Échos des synodes régionaux
Le Conseil national a partagé les nouvelles de tous les synodes régionaux. Après les renouvellements des conseils presbytéraux, les nouvelles délégations ont été au bénéfice de pédagogies variées pour découvrir leur responsabilité et les moyens de sa mise en œuvre. Lieu de fraternité et d’encouragement, le synode est un temps de partage des joies et des difficultés. Les régions de l’EPUdF offrent un tableau très contrasté, certaines en bonne santé et d’autres en grande difficulté, notamment du fait d’un manque criant de ministres.
Catéchèse
Avec Marion Heyl, le Conseil a débattu de l’intérêt de faire connaître les initiatives de catéchèse à distance. Il y a été très favorable, estimant qu’il faut offrir le plus de portes d’entrée possible aux jeunes.
Le sujet de la catéchèse d’adultes a resurgi à cette occasion. Des personnes nouvelles arrivent dans notre Église ces dernières années, c’est un sujet de reconnaissance. Comment les accompagner au mieux selon leur parcours personnel ? De nombreuses propositions existent, mais certains lieux sont démunis. Une méthode de travail doit être proposée lors d’un prochain Conseil.
Immobilier et finances
L’Église a été destinataire de plusieurs legs ces derniers mois, marque de reconnaissance touchante des légataires vis-à-vis de l’Église. Cette générosité permet à l’Union de soutenir des projets immobiliers locaux. Un temps important a été consacré en conseil à l’attribution de ces soutiens qui doivent répondre à des critères précis.
De nombreux sujets administratifs sont aussi régulièrement abordés : les assurances, le Montant garanti (pour les retraites pastorales), le Traitement des ministres, les enjeux informatiques et les outils mis à disposition des Églises locales et paroisses.
Commission reconnaissance et réparation
Après l’annonce de l’adhésion de l’EPUdF à la commission reconnaissance et réparation (CRR) fin octobre, le Conseil a reçu son président Antoine Garapon, accompagné de la coordinatrice Valentine Buck, et Vincent Poyet, écoutant. Tous les présidents de Conseil régional et les inspecteurs ecclésiastiques ont participé à cette rencontre qui a permis à chaque personne de comprendre les principes directeurs du travail de la CRR et les conditions dans lesquelles elle peut être saisie.
Accompagnement des personnes
Les nouvelles partagées, l’accompagnement, les évaluations, le discernement, en un mot, le soin des personnes occupe une large place dans le travail du Conseil. Elles sont portées, ainsi que toute l’Église, dans la prière au cours du culte qui est célébré pendant le Conseil national, conduit à tour de rôle par un de ses membres.
Télécharger les Échos du Conseil national
À l’orée de l’année 2025, c’est le mot espérance que je veux saisir, dire et redire, pour ne pas l’oublier un seul instant.
Jürgen Moltmann, théologien de l’espérance, est mort en 2024, à 98 ans. Il avait développé cette conscience vive de l’espérance alors qu’il avait vécu l’enfer du bombardement de Hambourg en 1944. Lui qui n’était pas croyant avait découvert la foi après ce traumatisme et durant ses trois années d’emprisonnement comme prisonnier de guerre. Il y avait reçu le Christ souffrant avec ceux qui souffrent et les entraînant avec lui dans la résurrection. Ces dernières années, il avait approfondi la théologie de l’Esprit et rendait compte de ses visites aux Églises pentecôtistes avec beaucoup de joie. Il invitait récemment à se saisir du sujet de la vérité, comme le sujet crucial pour la démocratie aujourd’hui.
Autre grand théologien en dialogue avec le pentecôtisme comme avec l’ensemble du monde œcuménique, Paolo Ricca est mort également en 2024. Son enthousiasme, sa joie, son désir de débattre auront été un moteur durant des décennies pour les Églises protestantes minoritaires du Sud de l’Europe.
Avec ces deux témoins de la joie de l’Évangile, espérons en 2025, contre toute espérance.
Emmanuelle Seyboldt