, famines, sécheresses… que sais-je encore ? De plus, nous ses fidèles, nous étions certains que notre Père nous donnerait un vrai signe que l’on pourrait reconnaître. Et bien non, rien de tout cela … On en est presque vexé : être mis sur le même plan que les incroyants. Or, Dieu nous demande seulement d’être vigilants. Et l’on sait bien que vigilance, constance et veille ne sont pas les vertus premières de l’homme. Il ne nous aide pas, car tous ces événements cataclysmiques on les a bel et bien subis. Pendant ce temps, beaucoup de prédicateurs ne se sont pas gênés. À chaque fois ils insistaient, disant que c’était la fin du monde ou presque !!! En fait rien ne se passe comme annoncé. Ça repart comme avant…Alors, que penser ? Faut-il prendre les paroles de Paul aux sérieux…? Ce serait quand même bien si l’on pouvait y croire et s’Il pouvait nous aider un tout petit peu… Paul rappelle : « Vous n’avez pas besoin qu’on vous en écrive, vous-mêmes le savez parfaitement : le Jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit. » Et oui, ce jour viendra comme la visite du voleur : imprévisible…Si nous le savions, on s’y préparerait certainement, on le recevrait, non pas à coup de fusils, comme une certaine société nous le recommande, mais peut-être bien avec une tasse de café… ! ainsi on pourrait discuter pour savoir le pourquoi du comment de cette visite inopinée…Mais c’est toujours la même chose, c’est quand on a le dos tourné qu’il se passe quelque chose. Paul continue : « Quand les gens diront : quelle paix, quelle sécurité ! c’est alors que soudain la ruine fondra sur eux comme les douleurs sur la femme enceinte, et ils ne pourront y échapper ». Nous venons de fêter le 93° anniversaire de l’armistice, fin de la 1° guerre. Presque tous les discours ont été axé sur la défense de la patrie, sur le plus jamais la guerre, sur la paix, etc. Mais, quels sont les moyens que nos gouvernements mettent en œuvre pour …la PAIX… ? « Paix et sécurité » qu’ils disent !!! Mais, rappelez-vous. En 1914, tout le monde voulait la paix, tous criaient : paix. Personne ne voulait de guerre. Il a suffit d’un simple coup de pistolet sur une tête couronnée, pour que tout se mette en branle. Ce fut le début d’une longue tuerie. La ruine fondit sur nos pays. Ce fut comme la fin d’un monde!!! En 1918, tout le monde cria : plus jamais ça !! On essaya même de le réaliser, ce plus-jà-mais-ça. Mais rapidement, on se mit à remâcher amertumes, rancœurs, angoisses, ressentiments, animosités, chagrins, pleurs, humiliations, souffrances et toutes les peurs qui naissent de nos phantasmes etc… Conséquence : tout ce qui avait permis la guerre de 14-18 fut réactivé. Pendant ce temps, des hommes, des femmes, des groupes ou associations s’attelèrent à la tâche. Ils furent traités parfois de collabo, parce qu’ils n’avaient pas le mot vengeance à la bouche… Après le carnage, ils firent ce travail de réflexion nécessaire à la reconstruction sociétale, humaine pour permettre à tous : soit d’apprendre à se reparler comme des hommes et non plus en ennemis héréditaires, soit d’essayer de réduire, de faire tomber ou disparaître les obstacles à la construction de la paix. Je dois dire avec quelques regrets, que les églises eurent des difficultés à se lancer dans cette réflexion. Certains, comme le pasteur Henri Roser et d’autres encore, ne purent exercer, pendant de longues années, leur ministère pastoral, parce qu’ils osaient prêcher la paix, l’amour de l’ennemi, (phrases éminemment biblique) disant avec force que l’on ne pouvait résoudre les problèmes humains par la violence. Nous savons très bien que l’histoire humaine est remplie de guerres. Ce que l’on sait aussi, elles n’ont jamais rien résolues, ne laissant derrière elles que ruines physiques ou humaines… Jésus le dira avec ses mots, tous simples : celui qui tire l’épée, périra par l’épée. Autre remarque, celle-là très personnelle. Dans ma tendre jeunesse, j’ai beaucoup entendu d’adultes proclamer, dire que la violence était néfaste, destructrice. Ils vantaient la SDN, l’ONU ! J’entendais parler des traités de paix entre pays ou grands blocs politiques qui ne voulaient plus de guerre. J’ai été très surpris d’entendre et de constater que les mêmes, entretenaient, par idéologies ou par pays « amis » interposés des guerres sans fin… De même, ces mêmes pays s’armaient jusqu’aux dents. Au