Textes : Matthieu 23, v. 37 à 24, v. 14 Ps 67 Ésaïe 56, v. 1 à 7 Romains 11, v. 13 à 32 Matthieu 15, v. 21 à 28Pasteur Matthias HelmlingerTélécharger le document au complet

Notes bibliques

Psaume 67 La bénédiction d’Israël est une bénédiction pour tous les peuples. Même la bénédiction physique d’Israël – la terre qui donne sa récolte (v.7) – laisse présager des bénédictions encore plus grandes pour toutes les nations. Nous retrouvons la même pensée dans la bénédiction de l’enfant Jésus par le vieux Siméon dans le temple de Jérusalem : « mes yeux ont vu ton salut, lequel tu as préparé devant la face de tous les peuples : une lumière pour la révélation des nations, et la gloire de ton peuple Israël » (Luc 2, v.30 à 32) Commentaires d’Alphonse Maillot sur ce psaume : * « ce psaume commence par une demande de bénédiction de Dieu. Même pour rendre grâces à Dieu pour ses dons et L’en bénir, Israël a besoin de la grâce divine préliminaire, d’une bénédiction préliminaire. II ne peut ni louer, ni même dire « merci » en dehors de ce climat de miséricorde et de pardon. » ** « en faisant grâce à son peuple, Dieu ‘fait connaître son chemin’ (v.3). Cela signifie : l’histoire du salut est ainsi révélée aux peuples de l’univers. A la disparition physique d’Israël correspondrait la fin de l’annonce du salut (Exode 32, v.11 à 13), voire même la fin du salut lui-même » *** « Israël n’est pas un petit troupeau fermé sur lui-même et jouissant égoïstement du salut divin, tout en jetant des regards dédaigneux sur les nations » Ésaïe 56, v.1-8 Notes prises lors d’un enseignement de Bernard Geoffroy (bibliste catholique) sur ce texte : Dans ce texte il est question d’eunuques. L’homme que Philippe évangélisera en premier, ce sera un énuque (Actes 8, v.26 à 40). L’eunuque souffre essentiellement du fait qu’il n’a pas de descendance, personne à qui transmettre le «Shema YiSRa’ëL… », la confession de foi juive. Il ne peut accomplir cette mitsvah, ce commandement qui suit immédiatement le Shema (Deutéronome 6/7) : transmettre aux enfants. A ces eunuques, Ésaïe annonce que le Seigneur leur donnera dans Sa maison « YaD VaSHeM » (v.5), ce qui a été choisi comme nom pour le musée construit à Jérusalem d’abord pour honorer ceux qui ont aidé les Juifs pendant la Shoah. Ce texte parle aussi du Shabath qui est au cœur de l’alliance. Le Shabath, c’est une attitude, d’abord de Dieu Lui-même, avant d’être un rituel. On trouve cela dans Genèse 2, v.1 à 3. Le premier mot du verset 1 est : « WaYeKHouLLou, furent totalisés, accomplis » et le premier mot du verset 2 est : « WaYeKHaL, Il accomplit » Elohim, Dieu accomplit le 7° jour son ouvrage, son œuvre, son chef d’œuvre qu’Il avait fait. « Accomplir » n’équivaut pas au verbe « faire ». En Ge.1, v.31 le chef d’œuvre, c’est l’être humain, vu comme « très bon ». Il est à l’image de Dieu pour, en vue de la ressemblance de Dieu. C’est ce que Elohim a fait, et Il l’accomplit le 7° jour. Shabath est donc le temps où l’être humain retrouve sa ressemblance avec le Seigneur. ShaBaTH s’écrit en trois consonnes, qu’on retrouve dans le mot « ShèBèTH » qui signifie être assis, comme par exemple dans Psaume 133/1 : « Hiné’ mah tow oumah na*im shèbèth ahim gam yahad ; qu’il est bon et agréable être assis frères même ensemble ». La position assise est la position du repos. Le temple est le lieu, le MaQoM où YHWH est assis. Quand en hébreu on parle d’une école, on parle d’une YeSHiBaH, d’un endroit où on est assis. Marie était assise aux pieds du Seigneur, pour l’écouter. Les foules venues écouter Jésus sur la montagne se sont assises. Jésus lui-même s’est assis. Le ShaBaTH signifie donc aussi que Dieu est assis au cœur de sa création et qu’Il y enseigne. Dans la tradition juive, le ShaBaTH est le jour par excellence de l’enseignement. Demeurer, écouter, enseigner, faire mémoire, actualiser ce dont on parle, ce qui a été, qui est et qui sera : voilà ce qu’on fait à ShaBaTH. Commentaire s’inspirant de P.