Textes : Ps 126 Ésaie 60, v. 1 à 11Philippiens 4, v. 4 à 7 Luc 3, v. 1 à 6Pasteur Eric TrocméTélécharger le document au complet
2ème dimanche de l’Avent
Ésaie 60/1-11 Le message d’Ésaie 60 se fait entendre dans le sud de l’actuel territoire d’Israël, dans les années 525/520 avant Jésus-Christ. 70 années plus tôt, la déportation en exil de l’élite du peuple, suite à la victoire du roi babylonien Nabuchodonosor, a occasionné des blessures considérables : le peuple juif a été partagé en deux, ceux qui ont été emmenés et ceux qui sont restés, le vécu des uns et des autres a suivi des trajectoires différentes. Ceux qui sont restés survivent dans une situation difficile, certains s’approprient les biens de ceux qui sont partis. De leur côté, les exilés, traumatisés par l’épreuve, réfléchissent et renouvellent leur foi. En 539, le perse Cyrus vainc le roi de Babylone et permet aux exilés de retourner dans leur pays. Tous ne rentrent pas, mais ceux qui prennent le chemin du retour sont pleins de zèle religieux, convaincus qu’ils forment la future élite de la reconstruction spirituelle et politique de Juda. Une communauté composite se forme : les juifs revenus d’exil parmi lesquels beaucoup de prêtres qui peinent à se réinstaller dans les domaines spoliés, les juifs dont beaucoup ont adopté les coutumes païennes de l’envahisseur et qui comprennent mal le zèle religieux des rentrants, des étrangers venus s’installer durant l’exil et les juifs de la diaspora pour lesquels le chemin du retour doit être dégagé. Le message du prophète vise à reconstruire un peuple uni et saint. Mais il se trouve confronté à de nombreuses difficultés : une crise de l’espérance – les travaux de reconstruction du Temple ont été interrompus -, le culte des idoles qui perdure, les tensions très vives et la haine entre frères, sans compter le mépris des étrangers. De plus, le pays manque de ressources, de main d’œuvre et n’est plus qu’un tout petit morceau d’un empire perse tout puissant. Comment, dans un tel contexte, restaurer la flamme de l’espérance ? En Ésaie 59, le peuple confessait ses manquements à l’alliance et demandait à Dieu de le prendre en pitié. En Ésaie 60, le prophète répond. Tout d’abord en rassurant. « Vous ressentez le poids de la défaite et de l’insignifiance ? Bientôt, les nations vont marcher vers ta lumière, ceux qui t’humiliaient se prosterneront à tes pieds. Vous manquez de main d’œuvre ? Les fils de l’étranger rebâtiront tes murailles et leurs rois contribueront à tes offices. Les exilés ne sont pas tous rentrés ? Tous ils se rassemblent, ils viennent vers toi. » Mais ce qui pourrait n’être que promesses confortant de manière démagogique les attentes, se trouve contrebalancé par un appel à la responsabilité du témoignage : « Mets-toi debout et deviens lumière, car elle arrive, ta lumière : la gloire du Seigneur sur toi s’est levée » (Es. 60/1). Il s’agit là d’un message prophétique qui invite à dépasser les intérêts immédiats, personnels, collectifs, politiques, spirituels, tous ces facteurs de conflits, en vue d’écouter une promesse de Dieu ouverte à l’universel. Le peuple de Dieu est invité à relativiser sa vision centrée sur son intérêt exclusif pour se tourner vers une vision englobant tous les peuples. Sa vocation est de devenir témoin et serviteur de Dieu en vue de rendre accessible et visible sa lumière à tous les peuples. A lui de se laisser transformer pour devenir lumière. On notera les remarques d’Alphonse Maillot (Mon âme magnifie le Seigneur, notes homilétiques, Avent, Noël, Épiphanie, éd. Mission intérieure luthérienne) : « Les Jérusalémites sont invités à se relever, à illuminer la ville dans une liturgie du crépuscule (…). Sans doute arrivaient alors, en longues processions, des cohortes de jeunes gens et de jeunes filles, ainsi que de hauts dignitaires. Tout cela préfigurait la dernière fête, celle de la dernière intervention divine, celle où, enfin réconciliées, les nations, avec leurs richesses (matérielles, mais aussi spirituelles) convergeront