(…) Il existe des paroles qui restent gravées dans les mémoires. Témoin, celles prononcées par une collègue pasteure en formation d’aumônière des prisons à laquelle son accompagnateur avait déclaré : Le ministère auquel tu te prépares te fera rencontrer beaucoup d’hommes et de femmes auxquelles personne n’a jamais dit : « je t’aime ». Témoin également, celles relatées lors d’un synode régional par un visiteur de prison : Il y a quelques jours, j’échangeais au sujet de l’Évangile avec un détenu condamné à une lourde peine. Cette personne m’a soudainement interrompu pour me demander : « ces paroles sont vraiment pour moi ? »
Face à ces phrases si simples et si percutantes, est-il possible d’ouvrir un chemin nouveau alors que tout affiche « fermé », envisageable d’échanger et de recevoir de nouvelles possibilités d’être présent à soi, aux autres, à Dieu, en se sachant reconnu, accueilli, en estime de soi, aimé ? (…)