2eme dimanche de l’Avent

Église Évangélique Réformée Vaudoise

 

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Notes bibliques

Grand bond entre les évangiles de l’enfance et le baptême de Jésus. Matthieu fait naître Jésus dans une maison, met en scène la visite des savants d’Orient, le massacre des innocents et la fuite en Égypte, mais ne dit mot sur Jean avant sa rencontre avec Jésus, contrairement à Luc. Marc, lui, saute carrément les légendes sur l’enfance de Jésus…

v. 1 « en ces jours-là parut Jean le Baptiste » cette apparition n’est pas inopinée, les temps sont venus, accomplis, pour que le ministère de Jésus commence. Jusque-là, c’était encore le pré-générique, maintenant l’Histoire peut commencer !

v. 2 – Deux axes privilégiés par J-B dans sa prédication : – l’appel à la conversion – l’approche du Royaume. C’est justement l’imminence de l’arrivée du Royaume – donc du fameux Jour du Seigneur et du Grand Jugement tant attendu par le peuple- qui rend la conversion urgente. Cette dimension d’urgence de la conversion n’est pas nouvelle: J-B est très classique dans sa prédication prophétique (cf. le v.7b) C’est d’ailleurs en cela qu’on peut le considérer comme le dernier prophète de l’Ancien Testament.

Les v. 3 et 4 le confirment d’ailleurs dans ce rôle, celui de l’Elie qui doit revenir annoncer le Grand Jour, annoncé par Mal. 4 v 5[i] qui demande aussi (v. 2) en conséquence, d’obéir à la Loi de Moïse, la Torah. Il en a d’ailleurs le costume, tel que décrit en 2 Rois 1 v 8[ii] et soigneusement choisi sans doute par ce jean qui se met à baptiser les gens dans le Jourdain, reprenant le signe de l’eau purifiante telle que Naaman en a fait l’expérience du temps d’Élisée[iii]

v. 5 Il y a sans doute de l’exagération dans les « toute », mais on dit bien « le tout-Paris »… Il avait du succès, en tout cas ! Ce qui prouve que sa prédication fait mouche et que tous ces gens-là n’ont pas la conscience bien tranquille pour venir au Jourdain se faire baptiser. C’est que le rite est plus économique qu’une vie entière passée à obéir à la Loi de Moïse !

v. 6 C’est la grosse différence entre le baptême de J-B et celui de Jésus : celui-ci est expressément un baptême de pénitence, pour expier les péchés confessés publiquement…Au v.11, il est appelé : baptême pour (ou en vue de) la conversion, et l’évangile de Luc (3 v 16) donnera des instructions sur la conduite à tenir. Le baptême de Jésus est un baptême de conversion, un baptême de foi qui rappelle que le Christ, sur la croix, a tout payé. Le baptisé doit vivre ensuite en témoin de la foi.

v.7 Les imprécations de J-B contre les pharisiens et les sadducéens visent à les empêcher justement de considérer le baptême comme « valide par lui-même », comme ticket d’entrée pour le Royaume de Dieu. Les premiers, recherchant sans cesse des comportements qui peuvent les garder purs au regard de Dieu, le considèrent sans doute comme une « roue de secours » ; les autres, se considérant comme l’élite cultivée, y voient peut-être un lieu à la mode, où l’on peut se ressourcer au contact d’une religion plus authentique…Comme des esprits forts, qui regardent de haut la piété populaire des autres. Le v.8 serait alors pour les pharisiens, le v. 9 pour les sadducéens ? L’allusion à la vipère peut renvoyer au Serpent antique de la Genèse ? Mais un serpent venimeux est une toute aussi belle image pour parler de ceux qui détournent le peuple du droit chemin par des paroles trompeuses…Pour leur dire qu’ils sont nocifs pour le peuple !

