Textes : Hébreux 11, v. 1 à 19 Ps 145 Actes 14, v. 21 à 27 Apocalypse 21, v. 1 à 5 Jean 13, v. 31 à 35Pasteur Patricia RahamilisonTélécharger le document au complet

Notes bibliques

La vision

  • « Un nouveau ciel et une nouvelle terre » : la promesse de Dieu dès les jours des prophètes (Es 65/17,

Ch 66/22) ; l’espérance des croyants dès le temps apostoliques (2 pierre 3/13) ; et la réponse de Dieu au gémissement de la création toute entière (Rom 8/ 19-22) Le ciel, la terre désigne l’univers entier, le cosmos et tout ce qui y habite et s’y trouve. Ils évoquent la création de Dieu dans la genèse. La nouveauté du ciel et de la terre exprime alors une seconde création de Dieu, une nouvelle intervention de Dieu pour mettre de l’ordre dans notre monde en désordre, pour sauver le monde pécheur ! Le péché a affecté l’homme et le monde. D’où l’envoi de Jésus- Christ par Dieu, pour le salut du monde !

  • « Nouveau » dans la Bible désigne ce que l’homme ne peut ni faire ni imaginer. « Autre et même tout autre » qui est l’œuvre seule de Dieu ! Tout ce que l’homme peut connaître de son monde ou comme un monde aura disparu et un « autre monde » que l’homme ne peut décrire ni savoir prendra place ! Cette nouveauté, Dieu nous la fait connaître en la résurrection de Jésus-Christ ! Et l’homme ressuscité, nouveau devrait être en harmonie avec le monde « nouveau » également !
  • « La mer n’y est plus » marque la nouveauté du monde. La mer symbolise la mort et le chaos dans la culture juive. Elle représente une puissance destructrice et ravageuse. (le déluge) la mer illustre aussi l’angoisse, la peur, les tourments, les doutes et les épreuves qui assaillent les croyants. (la tempête apaisée). La disparition de la mer représente l’accomplissement de toutes les interventions de Dieu dans la vie des hommes. Le salut est accompli. Dieu crée le monde pour le bonheur et pour la Vie.
  • La nouvelle Jérusalem qui est la ville sainte est accueillie dans ce nouveau monde. Dans la bible, la ville est une œuvre humaine connotée négativement. C’est Caïn, l’assassin de son frère Abel qui en a construit en 1er afin de lutter contre l’errance à laquelle il a été condamné. La ville est souvent un lieu où les humains se retrouvent pour construire leur vie contre Dieu, loin de Dieu et sans Dieu. La ville symbolise les infidélités des humains à Dieu : dépravation, (Sodome et Gomorrhe) débauche, violence et guerre et idolâtrie. (Babylone) C’est une ville pourtant, une cité qui descendra du ciel, la Jérusalem céleste. Le nouveau ciel est cette disposition de Dieu à adopter l’œuvre humaine, la ville, la cité comme le lieu et le cadre d’accueil de son Royaume. La descente du ciel de la nouvelle cité, Jérusalem montre l’action de Dieu qui adopte l’œuvre humaine, y compris celle qui repose sur l’oubli et le rejet de Dieu. C’est le signe de l’acceptation de l’homme dans toute sa dimension! C’est le signe de la réconciliation du ciel et de la terre. Cette nouvelle Jérusalem qui est désignée comme une épouse renvoie à l’Église du Sauveur ! C’est à Jérusalem que Dieu a établi sa demeure parmi les hommes, où Il se manifestait à eux. La Jérusalem nouvelle exprime la fidélité de Dieu malgré les infidélités des hommes. Maintenant l’Église ne sera plus invisible, le temps de sa manifestation est arrivé ; en elles, vont resplendir les perfections de Dieu qui veut se révéler dans son œuvre de miséricorde !

La voix !