caZZoù ! disaient-ils ! Rare étaient ceux qui essayaient de dire : pour faire la paix, construisons la, vraiment, prenons les moyens de notre détermination. Ce furent surtout des individualités, des semeurs de paix. Certains reprenant à leur compte les paroles évangéliques, comme Gandhi (ça, nous l’avons oublié) ou M-L King. Ils nous disaient : prenons nous par la main, créons des espaces de dialogues et d’échanges, entre les hommes pour que ceux-ci puissent vivre des relations harmonieuses, ainsi ils finiront par bâtir des sociétés où la violence ne sera plus reine. Les églises prirent leur juste place dans ce mouvement de réflexion, malgré quelques grincements de dents de la part de certains chrétiens, mais elles tinrent bon. Elles osèrent réfléchir sur le « tu aimeras le Seigneur ton Dieu et ton prochain comme toi-même…» donc sur la paix, comme sur les relations enfin apaisées entre les hommes. Mais il me faut finir. Réentendons donc les paroles que Paul nous adresse,« mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour vous surprenne comme un voleur. Tous en effet, vous êtes fils de la lumière, fils du jour : nous ne sommes ni de la nuit, ni des ténèbres. » Etre fils de lumière, c’est pouvoir dire à notre monde, qu’il y a d’autres moyens pour créer des conditions de vie sociale, autre que le mépris du fort sur le faible, etc. Être fils de lumière, c’est pouvoir, dans son lieu de vie, être un témoin joyeux et paisible de ce qu’il vit dans sa foi au Christ-Jésus. Amen AEC 242, NCTC 257, Alléluia 41-03 : Dieu des louanges Alléluia 41-22 : Louons Dieu le Créateur AEC 243, NCTC 252, Alléluia 41-26 : Grand Dieu, nous te bénissons

Textes : Habaquq 3, v. 1 à 19 Psaume 128 Proverbes 31, v. 10 à 31 1 Thessaloniciens 5, v. 1 à 6 Matthieu 25, v. 14 à 30Pasteur Philippe GirodetTélécharger le document au complet

Notes bibliques – Prédication

1 Thessaloniciens 5, v. 1 à 6 Matthieu 24, v. 4 à 14 J’ai ajouté Matt 24/4-14 aux lectures proposées. En effet, cette parole de Matthieu est très souvent associée à celle de Paul aux Thessaloniciens. Paul répond très simplement à la très forte inquiétude des premières communautés chrétiennes. Le retour du Christ aura lieu lorsqu’un certain nombre de signes se manifestera. Or, de toutes les régions du monde connu, on entendait parler de tous ces signes annonciateurs (guerres, etc.). Et malgré tout, les premiers fidèles mourraient, disparaissaient, sans que le retour du Christ ne se précise…Au cours des siècles, cette question va devenir récurrente chez les chrétiens, surtout chez ceux qui ont toujours été obnubilés par ce retour qu’ils croyaient tellement proches qu’ils prophétisaient avec forces arguments à l’appui, des dates très précises, qui jusqu’à présent se sont révélées fausses ! De plus, ils sont tellement préoccupés par la fin des temps et le retour du Christ, que souvent ils en oubliaient un pan entier de la prédication évangélique et biblique, à savoir la relation avec les autres hommes et notamment ceux qui souffrent cf. Mt 25/ 35-46. Aujourd’hui, il nous faut considérer l’attitude de tous ceux qui refusent ou dénient à la Bible d’être une parole structurante de la vie de l’homme et qui ont des réactions de rejet plus proches de l’irrationalité que de la logique dont ils se réclament en général… En un 2° temps, Paul nous dit bien que ce retour aura lieu au moment qu’on attend le moins, tout comme la visite du voleur dans la nuit…C’est cette parole qui devrait tenir les chrétiens en éveil. On n’aurait plus besoin de ces séances d’exorcismes qui sont l’apanage des assemblées évangéliques et qui sont absentes de nos communautés réformées… J’ai associé cette parole de Paul et celle de Jésus dans Mt 25. De plus, l’église a souvent lié dans sa prédication ces signes annonciateurs du retour à tous ces événements cataclysmiques. Parce que c’est ainsi qu’on le reconnaîtra. Cela m’a conduit à réfléchir sur ce qui s’est déroulé avant et surtout après, dans les années qui ont suivi l’armistice du 11 novembre, à la fin de la 1° guerre mondiale. I Thessaloniciens 5/1-6. Paul commence fort. Un avertissement : « vous n’avez pas besoin qu’on vous écrive. » Suivi de cette autre remarque : ce retour se fera « comme la visite du voleur, » inopinée, même si vous voyez des signes indiscutables, qu’il enchaîne par ce « quand les gens diront quelle paix, quelle