v. 8 Le fruit de notre comportement est évoqué à plusieurs reprises dans le NT… « Supposez qu’un arbre soit bon, son fruit sera bon; supposez-le malade, son fruit sera malade: c’est au fruit qu’on reconnaît l’arbre » dit Matthieu 12:33 et il continue ainsi contre les pharisiens: « Engeance de vipères, comment pourriez-vous dire de bonnes choses, alors que vous êtes mauvais? Car ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur ».On imagine mal comment un tel discours pouvait déstabiliser les pharisiens, eux qui pensaient avoir inventé un chemin sûr de pureté en développant toute une casuistique autour de la Torah, persuadés que leur façon de faire était la bonne.

v. 9 Il est vrai que le fondement de l’espérance pour les juifs est la promesse faite à Abraham ! Dire que « de ces pierres-ci Dieu peut susciter des enfants à Abraham », c’est une insulte au moins aussi grosse que la précédente. Pour qu’ils ne s’endorment pas sur leurs lauriers de peuple élu, mais que chacun individuellement se préoccupe de vivre comme des élus.

v. 10 et 12 : Deux images assez différentes l’une de l’autre entourent le v. 11. On peut noter que les esséniens utilisaient eux aussi des images de ce genre…

 

  • La cognée à la racine des arbres peut renvoyer à des textes prophétiques, Ésaïe 6 v 13 ; Ez. 31 v 10-13 ; et en particulier Dn 4 v 7 à 12, mais les racines y sont conservées… Il me parait plus simple d’y voir une image agricole tout-à-fait courante à l’époque et très explicite : si les auditeurs de J-B ne parviennent pas à se convertir, alors ils sont juste bons à être brûlés comme on le fait d’un arbre sans fruits. Le « déjà » ne concerne pas l’inéluctabilité de ce jugement, seulement l’urgence de la conversion. Si le Messie est proche, alors le Jour de la colère de Dieu l’est aussi, c’est par crainte du Jugement que l’on doit se convertir !
  • Le vanneur qui baptise « d’eau et de feu » ne brûle que la paille dans le feu de la géhenne, « un feu qui ne s’éteint pas » et conserve donc le bon grain qui y est enfermé : promesse non de séparer le bon grain de l’ivraie, ce qui revient à sélectionner les uns et à rejeter les autres, mais de purifier les épis, de les débarrasser de leur balle. A nous de savoir ce qu’est cette balle : notre péché, probablement.

Cette image n’est donc rien d’autre que la promesse du pardon des péchés pour celui qui se fait baptiser du baptême d’eau et d’esprit.

v. 11 : J-B lui-même fait une distinction entre son baptême, le baptême« d’eau en vue de la repentance », et celui de Jésus-Christ, le baptême « d’Esprit Saint et de feu ». On peut y reconnaître un fond de polémique entre les disciples de jean et ceux de Jésus, l’évangile proposant de voir en Jean un subalterne et demandant aux anciens disciples de jean de rejoindre les chrétiens en reconnaissant la supériorité de Jésus sur Jean. D’où la mention très messianique de « celui qui vient » et l’humilité de la position de Jean, précurseur et préparateur de la venue du Messie (cf. infra sur Elie) »je ne mérite pas de porter ses sandales », rôle traditionnel d’un esclave pendant la route (on mettait ses sandales, objet fort cher, en arrivant dans la maison, après s’être fait laver les pieds par l’esclave… qui n’en portait évidemment pas !)

 

Proposition de Prédication
Matthieu 3 /1 à 12

Prédication de Jean-Baptiste

Gloire soit rendue à Dieu pour sa fidélité! Car ce qu’il a promis, il le tient ! Même si les apparences sont contraires, même si elle n’apparaît pas toujours aussi nettement dans les Écritures. Il n’empêche que, comme le dit Rom.15, « tout ce que nous trouvons dans les Écritures a été écrit dans le passé pour nous instruire, afin que, grâce à la patience et au réconfort qu’elles nous apportent, nous possédions l’espérance« …

Et ce que nous dit l’apôtre Paul des Écritures hébraïques, de la Bible juive est aussi valable pour nous pour ce qu’il est en train d’écrire lui-même dès lors que l’Église a reconnu que ses paroles étaient aussi inspirées que celles de la Torah.

