(…) Ce texte de l’épître aux Galates est assez complexe, mais il est également d’une beauté extraordinaire ! Pour bien la discerner, cette beauté, il faut sortir des lectures habituelles moralisatrices et culpabilisantes, pour découvrir non pas ce que l’on connaît par cœur, mais la surprise d’une expression riche, dense et profonde.
Parmi toutes les idées vers lesquelles ce passage nous offre des portes d’entrée, j’aimerais aborder celle que le tout premier verset nous présente : marcher selon la chair ou selon l’esprit. Vous avez sans doute déjà compris que je ne comprends pas cela comme on l’a si souvent fait, en rejetant tout ce qui est notre nature profonde et en la combattant. Je souhaite plutôt vous emmener avec moi dans une réflexion qui m’a été inspirée par une très belle ambiguïté de l’auteur.
Nous allons donc parler de marcher par l’esprit – ou plutôt par esprit – avant de nous intéresser aux « désirs de la chair » comme les nomme Louis Segond, et pour terminer par la possibilité d’être libre de toute loi extérieure à soi. (…)