Textes : Esther 3, v. 1 à 15 Ps 86 Ésaïe 44, v. 6 à 8 Romains 8, v. 26 & 27 Matthieu 13, v. 24 à 43Pasteur Georges CondaminTélécharger le document au complet

Notes bibliques

1) Esther 3/ 1 à 15. Brève introduction au livre d’Esther. Cette histoire raconte comment Esther, une jeune juive, parmi les déportés devint reine de Perse; comment son cousin et protecteur Mardochée découvrit un complot contre la vie du Roi; comment le grand vizir Haman essaya de liquider les juifs; comment Esther intervint au risque de sa vie; comment Haman fut pendu et les juifs autorisés par l’État à faire un contre pogrom, dont ils célèbrent l’anniversaire à la fête des « pourim ». en rappel au tirage au sort par laquelle Haman lui même choisit la date de la publication de l’édit royal ordonnant l’extermination des juifs .extermination prévue mais non réalisée. On peut se demander que fait ce livre dans la Bible, livre où l’on ne parle jamais de Dieu., où il est seulement question de force et d’astuce. Il a d’ailleurs rencontré des difficultés de « canonisation » et a failli ne pas être dans la Bible. Mais il y a sa place parce qu’il rappelle que le peuple, élu par Dieu pour être son témoin, est toujours menacé de mort. D’autre part, il est possible, à partir du mot « Pourim », mot étranger à l’hébreu et au grec que ce livre ait été conservé pour légitimer une fête d’origine païenne , un peu comme l’Église chrétienne a légitimé la fête du Soleil à Noël. Enfin l’Église a accepté ce livre car en face des pogrom et des contre pogrom, en face d’un gibet ou seront alternativement pendu un juif par ses ennemis et l’ennemi des juifs par les juifs, solution qui ne mène à rien, ,se dresse le gibet qui est la croix où Jésus est pendu à la fois par les juifs et les païens pour que les deux se convertissent et s’unissent à Lui. Le chapitre 3 du livre d’Esther va nous raconter comment Haman « premier ministre » ou grand vizir du Roi Xerxes, roi de Perse veut exterminer les juifs, pas seulement Mardochée, son ennemi personnel mais tout le peuple élu. Il prend pour prétexte que Mardochée, notable juif n’a pas voulu se prosterner devant lui pour demander au roi la possibilité de détruire tout le peuple sous prétexte que ce peuple a d’autres lois ou coutumes que les lois du Royaume, lois particulières qui passent avant les lois royales, et même parfois s’y opposent.. verset 2: Haman est d’origine Agaguite. Agag, roi des agaguites était un ennemi du roi Saül qui aurait dû le mettre à mort et qui l’a épargné.( 1 Samuel 2/15).. Les serviteurs sont soit les gardiens du seuil soit les courtisans attendant que le roi apparaisse. L’hommage dû au roi l’est aussi aux hauts fonctionnaires; Si Mardochée refuse, ce n’est pas seulement parce qu’un descendant du roi Saül ne saurait se prosterner devant un descendant du Roi AGAG, mais aussi parce que celui ci prétend, comme son maître, avoir un pouvoir divin. Or il s’agit de ne pas mettre la gloire d’un homme plus haut que la gloire de Dieu. verset 4: Les serviteurs avertissent Haman non pas du fait que Mardochée ne se prosternait pas, mais du fait qu’il est juif, comme le montre la fin du verset. verset 7: « on tira au destin » Le terme employé en hébreu est le mot assyrien b « Pour », d’où vient le nom de la fête juive des pourim ( c’est à dire Destinée ) Le Dieu Mardouk, dans la mythologie perse de l’époque a le pouvoir de fixer chaque année le destin des peuples. Pour Mardochée, maintenant il ne s’agit plus du mythe païen répété chaque année , mais du fait que dans l’histoire, le Seigneur revendique le pouvoir de décider du sort de son peuple et le sort des hommes. verset 9 « les 10.000 pièces d’argent » données par Haman ne sont pas là pour payer les assassins des juifs, mais pour que le trésor royal ne perde pas d’argent. Elles sont données pour que le fisc royal soit dédommagé des impôts qu’on ne pourra plus recevoir des juifs quand ils auront