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50 ans de la Concorde de Leuenberg

La signature en 1973 de la Concorde de Leuenberg (Suisse) est le résultat de discussions entamées dès 1960, entre pasteurs et responsables d’Églises luthériennes et réformées en Europe.

Il est reconnu que les différences doctrinales du XVIe siècle portant sur la Sainte Cène, entre luthéranisme et calvinisme ont perdu de leur actualité et ne justifient plus la séparation de ces Églises.

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    La Concorde de Leuenberg a rendu possible la création en 2013 de l’Église protestante unie de France.

    L’Église se constitue par « l’assemblée des croyants, au cours de laquelle l’Évangile est prêché fidèlement et les sacrements sont administrés conformément à l’Évangile » c’est ainsi que le dit la Confession d’Augsbourg (art. 7). Or les croyants de la tradition luthérienne et réformée ne pouvaient ni partager la Cène ni vivre dans une communion ecclésiale il y a encore cinquante ans. C’est la Concorde de Leuenberg, signée le 16 mars 1973, qui met fin à cette histoire conflictuelle.

     

    Depuis leurs origines les Églises ont été amenées à actualiser de façon nouvelle le témoignage biblique. « Aujourd’hui » — ainsi disent les signataires de la Concorde de Leuenberg — les condamnations qui ont été prononcées lors de l’époque de la Réforme ne concernent plus l’enseignement actuel du partenaire. Pour la Cène par exemple, il n’est plus important de discuter si le pain « est » ou « signifie » le corps du Christ mais d’affirmer ensemble en tant qu’Églises « la présence du Seigneur ressuscité parmi nous » (art. 16). La communion ecclésiale ne doit pas signifier uniformité, mais les « traditions confessionnelles différentes » (art. 29) ont toute leur place ; nous pouvons peut-être parler de la « communion réconciliée » (même si cette expression exacte ne se trouve pas dans la Concorde).

     

     

     

     

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      Il s’agit de la Concorde de Leuenberg d’un très court texte de seulement 49 articles qui affirme les fondements et les objectifs de la communion ecclésiale. En accord de la compréhension de l’Évangile prêché et les sacrements conformément administrés (art.6-28), les Églises signataires luthériennes et réformées ainsi que les Églises vaudoises et des Frères moraves peuvent déclarer la communion ecclésiale (art.39-49, reprenant la Confession d’Augsbourg) !

       

       

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        Cette communion ecclésiale ne peut rester sans conséquences, elle demande « s’efforcer de parvenir à la plus grande unité possible dans le témoignage et le service envers le monde » (l’art. 29). Les discussions théologiques et éthiques se sont poursuivies ; les Églises signataires se sont donné pour cette raison une structure très légère au départ. Cette mini-structure a provoqué même des sourires. Mais les années ont poussé les Églises vers une communion de plus en plus concrète et elles ont créé en novembre 2003 la « Communion d’Églises Protestantes en Europe » (la CEPE) avec une structure juridique.

         

        C’est aussi cette Concorde qui a permis de dépasser les différences entre l’Église Réformée et l’Église luthérienne en France afin de célébrer le premier synode de l’Église Protestante Unie de France en 2013, il y a dix ans.

         

        Nous vous proposerons de revenir à des différents moments de cette année 2023 à ce document important pour les Églises protestantes !

        Pour en savoir plus

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          Dieu de toute grâce, tu as créé les peuples de la terre et parmi toutes les nations tu as choisi ton peuple. Nous te rendons grâce, car tu nous as appelés nous aussi et tu nous as incorporé dans ton plan qui veut surmonter les divisions, réconcilier les ennemis et réintégrer les marginalisés.

           

          Dieu, tu veux que nous soyons un, c’est pourquoi nous te rendons grâce pour l’unité des Églises protestantes en Europe qui ont trouvé une Concorde pour exprimer leur communion ecclésiale. Nous t’en prions, fortifie notre unité et affermis notre fois en la largesse de ta miséricorde.

           

          Nous te prions pour toutes les Églises encore rempliées sur elles-mêmes ; qu’elles trouvent des chemins possibles vers l’unité dans la diversité réconciliée, un signe d’espérance dans notre monde déchiré.

           

          Dieu, tu sais qu’en Europe il subsiste encore beaucoup d’anciens et de nouveaux ressentiments entre les peuples et les ethnies. Préserve-nous de la tentation de baisser les bras devant notre mission et de renoncer à persévérer dans la prière et le travail pour la paix.

           

          De : « La diversité des Églises est sujet de notre joie » – Prières et textes pour des cultes rappelant et célébrant la Communion ecclésiale de Leuenberg (2003) p.31

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