  • « Voici ! je fais tout choses nouvelle » Dieu révèle et promet son action de Vie. Il est le sujet de toute cette nouveauté. Il dit Oui à l’humain pour que triomphe la Vie malgré la laideur et l’obscurité de ce monde. Il adopte notre cité pour déployer sa cité céleste qui n’est pas un rassemblement des justes mais le salut de toute l’humanité jusque dans ses infidélités et désobéissance. Il annonce et accomplit un monde nouveau, fait par Dieu habitables et aménagé dès à présent par les hommes ressuscités, pardonné.
  • « Voici le tabernacle de Dieu », allusion au tabernacle où Dieu manifestait sa présence au milieu de son peuple, expliqué par « il habitera avec eux. »

Comment Dieu peut-il faire toute chose nouvelle ? Il vient habiter, demeurer, camper avec les humains. « Avec », une particule qui nous rappelle « Dieu avec nous », « Emmanuel », Jésus. Dieu habite fidèlement et fermement dans ce monde avec les hommes en Jésus-Christ. « Voici » désigne Jésus-Christ ! Depuis Jésus-Christ le monde est conduit vers la nouveauté par la puissance d’amour et de transformation de Dieu.

  • « Il habitera avec eux » est la cause de la disparition de la mort. « Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus. »Voici que se réalise la relation intime de Dieu et de son peuple et s’accomplisse alors le bonheur éternel. La communion réelle et vivante avec Dieu tuera la mort et les maux qui la précèdent et la suivent ! la mort est liée au péché. Ainsi la mort de la mort est la destruction de la puissance du péché ainsi que tous ses fruits amers, toute souffrance, toute douleur physique ou morale.

Jésus –Christ est Celui qui a vaincu la puissance de la mort ! Il est Celui qui a témoigné lors de son ministère cette action directe de Dieu, sa tendre compassion envers les hommes. Il est Celui qui a réconcilié Dieu avec l’homme et a transformé le péché-mort en pardon-Vie. La foi en Jésus-Christ fait de l’homme une nouvelle créature, un enfant de Dieu ! Et cette force de Vie de nouveauté qui a saisi l’homme s’étend maintenant à toutes choses, pour que Dieu puisse être tout en tous ! Pistes de prédication – La vision de fin du monde n’est pas la même pour Dieu et pour l’homme. Pour l’homme c’est un futur catastrophique. Pour Dieu elle est notre maintenant, notre aujourd’hui où avec Jésus-Christ, Dieu fait toutes choses nouvelles ! – Un monde nouveau pour des hommes nouveaux. Comment faire, comment être pour toucher le monde de la présence et l’habitation de Dieu avec l’homme ? Quels engagements, quelles missions l’Église devrait prendre ? – Les souffrances, les pleurs, la mort sont les 1ères réalités que l’homme avance pour nier l’existence de Dieu dans notre cité. Malheureusement, ils existent encore aujourd’hui ! Mais quels sont les signes dans notre monde de la tendre compassion de Dieu ? N’est pas l’amour que nous portons les uns pour les autres ? Autre source : Revue « Lire & Dire » N° 42-1999/4 Rédacteurs : Claude Mourlam • Bettina Schaller • Edith Wild • Thomas Wild