disparu., verset 10 « l’anneau du doigt du roi » c’est le symbole et l’instrument du pouvoir royal verset 15 « et la ville de Suse fut désemparée » ; Il s’agit des juifs nombreux vivants à Suse qui sont désemparés 2) PSAUME 86. Ce psaume intitulé « prière de DAVID » est plutôt à comprendre «à la manière des psaumes de David » car bien qu’assez tardif, il utilise bien des expressions traditionnelles des psaumes attribués à David. Il peut être classé dans la série des poèmes intitulés « prières individuelles d’appel au secours ». Mais la première personne du singulier, employé ici, prend un sens collectif. C’est la prière du peuple mise dans la bouche d’un individu. Peu de remarques à faire sur la traduction, Au verse 11, le mot traduit en français par « cœur »doit être compris comme organe de la décision et de la volonté. On peut comprendre ce verset « fais en sorte que mon cœur, ma volonté, mon intelligence se consacrent uniquement à toi. Fais en sorte que je n’aime que Toi ». tout fidèle qu’il doit, le psalmiste sait qu’il est en danger, tout comme homme, d’avoir deux maîtres, et que finalement le problème n’est pas d’abord celui de sa délivrance des ennemis, mais celui de sa délivrance d’autres adorations. Plan du Psaume versets 1 à 7: Demande. versets 8 à 13: action de grâces. versets 17 à 17: Demande. Cet ordre n’est pas celui en général plus classique avec une demande suivie d’une action de grâce. Mais il peut se comprendre comme si le psalmiste dans sa seconde partie, en anticipant l’exaucement, intercalait au milieu de sa supplication sa certitude d’être exaucer. Ou comme le rappel d’un précédent exaucement sur lequel le psalmiste s’appuie pour s’assurer de la fidélité divine qui doit, aujourd’hui encore, le délivrer comme hier elle le fit. Première partie: l’auteur court un grand danger( V2 ). Il se tourne vers Dieu pour lui demander son salut . Cela d’autant plus qu’il appartient à cette catégorie d’hommes qui sont tout à la fois pauvres et fidèles ( V.1b). Mais ce qui fait son assurance, c’est tout d’abord que Dieu pardonne et qu’ensuite l’amour de Dieu se manifeste de mille manières à ceux qui le lui demandent ( V. 5) , surtout si ils le lui demandent sans cesse comme le psalmiste. (V.3). Deuxième partie Le verset 7a fait charnière si on le comprend de la manière suivante: « Aujourd’hui je suis dans l’angoisse, je t’invoque car ( précédemment dans la même situation) tu as répondu » Mais au lieu de décrire avec précision l’exaucement passé et celui qui fait l’objet de la demande actuelle, l’auteur en décrit l’auteur, c’est à dire Dieu incomparable dans sa personne et dans ses œuvres (V.8)Puis le psalmiste décrit l’universalité de l’œuvre divine, car les nations viendront un jour , se prosterner devant le Dieu unique. Troisième partie. L’auteur décrit le danger présent: des ennemis qui n’aiment pas le Dieu du psalmiste veulent le faire mourir (V.14 ).mais il est persuadé que le Dieu fidèle le sauvera. Les ennemis apprendront à leurs dépens que Dieu n’abandonne pas ceux qui l’invoquent . Cette fidélité est celle qui sauvera la mère du psalmiste ( 16a) et les générations antérieures . Il est à noter enfin que à trois reprises ( V.2, 4, 16 ) le psalmiste se présente comme « serviteur ». ce terme n’est pas rare dans le psautier. Il pourrait qualifier un prêtre, mais il peut aussi rappeler que c’est le peuple tout entier qui est le serviteur du Seigneur. 