Il n’empêche aussi que bien souvent nous sommes embarrassés devant le Testament que nous ont légués les Pères apostoliques, les premiers chrétiens qui ont écrit leur propre expérience de la fidélité de Dieu à travers Jésus-Christ. Car quelque part, ce que la tradition a appelé l’Ancien et le Nouveau Testament, mais que par respect pour les juifs beaucoup nomment maintenant Premier et Second Testament, ne collent pas très bien ensemble. Pourtant, Jésus n’a jamais désavoué la Torah, bien au contraire il avait le sentiment de l’accomplir, de mener ses frères juifs vers une meilleure compréhension plus généreuse, de cet enseignement. Et c’est bien dans le même esprit que je veux aborder avec vous l’Évangile de ce jour, la prédication de Jean-Baptiste.

Car voyez-vous, cette prédication est à la charnière de nos deux Testaments. Elle est encore, dans sa première partie, liée à la tradition juive de son époque, mais sa deuxième partie plonge déjà dans l’enseignement nouveau de Jésus. Si Jean-Baptiste est encore un prophète juif de la Torah, il se présente nettement aussi comme le précurseur de Jésus-Christ. Et c’est sur le thème du jugement que nous voyons le mieux à la foi la continuité, l’évolution et la rupture que Jésus introduit dans la tradition juive.

– continuité lorsque J-B annonce ce jugement avec l’image de la cognée qui se prépare à abattre l’arbre qui ne porte pas de bons fruits.

– évolution lorsqu’il invective ses frères dans la toi, pour leur redire comme d’autres prophètes avant lui qu’il ne suffit pas d’être né juif pour être parmi les justes au jour du jugement, mais bien de suivre le mieux possible la Loi, la Torah.

– rupture lorsqu’il annonce une autre manière de procéder au jugement, à la manière du Christ.

 

Il y a continuité avec la tradition juive lorsque JB parle de jugement. Cette image du Dieu-juge des âmes est traditionnelle, très courante dans l’Orient Ancien; on en trouve par exemple des traces dans la mythologie égyptienne, avec le pesage des âmes par Anubis…

Le problème est de savoir sur quels critères se base le Juge suprême pour décider de qui doit être justifié, c.-à-d. sauvé, et qui sera condamné, c.-à-d. perdu. Or, si les pharisiens et les sadducéens se chamaillaient pour savoir lesquels seraient les mieux placés dans le Royaume de Dieu, et ce qu’il fallait faire pour y arriver, ils étaient parfaitement d’accord sur l’idée que le Salut serait d’abord offert aux juifs, aux enfants d’Abraham, selon la promesse qui avait été faite à leur père.

Qu’il suffise de se limiter à la Loi de Moïse, la Torah écrite ou qu’il soit nécessaire de se conformer en plus à toutes les prescriptions de la Torah orale, constituée au cas par cas par les pharisiens, dans tous les cas la justification dépendait du respect de la loi. Et déjà, remarquez-le bien, ils avaient bien avancé sur le chemin indiqué par JB dans l’Évangile: « ne vous avisez pas de dire en vous-mêmes : nous avons Abraham pour père…  » Déjà pour eux, cela ne suffisait pas, et un juif qui ne suivait pas les prescriptions de la Torah ne pouvait être sauvé. Mais là où JB pousse un peu, c’est lorsqu’il ajoute « car je vous le dis, des pierres que voici, Dieu peut susciter des enfants à Abraham« … Ce faisant, il se situe dans une autre tradition d’Israël, la tradition prophétique!

Ce n’est pas la première fois qu’un prophète menace Israël de perdre l’élection divine, de ne plus être le peuple élu par Dieu, si Israël trahit son propre serment de fidélité à Dieu : Jérémie est plein de Lamentations à ce sujet. Et ce n’est pas la première fois non plus qu’Israël s’entend dire que d’autres pourraient aussi bénéficier de la grâce divine! Je dis grâce, car qu’est-ce que des pierres peuvent donc faire pour mériter de devenir enfants d’Abraham? Sinon d’attendre la volonté de Dieu!

L’évolution est ici très nette: « La hache est déjà prête à couper les arbres à la racine: tout arbre qui ne porte pas de bon fruit va être coupé et jeté au feu ».