vers une Jérusalem apaisée et illuminée, non plus seulement par des lampions, mais par la seule gloire du Seigneur. Cela annonce, non seulement la venue des mages, mais l’arrivée finale des nations et de leurs chefs, avec leurs richesses, aux portes de la nouvelle Jérusalem (Apocalypse 21/23-26) dont l’Agneau est la seule lumière. (…) Or, l’Église manque notoirement d’une fête actualisant l’avenir, et surtout cet avenir de plénitude pourtant aussi certain que la venue du Christ (…). Pourquoi ne pas faire de l’Épiphanie (manifestation, apparition), cette fête tournée vers l’avenir, vers la lumière qui se lève ? ». Philippiens 1/4-11 La joie est l’un des thèmes dominants de cette lettre écrite par Paul alors qu’il se trouve en prison. Si l’apôtre se trouve dans une situation difficile, l’Évangile, lui, se porte bien : cette épreuve a servi au progrès de l’Évangile en étant tout à la fois l’occasion de témoigner auprès de juges, de soldats et de gardiens, et de fortifier la foi des frères. L’action de grâces est très chaleureuse, elle se transforme en une prière fervente pour l’avenir : Paul est un pasteur heureux et la paroisse de Philippes semble ravie de son pasteur ! Mais la source de la joie est en Christ, dans son action de grâces, Paul ne fait que louer « Celui qui a commencé cette bonne œuvre chez les Philippiens et qui la mènera à son terme ». v. 6 : « jour de Jésus-Christ ». Jour du jugement dans l’Ancien Testament, ce jour est le jour où l’œuvre de Dieu et du Christ sera parfaitement et pleinement accomplie. Ce jour de récapitulation est attendu avec confiance et avec ardeur. v. 8 : « tendresse », littéralement « les entrailles du Christ ». Paul parle souvent à la première personne. Cela n’est pas par orgueil : Paul reconnaît partout le Christ à l’œuvre. Dans sa prière, c’est le Christ qui parle, quand sa tendresse pour les Philippiens lui remue les entrailles, c’est un don du Christ, quand il loue les Philippiens, sa louange s’adresse au Christ. v. 10 : « discerner ce qui convient le mieux ». Quel est l’essentiel ? Certains estiment que Paul prie pour que les Philippiens restent fidèles au cœur du message sans se perdre dans des discussions accessoires et futiles. D’autres pensent que Paul prie pour que les Philippiens comprennent que l’essentiel est l’amour fraternel. v. 11 : « justice ». Il s’agit de la vie conforme à la volonté de Dieu. Luc 3/1-6 L’évangéliste Luc situe la venue de Jésus et de la Bonne Nouvelle (l’Évangile) dans l’histoire et la géographie : « Luc ouvre la mission de Jean et du même coup celle de Jésus en les situant dans l’histoire du monde païen et dans celle du peuple de Dieu. Il compte probablement la 15ème année de Tibère à la manière syrienne, du 1er octobre 27 au 30 septembre 28. D’autres la font commencer au 19 août 28 et d’autres au 1er janvier 28. C’est à partir de ce texte et en tirant du verset 23 que Jésus avait 29 ans accomplis, que Denys le Petit, au VI° siècle, a fixé le début de notre ère chrétienne. Cette estimation semble être trop courte de plusieurs années. » (note TOB) L’importance des noms cités, malgré parfois leur imprécision au regard de la rigueur historique, vise avant tout à éviter que le Jésus, témoigné et révélé, ne devienne un personnage intemporel, un mythe dont les paroles et les actes n’auraient plus besoin d’être replacés dans leur contexte et leur incarnation. Également situés par rapport aux grands de ce monde, les événements de l’Évangile sont arrachés à leur insignifiance potentielle : ce n’est pas dans un coin perdu que tout cela s’est passé, mais en plein cœur de l’empire romain. Jean-Baptiste est tout à la fois un prophète et un précurseur. Son activité principale consiste à proclamer un baptême de conversion en vue du pardon des péchés. La prédication qu’il fait entendre précède le rite, unique, public et administré par un tiers, le baptême. Cette décision personnelle qui conduit à une vision nouvelle et autre de la réalité place toute sa vie passée sous le jugement de