Panier

Groupe de louange – Boissy Saint Léger

 

Par Karine Gerstlé

Deux ans après le lancement d’un groupe de louange animé par les jeunes de la paroisse de Boissy-Saint-Léger découvert dans les vidéos « C‘est aussi ça l’Eglise », nous revenons les voir afin de tirer un mini bilan et voir la progression du groupe avec la mise en place une nouvelle équipe.

Il y a des quels talents cachés dans toutes les Eglises ! C’est ce qu’a pu découvrir le pasteur Thomas Keller il y a environ deux ans dans sa paroisse de Boissy-Saint-Léger. Tout a démarré lors d’un week-end Pierrefonds avec Samuel Olivier aux commandes de la louange – il s’agit d’un week-end régional pour la jeunesse en Île-de-France -, les jeunes ont été marqués par le temps de louange. Certains jouent du piano, d’autres chantent et c’est ainsi qu’au détour d’un repas entre paroissiens, l’idée émerge dans la tête de ces jeunes de monter un groupe.

Pour Thomas, il s’agit d’une réponse à la prière, puisqu’il priait précisément depuis son arrivée pour un groupe de louange. Leur projet, ils l’ont monté seul, insiste-t-il. Lui c’est juste chargé de les réunir et d’assister aux répétitions afin de s’assurer qu’ils tiennent leurs engagements, aider pour les déplacements, être leur porte-parole, les encourager et les remercier beaucoup ! « J’étais là pour être sûre qu’ils aillent au bout de leurs idées, pour faciliter et dégager au mieux les obstacles qui pouvaient se trouver devant eux. »

La paroisse accueillie avec joie l’enthousiasme des jeunes. Il faut dire que la paroisse manque d’accompagnement musical et la plupart des cultes se font à cappella. Même si tous n’adhèrent pas à la musique proposée, il y a une reconnaissance et une vraie joie à voir les jeunes avec un esprit de service, qui ont un cœur sincère pour servir Dieu.

La reconnaissance a même dépassé les mots, un don anonyme dédié à la louange a été fait et a permis d’investir dans des micros et une table de mixage. Thomas insiste d’ailleurs sur le faite que c’est enrichissant pour eux-mêmes avant de l’être pour la paroisse. Faire partie du groupe demande un engagement de leur part à un âge ou l’identité se forge – des lycéens –, et cela aura forcément un impact sur leurs vies.

Deux ans se sont écoulés depuis la création du premier groupe de louange dans la paroisse de Boissy, et depuis, les choses ont quelque peu évolué avec l’arrivée d’un second groupe. Le souci, souligne Thomas, c’est que nous ne pouvons pas garder les jeunes longtemps car une fois le lycée terminé, il part ailleurs.

C’est ce qui est arrivé à la fin de l’année dernière avec le départ de la majorité du groupe. « J’ai eu peur quand tout le monde partait. A la fin de l’année, tout le monde disait qu’il partait et ceux qui voulaient venir ne le disaient pas encore. » Le nouveau groupe a cette fois été inspiré par le premier et non plus par un élément extérieur.

Un nouveau défi est lancé pour mettre ce nouveau groupe sur pied et accepter qu’il n’y a pas d’automatisme comme avant l’été. Il faut donc partir du début, quasiment de zéro. Monter un groupe différent avec de nouvelles personnes et de nouvelles personnalités. Le désir de servir reste intact. Ce désir d’engagement de la part de la jeune génération monte montre la création d’une nouvelle culture dans la paroisse.

La mission du pasteur et du conseil est d’accompagner cela, notamment en rassurant les paroissiens sur l’identité de l’église en usant de la pédagogie face aux critiques qui viendraient de l’extérieur. Pour accompagner ces changements, le caté a évolué de manière à ce que les jeunes puissent en inspirer d’autres. Le nombre d’animateurs a été doublé en incluant d’anciens catéchumènes et de nouveaux baptisés. Le but est de montrer que des jeunes à peine plus âgés s’engagent et suscitent l’envie de faire de même. Un samedi par mois a été ajouté avec un enseignement suivi de temps d’études bibliques en petit groupe, et où les jeunes participent en animant la louange et la liturgie.

À la fin de ce temps, un snack thématique a été mis en place pour poursuivre l’échange et la fraternité. « On peut vraiment bénir, et montrer aux jeunes qu’on les aime et prendre soin d’eux, leur offrir beaucoup, le meilleur. »

 

 

 

Si l’on demande à Thomas comment réussir à mettre en place un tel projet, la réponse est simple : en premier lieu, la prière, qui est un élément primordial à tout projet. Avoir un exemple à suivre, c’est en s’inspirant des autres que l’on peut s’approprier un projet et le mener à bien. Ajouter à cela l’authenticité de l’esprit de service et les encouragements ; principalement par les mots des paroissiens et les membres du conseil, ainsi que le don pour l’achat du matériel. « Le don était un gros encouragement, mais il n’aurait pas eu cet impact s’il n’avait pas été accompagné de paroles de nombreuses personnes de la paroisse et même de celles qui portaient un titre important comme le président du conseil Presbytéral ! »

Contact