3) Ésaïe 44/ V. 6 à 8 Dans ce passage, c’est le procès entre le Seigneur et les faux dieux; Comme ces derniers sont inexistants, les israélites n’ont pas à frémir ( verset 8 de la TOB): ils sont les témoins de la puissance de Dieu. A ce passage succède une satire contre les idoles ( 44/ 9 à 20 ) leurs adorateurs témoins de l’impuissance de leurs divinités (V.9 ) vont frémir ( V.11). Bref : en contraste avec les faux dieux, incapable de délivrer, triomphe le Dieu véritable. V.7: la nuit des temps : littéralement « le peuple de l’antiquité » cela signifie l’ensemble de l’humanité déjà décédée 4) Romains 8/ 26 et 27. Dans ces deux versets, l’apôtre Paul insiste sur l’aide que l’Esprit saint peut apporter aux chrétiens, aide dans la prière, par des «gémissements»( V.26) qui rejoignent ceux de la Création (V.22) et ceux des hommes (V.23). Mais cette aide ne répondra pas forcement aux demandes précises des fidèles, mais à ce que Dieu veut ( V.27 ). Ces gémissements peuvent être compris par ce qui est dit de manière inexprimable ( V.26) dans le « parlais en langues » de la prière chez nos amis pentecôtistes. Mais cela peut être aussi compris comme une activité de’ l’Esprit qui loin de faire de nous des esclaves nous rend libres en faisant de nous des filles et des fils adoptifs, qui reconnaissons en Dieu Notre Père( voir verset 15 du chapitre 8 ). 5) Matthieu 13/24 à 43. Ce passage peut être divisé en 5 partie: 2 courtes paraboles avec un ou deux versets,une plus longue avec 7 versets, l’explication donnée par Jésus à ses disciple du sens de cette parabole , et deux versets expliquant pourquoi Jésus parle en paraboles. Remarques sur quelques mots ou expressions du texte: Parabole de l’ivraie;( V.24 à 30) l’ivraie est un nom collectif désignant en général les plantes nuisibles à l’agriculture: ronces, épines , etc. Ici probablement il s’agit de l’ivraie enivrante. Les mauvaises herbes étaient séchées puis brulées comme combustible. Moisson: image biblique traditionnelle symbolisant le jugement de la fin des temps Parabole du grain de moutarde( V.31 et 32) La pointe est dans le contraste entre la petitesse du début et la splendeur de la fin. La croissance n’est mentionnée que comme une incise. La parabole s’inspire de Ezekiel 17/23 ( rameau coupé qui devient un cèdre magnifique) et de Daniel 4/9 à 18 ( oiseaux du ciel ) a leçon est une vue de la Foi: reconnaître à travers des modestes débuts de Jésus, beaucoup plus modestes que ceux d’autres réformateurs en Israël, la splendeur de la fin. Le grain de moutarde ou sènevé, est une plante potagère qui peut atteindre une certaine taille. Il est exagéré de dire qu’il est la plus petite de toutes les semences, quoique l’expression « petit comme un grain de moutarde » soit passée en proverbe. Est aussi hyperbolique la mention de l’arbre dans lequel viennent se nicher les oiseaux. A la différence du texte parallèle de Luc 13/19, l’évangéliste n’affirme pas mais présuppose la commune attente d’Israël exprimée en Ézéchiel 17/23 et Daniel 4/9 à 18, à savoir que la fin sera splendide. L’enseignement de Jésus concerne précisément le contraste entre la petitesse du début et la splendeur de la fin. Parabole du levain (V.33) Au contraste enseigné par la parabole du grain de moutarde s’ajoute ici l’enfouissement du levain et la transformation de la pâte. La finale met en relief le contraste entre la petite quantité de levain et la masse qui lève. Pourquoi Jésus parle en paraboles ( V.34 et 35 ); Jésus a déjà expliqué pourquoi il parlait en paraboles au début de ce chapitre 13 ‘(V.10 à 15). A la différence du premier motif donné ( pour que ceux qui ne veulent pas voir n’aient aucune excuse car les paraboles sont simples à comprendre, sauf si on ne veut rien savoir ! ) cette seconde explication rattache le genre parabolique au mode nécessaire de la révélation des mystères divins. Explication de la parabole de l’ivraie. ( V.36 à 43 ). Jésus réserve aux seuls disciples son explication, C’est pour leur signifier la patience de Dieu qui fait briller le soleil ou pleuvoir la pluie sur les bons et les méchants et le fait que nous n’avons pas à nous mettre à la place de Dieu pour juger si les actions des hommes sont bonnes ou mauvaises et condamner définitivement , non pas les mauvaises idées, mais les individus. . Pistes possibles pour une prédication : 1) À partir de la parabole de l’ivraie , insister sur la patience de