Le fruit que Dieu attend des enfants d’Abraham, c’est la conversion: S’il les appelle engeance de vipères/ce qui implique toute leur ascendance, remarquez­-le bien (leurs pères n’étaient pas meilleurs qu’eux, semble-t-il leur rappeler) c’est pour les mettre devant la faillite de leur démarche de justification par leur manière de vivre.

La conversion est autrement plus profonde, elle suppose un retournement spirituel, une transformation du cœur, une démarche de foi en un mot. Chaque génération doit faire sienne l’interpellation des prophètes, qui demandent que la loi soit dans les cœurs et non plus une façon de vivre extérieurement Là encore, bien des prophètes l’ont dit, et plus particulièrement Ésaïe. Lorsqu’il ajoute « qui vous a appris à échapper à la colère qui vient? » JB ne franchit pas le pas que franchit Jean 5/24 « celui …qui croit en Celui qui m’a envoyé… ne vient pas en jugement», sort qui sera réservé plus particulièrement aux chrétiens.

Cette théologie est d’ailleurs assez rare dans les Écritures chrétiennes, où l’on préfère, avec Paul, l’idée que le jugement sera assuré par Jésus-Christ, et que donc le chrétien authentique n’a rien à craindre, puisqu’il sera pardonné. Les juifs de cette époque avaient-ils déjà défendu cette idée ? Toujours est-il qu’ici Mat. défend par la bouche de JB la nécessité d’un Jugement, auquel nul ne pourra échapper. 

 

La rupture vient alors seulement, avec l’annonce de l’arrivée de « celui qui vient après moi… lui, il vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. Il a sa pelle à vanner à la main, il va nettoyer son aire et recueillir son blé dans le grenier; mais la bale, il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas». Cette rupture n’apparaît pas immédiatement à celui qui lit le texte avec une mentalité hébraïque sur le jugement. Car il apparaît évident à celui qui lit trop rapidement que Jésus est présenté comme celui qui va séparer les bons des méchants, les uns étant recueillis dans le grenier, les autres étant voués au « feu qui ne s’éteint jamais ». Pourtant, il risque de laisser échapper le fait que le baptême vient s’interposer entre l’arrivée du Saint Juge et son travail de vannage! Cela change considérablement le point de vue ! Et nous oblige à lire le texte de plus prés. Car qu’est-ce que le vannage? Ce n’est pas le tri des lentilles, qui amène à rejeter les cailloux! Ni celui des poissons, où les bons sont gardés et les autres jetés ! C’est le tri entre le grain, la partie intérieure, nourrissante du blé, son cœur; et la bale, qui n’en est que l’emballage, la gangue extérieure, l’apparence extérieure du blé. Vanner, c’est séparer non le bon grain de l’ivraie, mais le grain de ce qui le recouvrait!

Et voilà qui est nouveau et plein d’espérance: c’est que cette image nous renvoie à un jugement nouvelle manière, qui ne condamne plus en nous que le péché, l’inutile, le mauvais, mais acquitte et sauve la partie bonne du fruit C’est tout autre chose! Le tri ne passe plus entre les individus, mais bel et bien dans le vif du sujet, au centre de la personne. Ce n’est plus le jugement du peuple, mais la purification de la personne. Chaque individu est responsable de sa démarche, il ne suffit plus d’être né dans une famille croyante, ni de respecter les dehors de la religion, mais il faut s’impliquer soi-même personnellement dans une démarche de foi, du fond du cœur. La voilà, la fidélité de Dieu que je glorifiais au début : la promesse faite à Abraham devient promesse de salut pour tout homme, en Jésus-Christ. Nous les chrétiens, avons reçu dans notre baptême la promesse du Salut en Jésus­-Christ, mort et ressuscité pour nous -c’est le signe même du baptême d’eau qui nous le dit, au même titre que le signe de la Ste Cène! – si nous l’acceptons pleinement dans la foi, foi qui atteste que nous avons reçu éga1ement 1e baptême de l’Esprit-Saint. Nous n’avons donc plus rien à craindre de ce baptême de feu qu’annonce J-B, qui n’est autre que notre purification au jour du Jugement.