sécurité », Il n’empêche que Paul a besoin d’affirmer pour bien asseoir sa démonstration : vous n’êtes pas dans les ténèbres, vous êtes fils de la lumière. Ce sont ces 4 phrases qui vont rythmées ma prédication. « C’est vrai frères et sœurs, vous n’avez pas besoin que l’on vous écrive au sujet des temps et des moments où notre Seigneur doit revenir… » C’est vrai, vous n’êtes pas comme tous ces gens qui ne connaissent pas la Bible, ou n’en ont qu’une vague idée, avec quelques vagues réminiscences du catéchisme, ou bien ne croient plus en grand-chose. Ce qui est sûr, dans la rencontre avec ces personnes, on entend pratiquement toujours les mêmes réactions ou interrogations : « – faut-il prendre la parole biblique au sérieux ? – la résurrection, est-ce une réalité ? – Dieu existe-t-il vraiment ? – que faisons-nous sur cette terre ? – Jésus va-t-il revenir ? » et bien d’autres encore, très souvent enchaîné par ces « – vous pensez bien que l’on n’a pas de temps d’écouter toutes ces sornettes et ou que l’on a d’autres chats à fouetter !!! » Réactions sans appel. Pourtant, les mêmes ajoutent, comme pour se justifier :« – vous savez M. le pasteur, il y a tellement de misère en ce monde que si Dieu existait vraiment, il ferait certainement quelque chose, alors moi…!!! » et,« – pourquoi irai-je au culte ? avec tous ces chrétiens qui fréquentent le temple et qui, une fois sorti, font n’importe quoi ! – Ainsi Dieu nous pardonnerait, comme çà ? parce qu’on fréquente ? ça n’est pas juste ! je ne peux l’entendre ! ce n’est pas possible ! je ne peux y croire ! – Vous savez, entre nous, je me sens bien meilleur chrétien(ne) que tous ceux qui fréquente (authentique : entendu de mes propres oreilles) ! – alors on ne me la conte pas…! » sans oublier les :« – vous savez, moi !! je ne me pose plus ce genre de questions. Pour moi Dieu est muet, inefficace, mort. Quant à la fin des temps… je verrai bien ce qui se passera, on en reparlera à ce moment-là… !!! » La litanie est sans fin, sans logique. On entend tout et son contraire. Mais la surprise vient de ces enchaînements de réactions. Parlant de fin des temps, l’on me rétorque : place et vie dans l’église ! Comprenne qui pourra ! Paul a déjà répondu à la question par les quelques versets plus haut (v. 14-15). Cela se fera avant la mort des premiers témoins, ou ceux-ci disparaissent les uns après les autres et Jésus ne revient pas !!! Alors réalité ? Affabulation ? Pourtant, dans Mt. 25, n’a-t-il pas dit qu’il y aurait des signes indiscutables, des événements qui ne pouvaient tromper !! Nous voilà bien embêté. Depuis l’époque de Paul, le monde a été servi, pas une génération sans une catastrophe : guerres, tremblements de terre, inondations, famines, sécheresses… que sais-je encore ? De plus, nous ses fidèles, nous étions certains que notre Père nous donnerait un vrai signe que l’on pourrait reconnaître. Et bien non, rien de tout cela … On en est presque vexé : être mis sur le même plan que les incroyants. Or, Dieu nous demande seulement d’être vigilants. Et l’on sait bien que vigilance, constance et veille ne sont pas les vertus premières de l’homme. Il ne nous aide pas, car tous ces événements cataclysmiques on les a bel et bien subis. Pendant ce temps, beaucoup de prédicateurs ne se sont pas gênés. À chaque fois ils insistaient, disant que c’était la fin du monde ou presque !!! En fait rien ne se passe comme annoncé. Ça repart comme avant…Alors, que penser ? Faut-il prendre les paroles de Paul aux sérieux…? Ce serait quand même bien si l’on pouvait y croire et s’Il pouvait nous aider un tout petit peu… Paul rappelle : « Vous n’avez pas besoin qu’on vous en écrive, vous-mêmes le savez parfaitement : le Jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit. » Et oui, ce jour viendra comme la visite du voleur : imprévisible…Si nous le savions, on s’y préparerait certainement, on le recevrait, non pas à coup de fusils, comme une certaine société nous le recommande, mais peut-être bien avec une tasse de café… ! ainsi on pourrait discuter pour savoir le pourquoi du comment de cette visite inopinée…Mais c’est toujours la même chose, c’est quand on a le dos tourné qu’il se passe quelque chose. Paul continue : « Quand les gens diront : quelle paix, quelle sécurité ! c’est alors que soudain la ruine fondra sur eux comme les douleurs sur la femme enceinte, et ils ne