Dieu, opposée à l’impatience des hommes qui veulent arracher ce qu’ils croient être le mal 2) À partir des 3 paraboles prendre le thème « caché- révélé ». a) Dans la parabole de l’ivraie , le blé est caché, masqué par les mauvaises herbes, mais il sera pleinement révélé le jour de la moisson. b)Dans la parabole du grain de moutarde la grandeur de l’arbre es tout d’abord voilé – caché – par la petitesse de la graine. c)Dans la parabole du levain c’est celui-ci qui est enfoui dans la pâte, mais qui sera révélé après la cuisson. Dire que du temps de Jésus, et pendant de nombreux siècles en cas de danger, on cachait volontiers son trésor dans la terre. D’où la résonance dans la société de l’époque de cette image. Et pour l’église primitive, toute petite, et souvent obligée de se cacher à cause des persécutions ces paraboles devaient être parlantes et redonner aux chrétiens confiance et espoir. 3) Pourquoi Jésus parle en paraboles ? Les hommes de tous les temps, pour bien se faire comprendre des plus simples, ont utilisé ce procédé oratoire, ou de ce qui lui est semblable: la fable, mais qui, elle a une « moralité » finale qui donne la clef de la compréhension (voir les fables de La Fontaine.) Jésus donne deux types d’explications qui viennent se rajouter à celle de la volonté de bien se faire comprendre : a) pour que ceux qui ne veulent pas voir n’aient aucune excuse car les paraboles sont simples à comprendre, sauf si on ne veut rien savoir ! b) la révélation des mystères divins est réservée à ceux qui ont la Foi, ceux qui font partie du Royaume, les gens qui ont la simplicité du cœur, différente de la sagesse et à l’intelligence humaines. Cantiques proposés – Psaume du jour N° 86.- AEC 539, Alléluia 36-19 « Non point à nous, Seigneur » avant la prédication : les deux premières strophes. après la prédication : les deux dernières strophes.

Prédication

Verset 33 : la parabole du levain. Dans le texte de l’Évangile proposé aujourd’hui à notre méditation se trouvent 3 paraboles. Celle du bon grain et de l’ivraie – et son explication par Jésus – celle du grain de moutarde et celle enfin du levain. Bien que nous venions de chanter un cantique dont la seconde strophe est plus en rapport avec la parabole de la graine de moutarde, nous méditerons seulement celle du levain. Le texte comporte peu de difficultés de traduction et de compréhension au premier abord. Une seule chose à souligner, c’est la grande différence entre la masse de farine (certains commentateurs vont jusqu’à estimer le poids des 3 mesures de farine à 2 tonnes) et le petit peu de levain nécessaire à la bonne levée de la pâte. Oui, cette parabole nous paraît facile à comprendre… et pourtant elle a du étonner, et même peut-être scandalisée, les juifs pieux du temps du Christ. Car qu’est-ce que le levain pour les contemporains de Jésus ? Dans l’Ancien Testament, le levain n’est pas considéré d’un bon œil. Par définition, il est impur. Le livre de l’Exode nous raconte comment les hébreux, sortant d’Égypte, emportent des galettes de pain sans levain, sans doute parce qu’ils n’ont pas eu le temps de faire lever la pâte, à moins que ce soit parce qu’ils considèrent déjà que le levain est le symbole de la corruption, sinon de la pourriture, venant d’un pays païen. Le livre du Lévitique recommande qu’aucune offrande contenant du levain soit faite pour un sacrifice. Le livre du Deutéronome rappelle qu’aucune trace de levain ne doit se trouver dans la maison d’un israélite pieux le jour du sabbat. Du temps du Christ, comme encore de nos jours, les israélites racontaient volontiers des petites histoires qui, en plus de l’aspect anecdotique, comportaient souvent ce que l’on peut appeler une « morale ». On peut donc imaginer une parabole juive de l’époque, racontant une histoire apparemment semblable à celle de l’évangile. Elle soulignerait alors l’aspect négatif de l’image du levain. Cette morale pourrait alors