Le nécessaire à la vraie vie
(…) « Celui qui vient à moi n’aura pas faim, celui qui croit en moi n’aura jamais soif », nous dit aujourd’hui Jésus. Il est pourtant naturel d’avoir régulièrement faim et soif ! Il faut donc comprendre que Jésus ne parle pas d’une nourriture matérielle. Certes il se préoccupe aussi des besoins du corps, comme le montre le miracle qu’il vient de faire en nourrissant toute une foule. Mais, nous dit-il, nos besoins ne sont pas seulement physiques ou biologiques. Il nous faut plus.
Mais comment définir ce plus ? C’est ce qu’il faut dans un premier temps essayer de déterminer. Puis, dans un second temps, nous essayerons de voir comment Jésus répond à ces besoins.
Commençons par repérer dans le passage qui nous est proposé aujourd’hui les indices de ce qui est nécessaire à la vraie vie. (…)
L'épreuve de la confiance
(…) Entendez-vous la voix de ceux qui crient au désert ? « On a faim ! On a faim !… » C’est la lamentation d’un peuple qui en a marre de marcher et qui n’a plus rien à manger. Qui en appelle à l’Autorité pour satisfaire ses revendications. L’Autorité qui n’y peut rien : Moïse ne fait qu’enregistrer les plaintes et les transmet. Celui qui agit, c’est Dieu. Il répond : je vais leur donner ce qu’ils réclament ! Miracle ! « Du haut du ciel, je vais faire pleuvoir du pain sur vous ». Et non seulement du pain, mais aussi de la viande, pour améliorer le W-E.
Ils veulent du pain ? Ils en auront ! Et même de la viande ! Dès ce soir ! Et même de quoi se goinfrer et tomber malade, s’il faut en croire la même histoire racontée dans Nb 11 : « tant de viande qu’elle leur sortait par les trous de nez » ! Ah ! Le bon Dieu les a bien punis ! Comme on dit… Mais qu’est-ce au juste ? Un miracle, ou une punition ? Qu’en penser alors, pour nous aujourd’hui ?
Je me propose ici, dans un premier temps, de voir d’abord pourquoi on a raconté cette histoire aux enfants d’Israël, et dans un deuxième temps de voir comment Jésus reprend la question et ce que ça nous apporte. (…)