Dieu et conduit à ne plus espérer qu’en son pardon. Luc reprend le flambeau de la littérature prophétique, éteint depuis plusieurs décennies. « La parole de Dieu fut adressée à Jean » : il s’agit là d’une scène de vocation comme celles qui inaugurent les livres prophétiques où l’on voit que le messager/médiateur saisie par une Parole. Cette Parole ne reste pas sans effets : quand les hommes acceptent de se laisser saisir par elle, qu’ils l’écoutent, qu’ils l’aiment, elle suscite une histoire autre, nouvelle. Chez Luc, le désert est le lieu de la vocation, le Jourdain celui de la prédication. La région du Jourdain est une expression de l’Ancien Testament. Elle suggère la région de Sodome et Gomorrhe, la terre du péché. Pour Luc, le Jourdain constitue le domaine propre de Jean comme la Galilée et la Judée celui de Jésus (on se reportera à la répartition des mêmes territoires entre Lot et Abraham en Genèse 13/10-13). v. 4b-5 : la citation sert de preuve. La prédication de Jean-Baptiste, le précurseur du Messie, que les chrétiens ont intégrée dans leur foi, est bien une réponse à l’appel de Dieu. Le passage cité (Ésaie 40/3-5) n’évoque pas seulement l’appel à la pénitence et au baptême d’eau, mais encore l’attente active de Dieu (pour Ésaie, pour Jean-Baptiste), du Seigneur (pour Luc). Cette annonce était au départ un oracle de circonstance. Aux israélites exilés qui risquaient de se sentir abandonnés par Dieu, le prophète annonçait : vous allez bientôt prendre le chemin du retour. Et il le faisait au travers d’images extrêmement expressives : chaque année en effet, pour la grande fête nationale, celle du dieu Mardouk, les juifs déportés à Babylone étaient contraints à de véritables travaux forcés. Il fallait tracer une autoroute (chamelière !) en plein désert, combler les ravins, redresser les chemins tortueux, tout cela péniblement physiquement, mais également moralement puisque c’était en l’honneur d’une idole païenne. Ésaie transforme la désespérance en déclamant : désormais, c’est la route du Seigneur qui va traverser le désert, c’est lui qui va prendre la tête de votre retour au pays. Moins circonstanciée que la proclamation durant l’exil, la citation d’Ésaie renvoie à l’habitude, lors des visites solennelles, de remettre en état, de déblayer et de décorer les routes par où le prince ou le roi faisaient leur entrée dans la ville. Avec alors la dynamique positive d’une entrée du Seigneur, préparée, attendue, qui ne concerne pas qu’Israël, mais le monde entier. Dieu va abaisser les grandeurs terrestres et « tous verront le salut de Dieu ». Quelques propositions (rapides) de prédications. – il est rare d’entendre des prédications sur le jugement de Dieu à la fin de l’histoire, sur ce qu’en langage théologique on appelle la parousie (le retour du Christ). Après avoir souvent présenté ce temps comme l’élection des uns, la damnation des autres, les visions d’Ésaie et la confiance de Philippiens nous le présente au contraire comme un temps de récapitulation, de plénitude, de portes grandes ouvertes pour que quiconque trouve une place dans une ville réconciliée et flamboyante. Comment partager cette espérance et en poser dès aujourd’hui les jalons ? – Philippiens est remplie d’une joie paisible dont la source est en Christ. Au lieu d’être des obstacles, les tribulations et les difficultés sont des tremplins pour la propagation de l’Évangile. Quelles traces de la grâce discernons-nous dans nos vies, quelles traces de la grâce nommons-nous ? A quels partages d’Évangile nous conduit la situation présente où la foi tend à être cantonnée au domaine privé, où le découragement nous guette ? Quels nouveaux chemins devons-nous aplanir et emprunter ? – le récit concernant Jean-Baptiste, celui de Luc comme celui des autres Évangiles, se situe une trentaine d’années après la naissance de Jésus. Il nous est proposé pour la période de l’Avent, c’est-à-dire dans la préparation de Noël. Les exhortations du Baptiste peuvent-elles nous aider à préparer Noël différemment ?
