(…) L’Église primitive, l’Église des premiers chrétiens, n’a pas aboli l’esclavage. Et pourtant, très tôt, l’on trouvera en son sein des esclaves appelés aux plus hautes responsabilités, bénéficiant d’une reconnaissance et d’un statut bien plus enviables que s’ils avaient été purement et simplement affranchis.

Par la suite, l’Église se déshonorera en acceptant, en justifiant, voire en organisant le fameux commerce triangulaire de la traite des esclaves – de nombreuses familles de négociants protestants s’y sont largement enrichies – et il lui sera reproché de ne pas s’être impliquée davantage pour faire cesser cette honte.

Mais si l’on se reporte à cette courte lettre de Paul, une lettre toute de délicatesse et d’amour, de pressions affectueuses, une lettre personnelle en fait adressée à plusieurs, d’autres pistes se dessinent, un autre regard peut être posé, même si l’on ne sait pas comment la situation s’est concrètement conclue.

Tout reste en suspens. (…)

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