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Comment faire pour mettre la catéchèse au coeur de la paroisse ?

Une grande famillepistes pour réfléchir avec le conseil presbytéral.

La catéchèse est une mission essentielle de la communauté qui concerne tous les âges. Comment mettre la catéchèse au cœur de la paroisse ?

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Enjeu du thème.

Le synode national de l’Eglise Réformée de France l’a ré-affirmé en 2004, le but de la catéchèse est de permettre à chacun de laisser résonner l’Evangile dans sa vie, et cela vaut pour tous, c’est à dire pour toutes les générations.

Ainsi, même si le mot « catéchèse » est traditionnellement utilisé pour ce qui est organisé pour les 12-16 ans ; il peut-être aidant de se demander si l’Eglise locale permet bel et bien à chacun de laisser résonner l’Evangile dans sa vie ?

Pour autant, cela ne dispense pas chaque Eglise locale de regarder tout spécialement aux activités pour les enfants et adolescents, bien souvent sous les noms « Ecole Biblique » et « Catéchisme », pour s’interroger sur leur place : centrale ? périphérique ? secondaire ? Première pour le pasteur et les catéchètes, lointaine pour les adultes qui ne sont pas directement concernés ? Qui porte ce lien dans la prière ? Nos réponses dessinent la carte d’identité de notre Eglise Locale.

Ouvrir ce chantier, c’est aussi ouvrir le chantier de la vie communautaire : qu’entendons-nous par vie communautaire ? Quelle est notre vie communautaire ? Nous satisfait-elle ? Offre-t-elle de vivre ensemble une fidélité à l’Evangile ? Peut-on y grandir ensemble ?

Lorsqu’il est question du lien entre catéchèse et vie de paroisse, c’est tout le chantier de la transmission qui s’ouvre !

 

Pour une courte réflexion de 30 minutes en conseil presbytéral.

Objectif du temps :

  • Permettre à chacun de s’approprier le sujet.
  • Permettre à chacun de poser un regard sur le réel de sa communauté, et d’oser rêver au lien entre catéchèse et vie communautaire qui serait pour lui fidélité à l’Evangile de Jésus-Christ.
  • Permettre à chacun de laisser résonner en lui un récit biblique.
  • Poser les enjeux d’un travail sur la question.

 

Accroche : 10 minutes.

L’animateur affiche les deux termes : CATECHESE et VIE COMMUNAUTAIRE DE NOTRE PAROISSE.

Puis il invite le conseil à un temps mêlant regard sur le réel et rêve, sous la forme d’un « portrait chinois ».

Ainsi il dit : «  Si le lien entre catéchèse et vie communautaire dans notre paroisse était l’une des pièces d’une maison d’habitation, ce serait/j’aimerais que ce soit … » et il invite chacun à finir la phrase pour lui, soit en pensant à la place actuelle de la catéchèse, aujourd’hui, dans cette Eglise locale ; soit en pensant au lien qu’il souhaite entre ces deux termes.

Chacun pense à une pièce de la maison, se prépare à le dire à haute voix en justifiant son choix, s’il le peut.

Lorsque c’est fait, l’animateur propose une autre « comparaison ».

  • Si le lien entre catéchèse et vie communautaire dans notre paroisse était une couleur, ce serait / j’aimerai que ce soit …
  • Un instrument de musique
  • Un paysage
  • Un personnage de BD

Cet échange est une entrée en matière dans le sujet. Elle permet à chacun de s’approprier le thème, de se sentir concerné … MAIS il faut s’arrêter de jouer après 15 minutes !!!

 

Texte biblique : Actes 2, 42 – 47. 10 minutes.

Il s’agit de l’un des sommaires de la vie communautaire du livre des actes. Le conseil est invité à l’entendre non comme un idéal à atteindre mais comme un repère et un fruit de l’Esprit.

Quelles sont les dimensions de la vie communautaire qui sont pointées ? Y discerne-t-on un « cœur » ? Y parle-t-on de ce qui permet à la vie communautaire de se développer, d’être un lieu où vivre une fidélité à l’Evangile ? Qu’entend-on par les « tous », « chacun », « tous les croyants » … est-ce que pour nous cela peut être chaque génération, enfants et adolescents compris ?

 

Trois questions percutantes pour aller vite au cœur du sujet : 10 minutes.

Pour les 10 minutes de partage qui suivent, l’animateur affiche sur un paper-board ou sur des feuilles de papier préparées à l’avance les trois questions suivantes, en une seule fois. Il annonce que l’on va avoir un temps d’échange autour de ces trois questions, dans l’ordre ou non, selon qu’elles font naître des réflexions.