La personne de Jean-Baptiste et sa prédication sont régulièrement proposées à notre méditation à l’occasion de l’Avent : « Préparez le chemin du Seigneur » nous dit le texte, « Voix qui s’élève dans nos déserts, il faut préparer la route au Seigneur » nous invite à chanter le cantique « Aube nouvelle ». Pourtant, que l’on se reporte à l’évangile de Matthieu, de Marc ou de Jean, et si l’on excepte l’enfant Jean bondissant dans le sein de sa mère Élisabeth lors de la salutation de Marie enceinte de Jésus, la figure du Baptiste n’apparaît que pour annoncer un Jésus adulte. Pas de trace de la naissance, pas de trace de Noël, du décret de César Auguste ordonnant un recensement de toute la terre, pas de trace de la mangeoire, des bergers, de l’armée céleste en masse chantant la gloire de Dieu. Tous ces événements sont relatés dans le chapitre précédent. Presque d’un coup, s’accomplit un saut d’une trentaine d’années. La situation politique a changé. Un gouvernement romain règne désormais sur la Judée, Hérode est tétrarque de Galilée, Philippe, son frère, tétrarque d’Iturée et de Trachonitide, Lysanias tétrarque d’Abilène. Hanne, le grand prêtre, déposé quelques années plus tôt, continue d’exercer son influence aux côtés du grand prêtre actuel, Caïphe. Ce cadre dans lequel le Baptiste, puis Jésus, vont s’insérer est situé, historiquement et géographiquement parlant : Luc prend soin de situer leur venue dans le concret de la vie politique, sociale et religieuse pour bien signifier qu’il ne s’agit ni de personnages intemporels, ni de mythes, ni de symboles religieux. Et qu’à côté de la grande histoire, celle des puissants, des événements insignifiants vont éclairer d’une lueur nouvelle cette histoire oppressante. « La parole de Dieu fut adressée à Jean, fils de Zacharie, dans le désert ». Dans ce lieu propre à toutes les tentations comme à toutes les fidélités, dans ce lieu de repli, de recul comme de formation, la parole de Dieu se fait entendre à nouveau. Un homme reçoit vocation. Plusieurs décennies se sont passées, dans le silence et dans l’attente : une voix s’élève à nouveau, parlant avec autorité au nom de Dieu. Elle quitte le désert pour se rendre sur les bords du Jourdain, une région qui aux yeux des auteurs bibliques suggère la région de Sodome et Gomorrhe, terre de péché, lieu du refus de l’accueil, de la méfiance à l’égard de l’étranger, lieu maudit. « Préparez les chemins du Seigneur, rendez droits ses sentiers ». La proclamation, au premier chef, pourrait évoquer de mauvais souvenirs, rappeler aux Israélites l’exil, la déportation. Chaque année, à l’occasion de la fête nationale de Babylone, la fête du dieu Mardouk, les juifs étaient contraints à de véritables travaux forcés. Il fallait tracer une véritable autoroute en plein désert. Combler les ravins, aplanir les collines, redresser les chemins tortueux … tout cela était physiquement pénible et moralement encore plus désagréable puisque c’était en l’honneur d’une idole païenne … Il ne faudrait certes pas faire un parallèle trop étroit entre cette situation et la nôtre, bien plus confortable, mais cet appel réitéré de l’Avent à « préparer les chemins du Seigneur » en vue de la fête de Noël, n’ouvre-t-il pas souvent le déroulement d’une corvée annuelle qui nous laisse exténués et insatisfaits ? Noël n’est-il en effet pas aussi une fête redoutée, une fête où les uns se sentent plus seuls que jamais, une fête où les rassemblements familiaux convenus, présentés comme obligatoires sont parfois loin d’être idylliques en raison des recompositions, des tensions, de la joie commandée. Noël n’est-il pas aussi, malgré tous les efforts pour paraître gais, un passage obligé sous les fourches caudines d’un père Noël incontournable et douceâtre, les courses harassantes dans les grands magasins, la nausée devant la consommation imposée, par la suite les cadeaux qui peuvent, s’ils ne plaisent pas, être échangés sur l’internet … Noël qui s’approche à grands pas et dont les magasins sont pleins, de victuailles, d’objets, des beaux chants de Noël serinés comme une musique de fond est une fête remplie d’ambiguïtés, un temps contrasté, parfois un temps