Une année de records… et d’espoirs
L’année écoulée a été la plus chaude enregistrée depuis 1850 : +1 ,4 °C alors que l’Accord de Paris prévoit de ne pas dépasser +1,5 °C. C’est également une année record d’émissions de gaz à effet de serre (GES) et le trafic aérien est lui aussi en hausse.
Pour autant, les capacités de production d’énergie renouvelable sont en progrès significatif ; l’an dernier une loi américaine interdisant de tenir compte du climat pour l’exploitation des énergies fossiles a pour la première fois été déclarée inconstitutionnelle ; et 2023 est encore l’année de la première COP Climat envisageant l’abandon des énergies fossiles.
De l’intention aux actes
Toutefois leur abandon réel passera nécessairement par une chute de la demande, les entreprises ne produisant que ce que nous achetons. Cela signifie renoncer à nos modes actuels de déplacement, de chauffage, de consommation (et si les GES de la France diminuent, c’est parce que nous ne comptons pas ceux produits ailleurs pour nos importations)… Bref, cela passe par des changements systémiques profonds, le choix de la sobriété et l’abandon de notre mode de vie, délétère et injuste pour ceux de nos prochains qui en subissent les conséquences.
Un défi spirituel
C’est pour cette raison que ce sujet est l’affaire des Églises : si nous ne reconnaissons pas que ces injustices sont contraires au projet de Dieu, si nous ne puisons pas dans nos ressources spirituelles la force de partager, de prendre soin, de changer nos comportements et nos systèmes, nous n’arriverons probablement pas à relever le défi écologique et climatique, qui est fondamentalement éthique et spirituel.
Ce qui peut nous encourager sur ce chemin, c’est d’abord la certitude de ne pas être seuls : Dieu marche avec nous. Ce sont aussi les signes positifs enregistrés en 2023. De nombreux croyants se sont mobilisés dans la prière pour accompagner la COP 28. La couche d’ozone est aujourd’hui en bonne voie, même si sa reconstitution prendra encore 40 ans. Les politiques de protection de la nature ont permis la réapparition en 2023 de plusieurs espèces considérées comme disparues ou condamnées. Ces progrès sont donc possibles. Alors en 2024, nous ne lâcherons rien, ni dans nos prières ni dans nos actes, pour convertir nos bonnes résolutions de début d’année en véritable changement de paradigme !