-E.Bonnard « Le second Isaïe » (éd. Gabalda 1972) : La prophétie s’adresse clairement à des Juifs déjà revenus de l’exil. D’autres seront encore regroupés (v.8). « Dieu attire à Lui non seulement les Juifs, mais aussi les étrangers. Non content de refaire l’unité d’Israël, il veut faire autour d’Israël l’unité du monde » Dans les textes bibliques, il y a deux catégories d’étrangers : les guérim, étrangers en séjour permanent, intégrés dans la communauté juive dont ils respectent les fondements (résumés ici par le respect de shabath et de l’alliance), et les nokherim, étrangers de passage, qui sont exclus du repas pascal (Exode 12, v.43). Pour Esaïe, même les nokherim respectant les fondements d’Israël seront admis dans la maison de Dieu. C’est une perspective très large, inconnue jusqu’à présent dans les textes bibliques. Un prophète contemporain, Ézéchiel continue à exclure les nokherim du temple quand ce dernier sera reconstruit (Ézéchiel 44, v.7-9). Dans ce dernier texte, les nokherim sont appelés « incirconcis de cœur et incirconcis de chair ». Les eunuques sont, soit des Juifs castrés par les Babyloniens pour le harem royal, soit des Non-Juifs qui ont suivi les Juifs dans le retour sur leur terre. Dieu leur promet dans sa maison et dans ses murs « yad washem », une stèle et un nom (littéralement : une main et un nom). Mais ce mot « yad » désigne le phallus en érection dans le chapitre suivant où sont évoquées les pratiques pornographiques d’Israël (Ésaïe 57, v.8). Le texte hébreu joue donc sur le sens de ce mot « yad » : ce que Dieu promet aux eunuques qui choisissent Son alliance, c’est réellement une possibilité d’engendrement, une perpétuation de leur nom de famille, qui sera mieux qu’un engendrement physique. « Le Temple de Jérusalem pourra alors recevoir un de ses plus beaux noms : « maison de prière pour tous les peuples » ! Cette formule d’une densité unique, dont on ne trouve ailleurs que des approches, exprime bien la volonté de Dieu : s’unir tous les hommes dans la même adoration pour les unir entre eux dans le même amour. On comprend qu’elle ait enchanté Jésus (Marc 11, v.17) » Rappelons que selon la Loi, les eunuques n’entraient pas au temple : Deutéronome 23, v.2. Au moment de la prise de Jérusalem par les Babyloniens, Ebed-Mélèk qui avait protégé le prophète Jérémie a reçu une promesse de salut du Seigneur (Jérémie 39, v.15 à 18). Il sera un des rares à sauver sa vie dans cette catastrophe. Il était étranger (Nubien) et eunuque. Romains 11, v. 13 à 32 Pour comprendre ce texte, il faut le situer dans le contexte de la vie de Paul. Paul a énormément souffert des Juifs (plusieurs tentatives de meurtres) et il a constaté durant son ministère que les païens (appelés aussi « Grecs » dans l’épître aux Romains) sont plus nombreux à croire en Jésus-Christ que les Juifs. Paul, lui-même juif, n’a pas pour autant sombré dans le dépit. Il éprouvait une grande souffrance intérieure à cause de la contradiction entre ce qu’il connaît de la Parole de Dieu (l’alliance avec Israël est éternelle) et ce qu’il pouvait voir de son temps : majoritairement, les Juifs n’adhèrent pas au Messie juif Jésus. Par la grâce de Dieu, Paul a entrevu une lumière dans cette contradiction. Ce qu’il a entrevu, il l’appelle « mystère » (v.25). Il enseigne ce mystère dans notre texte, car un « mystère » au sens biblique n’est pas quelque chose qui restera toujours incompréhensible, c’est quelque chose qui appartient à Dieu et qui est tellement riche de sens que nous n’aurons jamais fini de comprendre. Le peu que nous pouvons comprendre débouche sur la louange. Notre texte est suivi immédiatement d’une louange : « O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! » (Romains 11, v.33) Dans son enseignement aux chrétiens non-juifs de Rome, Paul se considère toujours comme solidaire des Juifs, qu’il appelle « mes frères, ceux de ma race selon la chair » (Romains 9, v.3). Exactement comme Jésus qui, quand il parle à la Samaritaine, se met du côté des Juifs en utilisant la première personne du pluriel : « nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs… » (Jean 4, v.22). Pour comprendre à partir de quelle situation Paul enseigne sur Israël, essayons de nous mettre dans la peau d’un pasteur qui aurait été persécuté à mort par son église. Ce pasteur recevrait des révélations de Dieu sur l’avenir de cette église. Dans son enseignement il insisterait sur la grâce qui déborde là où la faute surabonde. Tel est en effet le théorème central de l’épître aux Romains : là où la faute surabonde, la grâce déborde (Romains 5, v.20). Dit autrement : « Dieu a enfermé tous les hommes dans la désobéissance pour faire à tous miséricorde » (Romains 11, v.32) Citations du pasteur Alphonse Maillot tirées de « L’épître aux Romains » Le Centurion – Labor et Fides 1984 : Romains 11, v.26 à 27 : la dernière citation de