rappeler que même avec la meilleure farine, tout peut se corrompre, tout peut se pourrir. Elle voudrait dire que, même lorsque tout va bien, quand on a des biens en abondance, un tout petit rien peut tout gâcher. Par exemple, si une mouche vient pondre dans de la viande fraiche, celle-ci risque rapidement d’être pleine de vers et ne plus être comestible. Autres exemples : une simple parole, maladroite ou méchante, peut annuler les plus beaux discours ; une petite pierre dans une paire de chaussures la plus confortable peut rendre la marche extrêmement difficile. Mais voilà que le Christ raconte la parabole du levain dans un tout autre état d’esprit. Pour Lui, il n’y a plus d’objets impurs ou tabous. Il transforme la vision pessimiste d’un monde condamné finalement au mal ou rien ne peut rester pur, en une vision optimiste d’un monde où tout peut se purifier, se changer, se transformer. Le levain, pour Jésus n’est plus signe de corruption, de pourriture, mais force qui permet de se lever, de bouger de transformer. Le Christ le jour de Pâques, s’est levé du tombeau, le jour de l’Ascension il s’est élevé vers Dieu. Cette parabole peut, je crois, être comprise comme une prophétie de ce qui s’est passé à Pâques. Le peu de levain qui fait lever la grande quantité de farine annonce que le don de la vie d’un seul , le Christ, a donné ou redonné la vie à la grande nuée des chrétiens tout au long des siècles. Devant cette parabole, comment réagissons-nous ? Si l’Amour de Dieu est levain pour le monde tout entier, il est vrai que jusqu’à présent le levain est enfoui dans la pâte, caché, « crypté » suivant le mot grec. Il faut le « décrypter », le comprendre. L’amour de Dieu pour le monde, la force du Christ dans le monde, sont cachés comme l’est le levain dans la pâte. Le monde qui nous entoure est encore soumis aux malheurs, aux guerres, aux famines, aux disputes entre les peuples et dans les familles, aux épidémies, aux maladies et à la mort. L’action de l’amour de Dieu .n’est pas apparente pour l’homme de la rue. Aussi, et c’est la première chose que nous pouvons faire, dans la Foi, nous les chrétiens, nous pouvons affirmer que la force de l’amour de Dieu est aussi certaine que l’action du levain dans la pâte. Nous avons à témoigner que le levain est en place depuis la victoire du Christ sur la mort le matin de Pâques. Ce sera déjà une manière de manifester par notre enthousiasme que le levain est en nous. Je rappelle pour mémoire que la racine grecque du mot enthousiaste veut « en Dieu ». Si nous sommes enthousiastes pour annoncer l’Évangile, cela veut dire que réciproquement, Dieu, par son Esprit est en nous. Mais si nous devons parler, nous pouvons aussi agir pour que de toutes petites choses puissent faire évoluer des situations difficiles. Un simple exemple : Dans le domaine économique, en face des grandes multinationales et des énormes puissances d’argent, nous pouvons contribuer à l’aide modeste certes mais efficace du commerce équitable et des banques de microcrédit pour les plus pauvres de nos pays et de ceux du tiers monde. De toutes petites sommes d’argent prêtées à des femmes des milieux populaires d’Afrique ou d’Asie peuvent leur permettre un démarrage économique dans la création d’un petit commerce ou d’un modeste atelier .Là encore, ces actions sont semblables à celle du levain dans la pâte. Ce sont de simples exemples pris dans le domaine économique. Plus largement notre façon de vivre et de réagir , à nous chrétiens, pourra être le levain qui permette d’espérer qu’un jour des relations normales pourront s’établir entre les hommes, sous le regard du Christ dans l’amour du Père pour ses enfants, dans la paix , la dignité et la justice. Nous ne serions alors pas loin du Royaume des Cieux qu’annonçait Jésus de Nazareth. Nous ne serions pas loin de gouter non pas un gâteau bien levé grâce au levain … mais à la félicité du Royaume qui vient. Amen