L’épître aux Rom. nous invite maintenant à aller au-delà de cette joie du salut, et nous exhorte à mettre notre vie en conformité avec notre foi, pour rendre ainsi un vivant témoignage à cette fidélité de Dieu. De manière à en témoigner devant les nations, « en suivant l’exemple de Jésus­-Christ, qui « n’a pas cherché ce qui lui plaisait »… Pourquoi Paul nous dit-i1 alors « nous ne devons pas rechercher ce qui nous plait ? » C’est qu’à Rome comme dans d’autres Églises dès les premiers siècles, à … aujourd’hui dans notre Église, comme dans les autres Églises autour de nous, le plus difficile dans notre témoignage de croyant, c’est de témoigner ensemble!

« Que Dieu, la source de la patience et du réconfort, vous rende capables de vivre en bon accord les uns avec les autres en suivant l’exemple de Jésus­-Christ » C’était fort difficile dans les synagogues peu à peu gagnées au christianisme, ou dans les nouvelles communautés chrétiennes peu à peu installées, en rupture avec les synagogues juives de l’empire romain. Car il fallait non seulement réunir les ex-juifs avec les ex- païens, mais encore des grecs, des romains, des barbares, des gens provenant de tous les coins de l’Empire, avec des cultures et des religiosités différentes!

Et tout ce monde se disputait joyeusement pour essayer d’imposer ses vues aux autres, selon ce qu’il avait connu auparavant ou selon ce qu’il comprenait de cet Évangile de Jésus-Christ reçu selon des échos différents. Il fallait bien alors pour les pasteurs gérer la diversité! Comme vous le voyez, le problème ne date pas d’hier ! Malheureusement, nous avons peut-être trop tendance entre protestant, à nous satisfaire de nos différends, et il est bien établi une fois pour toute que si deux protestants ne sont pas d’accord, ils se séparent ! II a fallu bien de la volonté à nos pères au milieu de ce siècle pour monter les unions d’Églises auxquelles nous appartenons ! Et encore maintenant un vrai esprit d’unité pour réconcilier les différentes composantes de notre Église, surtout lorsqu’elle vient de s’élargir.

 

Mais fallait-il absolument, alors que nous vivions en voisins, alors que nous partagions déjà les mêmes étudiants en théologie, par exemple, nous ignorer entre réformés et luthériens, comme si nous n’avions rien en commun ? Il est heureux que nous soyons ensemble aujourd’hui : « Alors, d’un même cœur et d’une même voix, nous glorifions notre Dieu, le Père de notre Seigneur commun Jésus-Christ« . Pourtant, gardons à l’esprit que si nous le sommes ce n’est pas pour nous faire plaisir, ni simplement parce que nous sommes tous très sympathiques les uns aux autres!

C’est d’une part à cause de la patience de Dieu à notre égard, et d’autre part pour le réconfort qu’il nous apporte dès lors que nous nous réunissons pour le louer ensemble. C’est la patience et le réconfort que nous apporte l’Écriture qui nous apportent l’espérance qui nous est commune. Et parce que cette espérance nous est commune, nous pouvons écouter cet enseignement: « accueillez-vous les uns les autres, comme le Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu« . Si le christianisme naissant a pu accueillir en son sein tant de diversité sans exploser sans cesse, c’est à cause de l’universalité de son Évangile, qui supporte aisément bien des interprétations différentes sans pour cela en être infidèle. Puisse cet enseignement nous pousser à méditer sur nos divisions, et à accepter de mieux vivre en bon accord, pour la plus grande gloire de Dieu. A lui seul la gloire. AMEN

 

 

[i] « Avant que vienne le jour du Seigneur, ce jour grand et redoutable, je vais vous envoyer le prophète Élie ».

[ii] « Comment était l’homme qui est venu à votre rencontre et qui vous a transmis ce message? Ils répondirent: – Il portait un vêtement fait de poils de chameau, avec une ceinture autour de la taille. Le roi s’écria: C’est Élie, de Tichebé! »

[iii] 2 Rois 5 v 14ss

 

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