Ro. 9 à 11 concerne le Libérateur qui viendra de Sion, le Christ juif, horizon de toutes les autres citations. Romains 11, v.28 : vous pagano-chrétiens, vous ne pouvez pas vous vanter de votre foi, les Juifs l’ont payée cher (il semble difficile de ne pas songer au serviteur de YHWH d’Ésaïe 53). Et puis Dieu ne reniera jamais les Pères (Abraham, Isaac, Jacob) Romains 11, v.29 : il est impossible que Dieu ait des remords ou des regrets à propos de sa grâce. C’est l’amour de Dieu qui rend l’histoire irréversible Romains 11, v.30 à 31 : les traductions n’ont pas toutes respectées les trois « maintenant ». Les Juifs sont « maintenant » infidèles, afin que dès « maintenant » il leur soit fait miséricorde Romains 11, v.32 : la désobéissance n’est qu’un stade. La miséricorde est le but. Depuis le début de l’épître nous avons remarqué que si Paul veut « sauvegarder » ( !) l’universalité de la faute, c’est afin de sauvegarder celle de la grâce. Car celui qui passerait au travers des mailles du péché échapperait au filet de l’amour p.298 : ce qui est certain, c’est que sans Israël, l’Église n’aura jamais qu’une théologie bancale et que la famille de Dieu, de quelque côté qu’on la voie, est aussi une famille en deuil. p.290 : chrétien, si tu veux te vanter, vante-toi des Juifs. Et si tu dois mépriser quelqu’un, ce ne pourra être que toi, la pièce rapportée Citation de Godet reprise par A.Maillot : « il y a toujours dans le peuple du Christ quelque chose du Christ lui-même » Matthieu 15, v. 21 à 28 Citations de Pierre Bonnard « L’évangile selon Saint Matthieu » Labor et Fides Genèse 1963 : Les païens ne sauraient prétendre à un accès immédiat au salut. Jésus est ministre d’un dessein de Dieu qui intéresse d’abord le peuple élu. « De même qu’on ne doit pas nourrir les chiens aux dépens des enfants, de même Jésus ne doit pas avantager les païens aux dépens d’Israël…Jésus ne cède à la prière de la femme qu’après qu’elle a reconnu la séparation ordonnée par Dieu entre le peuple de Dieu et les autres peuples. Cette séparation reste sacrée. » (citation de Joachim Jeremias) Pour que son ministère intéresse l’Histoire, il faut que Jésus y soit engagé au-delà des rencontres individuelles, dans l’histoire séculaire d’une nation particulière ; tel est le sens du caractère israélite de la mission de Jésus ; son particularisme est le gage de son universalisme. Citation de Jean Calvin : C’est là la vraye espreuve de la foy, quand nous ne souffrons jamais qu’on nous arrache ce principe général de nostre salut, qui est fondé en la parole de Dieu. Propositions de cantiques Arc en Ciel : Ps 67 : « Que Dieu nous bénisse… » AEC 425, NCTC 301, Alléluia 44-05 « Consacre à ton service… » AEC 233, Alléluia 22-01 : « O Dieu tu es fidèle… »

Prédication

Jésus est réfugié dans un pays voisin d’Israël qui s’appelle aujourd’hui le Liban. Il est menacé dans son propre pays. Pensons aux personnes qui vivent aujourd’hui des situations similaires : à cause de leur engagement pour la justice et le droit dans leur pays, elles doivent fuir le pays qu’elles aiment. Quand on est réfugié sans l’avoir choisi, toute la vie devient différente. On est ailleurs, mais le cœur est resté dans le pays qu’on a dû quitter. Nous voyons ici Jésus dans l’épreuve, il est totalement impliqué dans son amour pour son peuple, pour son pays. Nous ne comprenons pas pourquoi il met alors dans l’épreuve une femme cananéenne qui vient lui demander de l’aide. D’abord il ne lui répond rien, puis il refuse à deux reprises de l’aider. Ça fait beaucoup ! La Bible nous présente des croyants qui ont dû affronter le silence ou les refus de Dieu : * Abraham, en obéissant à l’ordre de faire monter son fils en holocauste, marchait à l’inverse de la promesse que Dieu lui avait faite précédemment : Dieu lui avait promis qu’il aurait beaucoup d’enfants de ce fils * la mère de Jésus à Cana, qui demandait à son fils d’intervenir par rapport à l’absence de vin, s’est vue répondre : « femme, qu’y a-t-il entre toi et moi ? Mon heure n’est pas encore venue » (Jean 2/4). Présente à la croix, elle a dû se dire que Dieu n’avait pas exaucé ses prières pour éviter la mort à son fils * l’apôtre Paul a demandé par trois fois au Seigneur de lui enlever l’écharde dans la chair, d’origine satanique. La réponse fut : « ma grâce te suffit ; ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse » (II Corinthiens 12/9). On pourrait encore citer