Panier

Atelier musique et chant

Atelier animé par Daniel Schrumpf.

Il est des paroles illisibles, mais qui se chantent pourtant. Lisez celle-ci : « c’est dans le péché que ma mère ma conçue » (Ps 51, 7) : on reste dérouté, sans voix. La raison : on a perdu la musique de ce psaume composé à l’âge de fer, alors que nous étions déjà dans l’Histoire des mots, mais dans la Préhistoire musicale (on ne savait pas encore écrire la musique). Ecoutez maintenant Alain Souchon chanter cette même parole : « Allo Maman comment tu m’as fais, j’suis pas beau … » : ça se fredonne, même sous la douche.

Ainsi est le chant. Il dit l’indicible. Car dans le chant, c’est toute la personne qui parle, le fameux « nephesh » hébreu – que l’on traduit souvent maladroitement par « âme ». Mais depuis Platon, l’âme, ça plane un peu trop. Or, l’amour entre Dieu et chacun de nous est loin d’être platonique. Il est même quasi sensuel. Dieu c’est d’ailleurs tué à s’incarner en Jésus, ce n’est pas pour que nous le désincarnions. Chouraqui traduit ce mot « nephesh » par « être ». C’est beaucoup mieux, même si ça fait un peu pédant : Mon « être », bénis le Seigneur ! Et n’oublie aucun de ses bienfaits (Ps 103).

En fait, « nephesh », c’est toute ma personne qui chante, qui lit la Bible, qui prie, qui vit. Le chant laisse parler le corps, mes bras, mes tics inconscients, mes réflexions, mon passé, mon présent, mon avenir, ma boîte crânienne qui résonne et raisonne, mes poignées de mains, mes relations, mes attentes, mes silences… : de tout ton corps, de toute ton âme et de toute ta pensée, c’est ainsi que nous tenterons de lire la Bible par le chant ce samedi après-midi. Cet atelier s’adresse à tous, même à ceux à qui des voix malignes ont voulu faire croire qu’ils ne savaient pas chanter.

 

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