Les trois questions :

  • En regardant à mes activités dans la paroisse ces derniers mois, puis-je me souvenir d’un moment où je me suis senti partie prenante d’une transmission à des personnes d’une autre génération que la mienne ?
  • Quelle dimension de la vie communautaire telle que décrite dans le livre des Actes me semble indispensable à développer pour mieux lier catéchèse et vie communautaire ?
  • Grandir ensemble, aujourd’hui, dans notre paroisse … quels sont les lieux et/ou moments qui le rendent possible. Comment le faire encore mieux ?

 

Pour aller plus loin : 1h30 de travail en conseil presbytéral.

Cette heure et demi est imaginée comme faisant suite à la demi-heure, déjà vécue.

 

Objectif du temps :

  • Permettre à chacun de prendre connaissance des textes votés dans nos synodes nationaux sur la question, et d’envisager sa traduction dans la vie de l’Eglise Locale.
  • Permettre à chacun d’identifier les activités paroissiales qui relèvent de la catéchèse.
  • Permettre à chacun de comprendre la catéchèse comme vie de l’Eglise locale, dans son projet particulier.

 

Accroche : 15 minutes.

Pour animer cette accroche, le responsable de ce temps soit avoir avec lui la liste des participants aux activités de catéchèse, de groupes bibliques et de réflexion, aux groupes Alpha … de la paroisse : Noms – Prénoms – dates de naissance – adresses – et pour les mineurs : prénoms des parents.

L’animateur propose au conseil de faire la liste, ensemble, des groupes de la paroisse qui peuvent être nommés « catéchèse ». Ces groupes sont inscrits au paper-board.

Puis, la consigne devient individuelle : chacun tente de faire la liste des participants à ces groupes : les connaît-il ? Sait-il les nommer ? Donner leurs âges ? Voit-il leurs visages ? Se souvient-il de la dernière fois où il a vécu un temps d’Eglise avec eux ?

Lorsque chacun a essayé de reconstituer ces groupes paroissiaux,  on met en commun les données, et l’animateur complète les listes si nécessaire.

Peut suivre un temps de partage sur les difficultés ou non à faire l’exercice, sur le ressenti de chacun pendant l’exercice.

 

Suite du temps de travail :

1 – Temps de prière pour toutes les personnes citées dans l’accroche. 5 minutes.

L’animateur propose de prier pour toutes ces personnes, prières de louange pour leur présence, de demandes, …

2 – Relecture ensemble de la décision du synode national de l’Eglise Réformée de France sur la catéchèse.(Y a-t-il un équivalent Luthérien ?) 30 minutes.

Le texte est en annexe. Il est distribué de façon à ce que chacun en ait un sous les yeux. Il est lu à haute voix une première fois, puis chacun prend dans la boite de feutres (de l’école biblique !) trois couleurs :

  • une pour les choses qui lui semblent de toute première importance, à vivre absolument dans la paroisse,
  • une pour les choses qui lui semblent importantes mais moins urgentes à vivre.
  • Une pour les choses avec lesquelles il n’est pas vraiment en accord.

Quand  c’est fait, suit un moment de partage sur tout cela. Il ne s’agit pas d’arriver à un consensus, mais de travailler le sujet.

 

3 – Quand la catéchèse des enfants et adolescents est au cœur de la vie de l’Eglise Locale, qui fait quoi ? 30 minutes. ;

L’animateur a préparé ce moment en inscrivant sur une feuille A4 chacun des « acteurs » listé ci-dessous. Il affiche tous les « acteurs » de la catéchèse  les une après les autres, et pose pour chaque nouveau papier ses responsabilités, ses relations aux autres papiers déjà posés, …

  • Les enfants et adolescents qui viennent en catéchèse.
  • Les parents des enfants qui viennent en catéchèse.
  • Les familles des enfants et adolescents qui viennent en catéchèse.
  • Les enfants et adolescents connus qui ne viennent pas en catéchèse.
  • Les parents de ces enfants qui ne sont pas là.
  • Les familles de ces enfants et adolescents qui ne sont pas là.
  • Les catéchètes.
  • Le/les pasteurs qui font de la catéchèse.
  • Le/les pasteurs qui accompagnent les catéchètes.
  • Le/les autres pasteurs.
  • Le/les conseils presbytéraux.
  • Les responsables des bâtiments.
  • Les visiteurs.
  • Les trésoriers.
  • L’équipe régionale de catéchèse,
  • Le niveau synodal de notre Eglise Réformée.

Ce qui fait traiter des questions suivantes : qui va visiter ceux qui ne viennent pas ? Quel budget pour la catéchèse ? Qui décide des âges en catéchèse dans notre église locale ? Qui décide du contenu des séances ? Les locaux où se déroule la catéchèse ? Qui décide de quand et où a lieu la catéchèse ? Qui tient un fichier à jour des enfants et de leur date de naissance ? Qui décide du calendrier paroissial famille ? Quand et comment la reconnaissance de ministère collégial des catéchètes ?…

 

Clôture de la séance :

Pour aller plus loin :

Annexe

 

Document d’orientation pour la catéchèse,

Mise en forme par l’Equipe Régionale de Catéchèse ERF Sud-Ouest

Janvier 2007.