Prédication

Maintenant, je fais toutes choses nouvelles » Chers sœurs et frères en Jésus-Christ ! La fin du monde est une hantise de l’être humain ! Celle qui est prédite pour le 21 /12/2012 occupe l’esprit de beaucoup ! Une planète entrera en collusion avec la terre. D’où la destruction totale de la planète terre et les terriens. Si pour l’homme la fin du monde est un futur catastrophique et effroyable, pour Dieu la fin du monde est le présent s’ouvrant à la promesse, à l’espérance et en faveur de la vie. « Maintenant, je fais toutes choses nouvelles » v5/Apo 21. Selon la Bible, désormais, notre fin du monde désigne notre maintenant, notre aujourd’hui où Dieu fait toutes choses nouvelles en Jésus-Christ et par la force du Saint-Esprit. Quelles « choses nouvelles » ? – Un nouveau ciel et une nouvelle terre marqués par le fait que la « mer n’y est plus ». La mer représente une puissance destructrice et ravageuse. Elle illustre aussi l’angoisse, la peur, les tourments, les doutes et les épreuves qui assaillent les croyants comme les disciples sur la mer déchaînée avec Jésus. L’intervention de Dieu cette fois-ci veut expliciter son projet depuis toujours : créer le monde pour le bonheur et pour la vie. En faisant en sorte que la mer n’y est pas, Il fait passer le message : Il veut faire mourir la mort et les angoisses qui gâchent la vie de ses créatures. C’est ce qu’il confirme en promettant clairement « Il essuiera tout larme de leurs yeux, la mort ne sera plus, il n’y aura plus ni de deuil, ni de cri, ni de douleur car les 1ères choses ont disparu. » Dieu entre en combat contre tout ce qui est contraire à la vie. Ici, il n’est pas annoncé un monde meilleur, mais un monde autre, où tout ce qui détruit, mutile, enferme l’homme aura disparu. Cette préoccupation de Dieu pour la vie de toutes choses est la révélation à retenir de cette 2nde création, de ce nouveau monde. « Maintenant, je fais toute chose nouvelle » est un maintenant où Dieu dévoile, révèle, manifeste et rend visible ce qu’il a toujours été et fait : agir dans l’histoire, œuvrer dans le monde, dire oui à l’humain pour que triomphe la vie malgré la laideur et l’obscurité de ce monde. « Maintenant, je fais toute chose nouvelle » est l’annonce d’un nouveau monde habitable dès à présent que Dieu, le seul Créateur nous donne. Comment ? En venant habiter parmi les êtres humains. Voici, Dieu vient demeurer et poser sa tente avec les hommes. « Avec » une particule qui nous rappelle un homme qui s’appelle « Dieu avec nous », « Emmanuel », Jésus! présenté, pointé, révélé par le « voici ». « Maintenant, je fais toute choses nouvelle » dit Dieu. Jésus-Christ qui a vaincu la mort est pour nous l’accomplissement de cette parole. A nous de combattre toutes les forces de mort qui tentent de prendre le dessus dans notre vie, dans notre société et dans le monde. Pour que le neuf apparaisse l’ancien doit disparaître à travers nous, en pensée et en action. Nous ne sommes pas épargnés des souffrances mais nous savons qu’elles ne sont pas une fatalité, ni une réalité dernière. Il y a des moments privilégiés et lumineux dans notre existence. Nous y entrevoyons la Grâce et la plénitude de la promesse de Dieu. Nous y puisons des forces qui nous mobilisent, nous fortifient. Ce qui nous conduira non pas à évacuer la souffrance, mais à la traverser ; non pas à l’ignorer mais à lutter contre toute forme de destruction et d’oppression qui sont contraire à la vie, à l’épanouissement d’autrui et à l’harmonie de la création pour une terre habitable pour toute chose. « Maintenant, je fais toute chose nouvelle » car maintenant l’amour de Dieu est devenu homme : Jésus-Christ en qui nous sommes des fils et filles de Dieu. Et nous sommes tenus à manifester la nouveauté : c’est vivre d’amour. A la lumière de la croix, folie de Dieu, nous entrevoyons une autre réalité que celle du mal. Le mal est vaincu comme la mort est vaincue. Le but de la vie, de la création n’est pas l’angoisse et la souffrance. On n’est pas né pour mourir. Vivre n’est pas forcément souffrir. Le droit de vivre, d’aimer, d’être aimé, de pardonner et d’être pardonné, de pleurer et d’être consolé, de partager et d’être comblé permet d’affirmer que Dieu est présent, que son salut est maintenant et la nouveauté du monde est aujourd’hui. Nous sommes morts avec Jésus-Christ et nous ressusciterons avec Lui. D’où notre marche vers la passion et le dimanche de la résurrection avec Jésus-Christ en ce temps de Carême! Notre foi est en ce Dieu qui seul peut faire toute chose nouvelle, ce que nous ne pouvons ni faire ni même imaginer ni envisager ! Amen.

