La signature le 16 mars 1973 de la Concorde de Leuenberg (Suisse) est la charte fondamentale qui établit et réalise l’unité de l’Église entre les traditions de la Réforme en Europe. Elle est le résultat de discussions entamées dès 1960, entre pasteurs et responsables d’Églises luthériennes et réformées en Europe. Il est reconnu que les différences doctrinales du XVIe siècle portant sur la Sainte Cène, entre luthéranisme et calvinisme ont perdu de leur actualité et ne justifient plus la séparation de ces Églises. La Concorde précisait que les Églises ont le droit d’être différentes parce qu’elles font appel à une compréhension commune de l’Évangile cela semble simple, mais a de lourdes conséquences : depuis lors, un ministre luthérien peut prêcher depuis une chaire réformée ou un ministre français diriger une congrégation en Allemagne.
[1] André Birmelé est professeur honoraire de théologie systématique à la faculté de théologie protestante de Strasbourg et auteur du livre : La Concorde de Leuenberg 1973-2023 coédition du Cerf et Olivétan, janvier 2023. 25 €, 247 p.
Marcel Manoël est pasteur retraité de l’EPUdF et ancien président du Conseil national de l’Église réformée de France