 

LE SYNODE NATIONAL 2004.

Document synodal établit pat la coordination Edifier-Former, proposant les modalités d’un nouveau service national de catéchèse.

Rappel des étapes.

Suite à la décision 3 du Synode national de Nîmes « La catéchèse », la coordination Edifier & Former a organisé les 15 et 16 mars 2003 un colloque national « construire la catéchèse de demain … » pour préciser les orientations théologiques et pédagogiques.

Les synodes régionaux 2003 ont donné un avis favorable  à la proposition d’un service national de l’ERF telle qu’elle est formulée par la coordination Edifier & Former.

Les actes du colloque de 2003 posent avec force : le but de la catéchèse est de permettre à chacun de laisser résonner l’Evangile dans sa vie.

 

Les orientations théologiques et pédagogiques :

Les orientations qui servent de base à la structure proposée s’inscrivent dans le cadre des décisions synodales de Nantes en 1988.

Elles font l’objet des réajustements suivants :

– Une catéchèse globale qui prend en compte tous les partenaires, qui fait de la catéchèse un moment d’Église en soi, qui ne cloisonne pas les jeunes dans des groupes à part,

– Une catéchèse par modules dans un ensemble cohérent qui ne procède pas de manière linéaire en suivant une progression d’année en année mais qui propose des modules variés, ponctuels, indépendants les uns des autres mais pensés dans une perspective globale,

– Une catéchèse plurielle qui valorise une pédagogie très diversifiée et des matériaux variés.

 

Avec le nouveau service catéchétique, nous voulons favoriser :

Une catéchèse pour tous.

Traditionnellement, l’usage du terme « catéchèse » est réservé aux enfants et adolescents. Il n’en demeure pas moins que le souci catéchétique de l’Église ne peut se limiter à ces derniers. La mise en œuvre d’une catéchèse pour tous témoigne que la découverte, le témoignage et la discussion restent nécessaires à la foi tout au long de la vie et pas seulement pour les enfants et les adolescents. Les catéchètes éprouvent souvent le besoin d’acquérir une plus grande culture biblique et théologique et de partager des moments de formation pratique. Valoriser la notion de « catéchèse d’adultes » souligne que la catéchèse n’a pas pour objet de transformer la foi de l’enfance en une foi adulte, mais de permettre à chacun, en fonction de lui-même, d’être pleinement stimulé par l’Évangile.

 

Une catéchèse biblique.

Parce qu’elle se veut écho d’évangile, la catéchèse doit être sans cesse ramenée à l’apprentissage de la lecture biblique. C’est en prêtant sa voix aux récits que la catéchèse contribue à les rendre vivants, à faire qu’ils ne composent pas un livre-musée mais un livre de vie. A travers sa passion pour la Bible, la catéchèse témoigne du fait qu’elle n’est pas une dogmatique, une idéologie. La catéchèse anime la lecture de la Bible pour lui permettre de faire écho et de résonner dans notre existence.

 

Une catéchèse souple.

La catéchèse doit intégrer des modes diversifiés de participation. La mobilité des populations, la diversité des cheminements individuels, la difficulté de s’engager sur le long terme, nous empêchent d’attendre de tous qu’ils suivent des parcours catéchétiques avec la même intensité et pour la même durée. Il ne semble donc plus possible de bâtir une catéchèse en différentes étapes, suivant une progression donnée en année. A l’inverse, il semble plus pertinent de fonctionner sur la base de modules, indépendants les uns des autres et suffisamment riches pour que chacun réponde aux objectifs de la catéchèse. Ces différents modules doivent cependant être pensés dans un cadre particulier, afin d’inscrire la catéchèse dans un ensemble cohérent.

 

Une catéchèse ouverte et convaincue.

La diversité des personnes, des parcours, des lieux de catéchèse, des ressources … nous invite à diversifier nos propres méthodes catéchétiques ( par exemple, ne pas faire une catéchèse purement scolaire mais varier les modes d’approche et d’expressions), à élargir au maximum le choix des textes bibliques, à agrandir le champ de nos préoccupations et de nos convictions. C’est ainsi que le plus grand nombre pourra se sentir concerné par notre catéchèse, sans que cela n’affadisse nos convictions et ne ternisse notre désir de témoigner de ce qui pour nous est le plus décisif dans notre relation à  Jésus Christ.

 

Une catéchèse joyeuse.

Privilégier une catéchèse joyeuse et festive participe pleinement de l’annonce de l’évangile. La fête vient témoigner de l’insouciance permise de la Grâce déjà donnée, elle est l’expression spirituelle d’un Dieu qui nous aime, qui nous libère de la désespérance.

 

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