Textes : Hébreux 11, v. 1 à 19 Ps 145 Actes 14, v. 21 à 27 Apocalypse 21, v. 1 à 5 Jean 13, v. 31 à 35Pasteur Patricia RahamilisonTélécharger le document au complet

Notes bibliques

La vision

  • « Un nouveau ciel et une nouvelle terre » : la promesse de Dieu dès les jours des prophètes (Es 65/17,

Ch 66/22) ; l’espérance des croyants dès le temps apostoliques (2 pierre 3/13) ; et la réponse de Dieu au gémissement de la création toute entière (Rom 8/ 19-22)Le ciel, la terre désigne l’univers entier, le cosmos et tout ce qui y habite et s’y trouve. Ils évoquent la création de Dieu dans la genèse. La nouveauté du ciel et de la terre exprime alors une seconde création de Dieu, une nouvelle intervention de Dieu pour mettre de l’ordre dans notre monde en désordre, pour sauver le monde pécheur ! Le péché a affecté l’homme et le monde. D’où l’envoi de Jésus- Christ par Dieu, pour le salut du monde !

  • « Nouveau » dans la Bible désigne ce que l’homme ne peut ni faire ni imaginer. « Autre et même tout autre » qui est l’œuvre seule de Dieu ! Tout ce que l’homme peut connaître de son monde ou comme un monde aura disparu et un « autre monde » que l’homme ne peut décrire ni savoir prendra place ! Cette nouveauté, Dieu nous la fait connaître en la résurrection de Jésus-Christ ! Et l’homme ressuscité, nouveau devrait être en harmonie avec le monde « nouveau » également !
  • « La mer n’y est plus » marque la nouveauté du monde. La mer symbolise la mort et le chaos dans la culture juive. Elle représente une puissance destructrice et ravageuse. (le déluge) la mer illustre aussi l’angoisse, la peur, les tourments, les doutes et les épreuves qui assaillent les croyants. (la tempête apaisée). La disparition de la mer représente l’accomplissement de toutes les interventions de Dieu dans la vie des hommes. Le salut est accompli. Dieu crée le monde pour le bonheur et pour la Vie.
  • La nouvelle Jérusalem qui est la ville sainte est accueillie dans ce nouveau monde. Dans la bible, la ville est une œuvre humaine connotée négativement. C’est Caïn, l’assassin de son frère Abel qui en a construit en 1er afin de lutter contre l’errance à laquelle il a été condamné. La ville est souvent un lieu où les humains se retrouvent pour construire leur vie contre Dieu, loin de Dieu et sans Dieu. La ville symbolise les infidélités des humains à Dieu : dépravation, (Sodome et Gomorrhe) débauche, violence et guerre et idolâtrie. (Babylone) C’est une ville pourtant, une cité qui descendra du ciel, la Jérusalem céleste. Le nouveau ciel est cette disposition de Dieu à adopter l’œuvre humaine, la ville, la cité comme le lieu et le cadre d’accueil de son Royaume. La descente du ciel de la nouvelle cité, Jérusalem montre l’action de Dieu qui adopte l’œuvre humaine, y compris celle qui repose sur l’oubli et le rejet de Dieu. C’est le signe de l’acceptation de l’homme dans toute sa dimension! C’est le signe de la réconciliation du ciel et de la terre. Cette nouvelle Jérusalem qui est désignée comme une épouse renvoie à l’Église du Sauveur ! C’est à Jérusalem que Dieu a établi sa demeure parmi les hommes, où Il se manifestait à eux. La Jérusalem nouvelle exprime la fidélité de Dieu malgré les infidélités des hommes. Maintenant l’Église ne sera plus invisible, le temps de sa manifestation est arrivé ; en elles, vont resplendir les perfections de Dieu qui veut se révéler dans son œuvre de miséricorde !

La voix !