pourront y échapper ». Nous venons de fêter le 93° anniversaire de l’armistice, fin de la 1° guerre. Presque tous les discours ont été axé sur la défense de la patrie, sur le plus jamais la guerre, sur la paix, etc. Mais, quels sont les moyens que nos gouvernements mettent en œuvre pour …la PAIX… ? « Paix et sécurité » qu’ils disent !!! Mais, rappelez-vous. En 1914, tout le monde voulait la paix, tous criaient : paix. Personne ne voulait de guerre. Il a suffit d’un simple coup de pistolet sur une tête couronnée, pour que tout se mette en branle. Ce fut le début d’une longue tuerie. La ruine fondit sur nos pays. Ce fut comme la fin d’un monde!!! En 1918, tout le monde cria : plus jamais ça !! On essaya même de le réaliser, ce plus-jà-mais-ça. Mais rapidement, on se mit à remâcher amertumes, rancœurs, angoisses, ressentiments, animosités, chagrins, pleurs, humiliations, souffrances et toutes les peurs qui naissent de nos phantasmes etc… Conséquence : tout ce qui avait permis la guerre de 14-18 fut réactivé. Pendant ce temps, des hommes, des femmes, des groupes ou associations s’attelèrent à la tâche. Ils furent traités parfois de collabo, parce qu’ils n’avaient pas le mot vengeance à la bouche…Après le carnage, ils firent ce travail de réflexion nécessaire à la reconstruction sociétale, humaine pour permettre à tous : soit d’apprendre à se reparler comme des hommes et non plus en ennemis héréditaires, soit d’essayer de réduire, de faire tomber ou disparaître les obstacles à la construction de la paix. Je dois dire avec quelques regrets, que les églises eurent des difficultés à se lancer dans cette réflexion. Certains, comme le pasteur Henri Roser et d’autres encore, ne purent exercer, pendant de longues années, leur ministère pastoral, parce qu’ils osaient prêcher la paix, l’amour de l’ennemi, (phrases éminemment biblique) disant avec force que l’on ne pouvait résoudre les problèmes humains par la violence. Nous savons très bien que l’histoire humaine est remplie de guerres. Ce que l’on sait aussi, elles n’ont jamais rien résolues, ne laissant derrière elles que ruines physiques ou humaines… Jésus le dira avec ses mots, tous simples : celui qui tire l’épée, périra par l’épée. Autre remarque, celle-là très personnelle. Dans ma tendre jeunesse, j’ai beaucoup entendu d’adultes proclamer, dire que la violence était néfaste, destructrice. Ils vantaient la SDN, l’ONU ! J’entendais parler des traités de paix entre pays ou grands blocs politiques qui ne voulaient plus de guerre. J’ai été très surpris d’entendre et de constater que les mêmes, entretenaient, par idéologies ou par pays « amis » interposés des guerres sans fin… De même, ces mêmes pays s’armaient jusqu’aux dents. Au caZZoù ! disaient-ils ! Rare étaient ceux qui essayaient de dire : pour faire la paix, construisons la, vraiment, prenons les moyens de notre détermination. Ce furent surtout des individualités, des semeurs de paix. Certains reprenant à leur compte les paroles évangéliques, comme Gandhi (ça, nous l’avons oublié) ou M-L King. Ils nous disaient : prenons nous par la main, créons des espaces de dialogues et d’échanges, entre les hommes pour que ceux-ci puissent vivre des relations harmonieuses, ainsi ils finiront par bâtir des sociétés où la violence ne sera plus reine. Les églises prirent leur juste place dans ce mouvement de réflexion, malgré quelques grincements de dents de la part de certains chrétiens, mais elles tinrent bon. Elles osèrent réfléchir sur le « tu aimeras le Seigneur ton Dieu et ton prochain comme toi-même…» donc sur la paix, comme sur les relations enfin apaisées entre les hommes. Mais il me faut finir. Réentendons donc les paroles que Paul nous adresse,« mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour vous surprenne comme un voleur. Tous en effet, vous êtes fils de la lumière, fils du jour : nous ne sommes ni de la nuit, ni des ténèbres. » Etre fils de lumière, c’est pouvoir dire à notre monde, qu’il y a d’autres moyens pour créer des conditions de vie sociale, autre que le mépris du fort sur le faible, etc. Être fils de lumière, c’est pouvoir, dans son lieu de vie, être un témoin joyeux et paisible de ce qu’il vit dans sa foi au Christ-Jésus. AmenAEC 242, NCTC 257, Alléluia 41-03 : Dieu des louangesAlléluia 41-22 : Louons Dieu le CréateurAEC 243, NCTC 252, Alléluia 41-26 : Grand Dieu, nous te bénissons