d’épreuve où s’aiguisent le réalisme devant un monde pauvre, malade, divisé et violent, le pessimisme devant le spectacle navrant de cette terre qui semble avoir si peu changé depuis 2000 ans. Triste Noël qui nous maintient écartelés. Le constat n’est pas réjouissant, il entend simplement énoncer qu’il n’est pas aujourd’hui de recettes toutes faites permettant d’éviter tout à fait le malaise, le vague sentiment de tristesse. Mais si le bilan n’est pas réjouissant, il est bien évidemment contestable. Car Noël est aussi une fête ! « Préparez les chemins du Seigneur, rendez ses sentiers bien droits » retentit également comme une promesse. Aux exilés qui risquaient de se sentir abandonnés par Dieu, le prophète proclame le chemin du retour. A ceux qui travaillaient comme esclaves, Ésaie annonce que la route du Seigneur va traverser le désert, que Dieu en personne va prendre la tête du cortège qui les ramènera au pays. Bonne nouvelle s’apparentant à d’autres travaux, joyeux ceux-là, qui consistaient, lors des visites solennelles à remettre en état, à déblayer et à décorer les rues par où le roi ou le prince feraient leur entrée dans la ville. En vue de la gloire, en vue de la fête, en vue de la joie. Et Jean-Baptiste élargit encore cet oracle envers tous les hommes : « tous verront le salut de Dieu ». La promesse ne concerne plus seulement le peuple d’Israël, elle touche l’universel, le monde entier. « Préparez les chemins du Seigneur ». L’Avent, Noël et leurs traditions, les bougies, les gâteaux préparés en famille, le calendrier dont on ouvre jour après jour les portes, les cantiques familiers retrouvés avec bonheur, les présents auxquels on pense, les invitations que l’on lance, le sapin que l’on installe, la joie des enfants … Tout cela ne disparaîtra pas. Mais comment, ainsi que le déclarait le pasteur Claude Baty à l’occasion du rassemblement de Strasbourg, « Protestants en fête » trouver le chemin d’une sobriété heureuse, contestatrice de tous les excès, paisible affirmation d’une vie de simplicité, recherche de partage et de justice ? « Tous verront le salut de Dieu ». En cette période de l’Avent, comment éviter de parler du « petit Jésus », expression si pratique pour enfermer celui qui s’incarne dans les langes étroits de notre mainmise ? Comment annoncer celui qui vient s’incarner dans l’histoire des hommes, à l’opposé d’un père Noël arrivé de nulle part pour s’en aller vers un chemin de nostalgie de l’enfance passée ? Comment réévangéliser la fête pour qu’elle soit bonne nouvelle d’un Dieu qui s’est fait homme ? Comment annoncer Noël pour faire retentir bien au-delà des murs de nos églises que « tous verront le salut de Dieu » en la personne de son Fils qui s’approche et qui vient rencontrer et toucher les adultes que nous sommes ? Cantiques Les recueils Alléluia, Arc en Ciel et Nos cœurs te chantent proposent chacun une large rubrique de cantiques de l’Avent. On peut y ajouter les Psaumes 2, 10, 89, 97, 110 (et bien d’autres !). Quelques propositions de textes liturgiques. Ouverture « Aller vers la fontaine » (Avent) Antoine Nouis, La galette et la cruche (T 2) Réveil Publications Proclamation de la grâce de Dieu Dieu s’avance ! Voici le temps de la rencontre. Voici le temps de la contemplation. La grâce et l’espérance sont multipliées pour aujourd’hui et pour demain. Dieu prépare pour nous un espace de fête. La promesse nous conduit à la rencontre et l’Esprit nous conduit à la contemplation. Préface pour le temps de l’Avent Maintenant, il est juste et bon, c’est notre joie et notre salut, de te rendre grâce, Dieu fidèle,
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et de célébrer ta louange par Jésus, ton Messie. En lui s’achève l’attente du peuple élu, en lui se résume l’espérance de tout homme. Oui, le Roi est venu, mais le Royaume est encore à venir. Oui, le Roi est venu, et son règne, déjà, comme un ferment secret, soulève notre vie. Veilleurs dans la nuit, nous scrutons les ténèbres pour annoncer le jour nouveau, et devançant la première lueur de l’aube, avec les anges et tous les saints, nous chantons ta gloire.
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