  • « Voici ! je fais tout choses nouvelle » Dieu révèle et promet son action de Vie. Il est le sujet de toute cette nouveauté. Il dit Oui à l’humain pour que triomphe la Vie malgré la laideur et l’obscurité de ce monde. Il adopte notre cité pour déployer sa cité céleste qui n’est pas un rassemblement des justes mais le salut de toute l’humanité jusque dans ses infidélités et désobéissance. Il annonce et accomplit un monde nouveau, fait par Dieu habitables et aménagé dès à présent par les hommes ressuscités, pardonné.
  • « Voici le tabernacle de Dieu », allusion au tabernacle où Dieu manifestait sa présence au milieu de son peuple, expliqué par « il habitera avec eux. »

Comment Dieu peut-il faire toute chose nouvelle ? Il vient habiter, demeurer, camper avec les humains. « Avec », une particule qui nous rappelle « Dieu avec nous », « Emmanuel », Jésus. Dieu habite fidèlement et fermement dans ce monde avec les hommes en Jésus-Christ. « Voici » désigne Jésus-Christ ! Depuis Jésus-Christ le monde est conduit vers la nouveauté par la puissance d’amour et de transformation de Dieu.

  • « Il habitera avec eux » est la cause de la disparition de la mort. « Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus. »Voici que se réalise la relation intime de Dieu et de son peuple et s’accomplisse alors le bonheur éternel. La communion réelle et vivante avec Dieu tuera la mort et les maux qui la précèdent et la suivent ! la mort est liée au péché. Ainsi la mort de la mort est la destruction de la puissance du péché ainsi que tous ses fruits amers, toute souffrance, toute douleur physique ou morale.

Jésus –Christ est Celui qui a vaincu la puissance de la mort ! Il est Celui qui a témoigné lors de son ministère cette action directe de Dieu, sa tendre compassion envers les hommes. Il est Celui qui a réconcilié Dieu avec l’homme et a transformé le péché-mort en pardon-Vie. La foi en Jésus-Christ fait de l’homme une nouvelle créature, un enfant de Dieu ! Et cette force de Vie de nouveauté qui a saisi l’homme s’étend maintenant à toutes choses, pour que Dieu puisse être tout en tous ! Pistes de prédication – La vision de fin du monde n’est pas la même pour Dieu et pour l’homme. Pour l’homme c’est un futur catastrophique. Pour Dieu elle est notre maintenant, notre aujourd’hui où avec Jésus-Christ, Dieu fait toutes choses nouvelles ! – Un monde nouveau pour des hommes nouveaux. Comment faire, comment être pour toucher le monde de la présence et l’habitation de Dieu avec l’homme ? Quels engagements, quelles missions l’Église devrait prendre ? – Les souffrances, les pleurs, la mort sont les 1ères réalités que l’homme avance pour nier l’existence de Dieu dans notre cité. Malheureusement, ils existent encore aujourd’hui ! Mais quels sont les signes dans notre monde de la tendre compassion de Dieu ? N’est pas l’amour que nous portons les uns pour les autres ? Autre source : Revue « Lire & Dire » N° 42-1999/4 Rédacteurs : Claude Mourlam • Bettina Schaller • Edith Wild • Thomas Wild

