(…) Les lectures des deux dimanches précédant l’Avent sont traditionnellement consacrées à l’attente. Non point l’attente de Noël, c’est à dire de la venue de Jésus sur terre, mais, celle de la fin des temps, jour du Seigneur ou retour du Christ. Les rédacteurs et les lecteurs des Évangiles, et même sans doute Jésus, pensaient que cette fin du temps qu’ils vivaient était proche. Or elle ne s’est pas produite rapidement et les chrétiens du second siècle en ont été troublés comme le montre la seconde lettre de Pierre qui veut atténuer leur déception par cette déclaration « Pour Dieu un jour est comme mille ans et mille ans comme un jour ». Déjà dans le texte d’aujourd’hui Jésus lui-même modérait l’impatience de ses disciples en déclarant que « nul ne connaît ce jour ou cette heure, ni les anges du ciel, ni le fils ».
Alors qu’en est-il pour nous, deux mille ans plus tard ? (…)