d’autres personnes de la Bible comme Job et Jérémie, mais ce serait trop long ici. La femme cananéenne a résisté à l’épreuve qu’ont été pour elle le silence puis le double refus de Jésus. Calvin nous encourage à faire de même : il y a des moments où nous devons continuer à tenir fermement la parole de Dieu, même si la réalité démontre le contraire. La foi de cette femme vient de ce qu’elle s’en est tenue à la parole de Jésus, aussi choquante soit-elle. Notons que Jésus ne l’insulte pas. Quand il parle des Juifs, il parle d’enfants. Quand il parle des Cananéens, il parle de petits chiens. Les enfants aiment bien jouer avec des petits chiens qui ressemblent à des peluches. Ça doit être le seul moment où les chiens sont admis dans les maisons au Moyen-Orient. Néanmoins, par cette comparaison affectueuse, Jésus exclue encore la femme de l’exaucement. D’autant plus que Jésus vient de préciser qu’il n’a été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. Le salut qu’il est venu apporter, il est venu l’apporter d’abord à Israël. L’apôtre Paul reprendra ce thème dans son enseignement aux chrétiens païens à Rome. Il leur écrit comment il conçoit l’évangile ; il l’appelle : « puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec » (Romains 1/16). Nous retrouvons chez Paul cette priorité donnée aux Juifs. La femme cananéenne accepte la parole de Jésus. De même, nous devons accepter la parole de Paul aux chrétiens que nous sommes. De cette parole surgit la foi, la foi qui sauve. La femme cananéenne a reçu non seulement la guérison de sa fille, mais la foi en qui est véritablement Jésus. Il est le Messie des Juifs. Pilate a fait écrire cela sur la croix en latin, en grec et en hébreu : « Jésus le Nazôréen, le Roi des Juifs » (Jean 19/19). Une histoire peut nous faire comprendre ce que Matthieu et Paul veulent nous enseigner : supposons que j’aie un ami. Cet ami aimerait beaucoup une machine à pain comme cadeau d’anniversaire. Le jour de son anniversaire, je lui fais la surprise et me présente devant sa maison avec le cadeau tant espéré. Sa femme et ses enfants m’ouvrent et m’apprennent qu’il est parti pour plusieurs mois en déplacement professionnel. Qu’est-ce que je vais faire ? Je vais évidemment leur laisser le cadeau en leur disant de profiter de cette machine à pain, en attendant le retour de mon ami. Ils vont en profiter, même si mon ami n’en profite pas encore. Il en est ainsi de l’évangile, la bonne nouvelle de la grâce de Dieu en son Fils Jésus-Christ: cette bonne nouvelle est destinée aux Juifs, elle reste destinée aux Juifs, même si nous Cananéens, Grecs ou Français, bref Non-Juifs, nous en profitons actuellement. Mais de nos jours, il faut dire que cette bonne nouvelle a pris l’allure d’une nouvelle atroce, effroyable, tellement les Juifs ont été persécutés au nom même de l’évangile. Nous avons à balayer devant notre porte. Nous avons à nous humilier de n’avoir pas entendu l’appel angoissé de Paul : « car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, de peur que vous ne vous preniez pour des sages… » (Romains11/25). Nous n’avons pas écouté Paul ; nous nous sommes crus les sages, les meilleurs. Nous n’avons pas écouté la Cananéenne et pris exemple sur son humilité : « c’est vrai, Seigneur, et justement les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres » (Matthieu 15/27). Prenant de haut les Juifs, les chrétiens ont aussi pris de haut ceux qui ne sont pas de la même église que la leur. Quand l’humilité déserte la place, la vie chrétienne et les églises deviennent un grand désert. Et le monde attend la réponse à ses prières, réponse que n’arrêtons pas de retarder par notre orgueil. Nous sommes bien comme les disciples qui veulent écarter cette Cananéenne qui est devenue gênante par ses prières. Nous n’avons pas imité la Cananéenne qui n’a pas laissé sa fille seule avec sa souffrance. Nous avons cessé de prier pour certaines personnes, parce qu’il n’y avait aucune amélioration. Tournons-nous vers le Seigneur et rendons-lui grâce pour sa fidélité ! Merci au Seigneur pour sa « grâce rigoureuse », une belle expression inventée par le pasteur Alphonse Maillot dans son commentaire de l’épître aux Romains. Oui, merci au Seigneur pour sa grâce rigoureuse : elle restera toujours la grâce ! Que le Seigneur nous enseigne son humilité lui qui, la veille de sa mort s’est mis sous la table pour laver les pieds à ses disciples.