Prédication

Maintenant, je fais toutes choses nouvelles » Chers sœurs et frères en Jésus-Christ ! La fin du monde est une hantise de l’être humain ! Celle qui est prédite pour le 21 /12/2012 occupe l’esprit de beaucoup ! Une planète entrera en collusion avec la terre. D’où la destruction totale de la planète terre et les terriens. Si pour l’homme la fin du monde est un futur catastrophique et effroyable, pour Dieu la fin du monde est le présent s’ouvrant à la promesse, à l’espérance et en faveur de la vie. « Maintenant, je fais toutes choses nouvelles » v5/Apo 21. Selon la Bible, désormais, notre fin du monde désigne notre maintenant, notre aujourd’hui où Dieu fait toutes choses nouvelles en Jésus-Christ et par la force du Saint-Esprit. Quelles « choses nouvelles » ? – Un nouveau ciel et une nouvelle terre marqués par le fait que la « mer n’y est plus ». La mer représente une puissance destructrice et ravageuse. Elle illustre aussi l’angoisse, la peur, les tourments, les doutes et les épreuves qui assaillent les croyants comme les disciples sur la mer déchaînée avec Jésus. L’intervention de Dieu cette fois-ci veut expliciter son projet depuis toujours : créer le monde pour le bonheur et pour la vie. En faisant en sorte que la mer n’y est pas, Il fait passer le message : Il veut faire mourir la mort et les angoisses qui gâchent la vie de ses créatures. C’est ce qu’il confirme en promettant clairement « Il essuiera tout larme de leurs yeux, la mort ne sera plus, il n’y aura plus ni de deuil, ni de cri, ni de douleur car les 1ères choses ont disparu. » Dieu entre en combat contre tout ce qui est contraire à la vie. Ici, il n’est pas annoncé un monde meilleur, mais un monde autre, où tout ce qui détruit, mutile, enferme l’homme aura disparu. Cette préoccupation de Dieu pour la vie de toutes choses est la révélation à retenir de cette 2nde création, de ce nouveau monde. « Maintenant, je fais toute chose nouvelle » est un maintenant où Dieu dévoile, révèle, manifeste et rend visible ce qu’il a toujours été et fait : agir dans l’histoire, œuvrer dans le monde, dire oui à l’humain pour que triomphe la vie malgré la laideur et l’obscurité de ce monde. « Maintenant, je fais toute chose nouvelle » est l’annonce d’un nouveau monde habitable dès à présent que Dieu, le seul Créateur nous donne. Comment ? En venant habiter parmi les êtres humains. Voici, Dieu vient demeurer et poser sa tente avec les hommes. « Avec » une particule qui nous rappelle un homme qui s’appelle « Dieu avec nous », « Emmanuel », Jésus! présenté, pointé, révélé par le « voici ». « Maintenant, je fais toute choses nouvelle » dit Dieu. Jésus-Christ qui a vaincu la mort est pour nous l’accomplissement de cette parole. A nous de combattre toutes les forces de mort qui tentent de prendre le dessus dans notre vie, dans notre société et dans le monde. Pour que le neuf apparaisse l’ancien doit disparaître à travers nous, en pensée et en action. Nous ne sommes pas épargnés des souffrances mais nous savons qu’elles ne sont pas une fatalité, ni une réalité dernière. Il y a des moments privilégiés et lumineux dans notre existence. Nous y entrevoyons la Grâce et la plénitude de la promesse de Dieu. Nous y puisons des forces qui nous mobilisent, nous fortifient. Ce qui nous conduira non pas à évacuer la souffrance, mais à la traverser ; non pas à l’ignorer mais à lutter contre toute forme de destruction et d’oppression qui sont contraire à la vie, à l’épanouissement d’autrui et à l’harmonie de la création pour une terre habitable pour toute chose. « Maintenant, je fais toute chose nouvelle » car maintenant l’amour de Dieu est devenu homme : Jésus-Christ en qui nous sommes des fils et filles de Dieu. Et nous sommes tenus à manifester la nouveauté : c’est vivre d’amour. A la lumière de la croix, folie de Dieu, nous entrevoyons une autre réalité que celle du mal. Le mal est vaincu comme la mort est vaincue. Le but de la vie, de la création n’est pas l’angoisse et la souffrance. On n’est pas né pour mourir. Vivre n’est pas forcément souffrir. Le droit de vivre, d’aimer, d’être aimé, de pardonner et d’être pardonné, de pleurer et d’être consolé, de partager et d’être comblé permet d’affirmer que Dieu est présent, que son salut est maintenant et la nouveauté du monde est aujourd’hui. Nous sommes morts avec Jésus-Christ et nous ressusciterons avec Lui. D’où notre marche vers la passion et le dimanche de la résurrection avec Jésus-Christ en ce temps de Carême! Notre foi est en ce Dieu qui seul peut faire toute chose nouvelle, ce que nous ne pouvons ni faire ni même imaginer ni envisager ! Amen.