Textes : Esther 9, v. 20 à 10, v. 3 Ps 119, v. 121 à 136 1 Rois 3, v. 5 à 12 Romains 8, v. 28 à 30 Matthieu 13, v. 44 à 52Pasteur Jean-Luc CremerTélécharger le document au complet
Réflexions autour des textes suivants :À travers l’ensemble de ces textes ressort l’idée suivante. Aimer Dieu, lui être fidèle a pour conséquence la bénédiction de Dieu en retour.Esther 9. La fidélité et l’obéissance de la reine Esther ont pour conséquence la punition du méchant Haman et la liberté de vie pour les juifs.Psaume 119 : La loyauté du psalmiste implique l’action de Dieu en sa faveur.1 Rois. La loyauté de David à permis la bonté de Dieu envers lui et sa descendance. La demande de Salomon envers Dieu tournée vers les autres plait à Dieu et du coup Dieu donne encore plus à Salomon.Romains 8. Toutes choses contribuent au bien de ceux qui aiment Dieu.Matthieu 13. Dieu bénit et donne en abondance. Les bons et les méchants sont séparés.À la lecture de ces textes ont peut se dire qu’il vaut mieux bien choisir son camp. Et pour la Bible il vaut mieux choisir le camp de Dieu, être dans sa volonté, lui obéir, lui être fidèle. Mais cette idée me dérange si on ne la développe pas un peu. Non pas qu’il ne faut pas choisir Dieu pour sa vie, mais il ne faudrait pas faire un choix calculé. Le choix se fait en réponse à un amour qui nous précède et qui a des implications dans notre quotidien. Fidélité, liberté …Mais dans le font que signifie être fidèle ?Qu’est-ce que la liberté que Dieu donne ? Liberté vis à vis de qui ?N’est-ce pas un peu simpliste de diviser le monde en deux ? Les bons d’un côté et les méchants, les infidèles de l’autre côté ? Et puis que signifie être fidèle à Dieu ? Car bien souvent les chrétiens demandent aux autres d’être fidèle à ce qu’eux imaginent être juste et non pas à ce que Dieu demande ! Et alors l’esprit de jugement pourrit les relations; Rappelons nous qu’il n’y a que Dieu qui juge.Il y a aussi la question de la prédestination qui est posée dans le texte de Romains 8. Je n’aime pas m’engouffrer dans l’idée que depuis toujours Dieu sait si je suis sauvé, gracié ou pas ; si je suis du « bon » côté ou pas. Qu’il n’y a rien à faire, ma vie est prédestinée quoique je fasse. Ce que je lis moi dans ce texte, c’est l’assurance que depuis toujours, dès le commencement du monde, Dieu a choisi de m’aimer. Et c’est amour est prédestiné, il précède ma vie, mes choix. Que je reste fidèle à Dieu ou pas, rien jamais ne pourra me séparer de son amour. Par contre comment je reste fidèle à cet amour découvert, là est une autre question.Ce qui est différent c’est de lire l’histoire de sa vie et de relever les évènements qui me permettent de voir la fidélité de Dieu. De voir aussi comment j’ai été fidèle à mes choix de vie.Toute une prédication peut s’écrire sur ce thème là.Je propose une prédication sur le texte de Matthieu qui rejoint cette idée de la fidélité de l’amour de Dieu.Comme le trésor caché dans un champ, l’amour de Dieu est déjà là. Et quand je le découvre tout change dans ma vie.C’est aussi ce que de disent l’ensemble des textes proposés. La relation d’un homme avec Dieu change sa vie. Et cette relation est un trésor déjà là, qu’il faut découvrir
Lecture: Matthieu 13:44 Le royaume des cieux ressemble à un trésor enfoui dans un champ. Un homme le découvre: il le cache de nouveau, s’en va, débordant de joie, vend tout ce qu’il possède et achète ce champ. 45 Voici à quoi ressemble encore le royaume des cieux: un marchand cherche de belles perles. 46 Quand il en a trouvé une de grande valeur, il s’en va vendre tout ce qu’il possède et achète cette perle précieuse. 51 -Avez-vous compris tout cela? -Oui, répondirent-ils. 52 Alors Jésus conclut: -Ainsi donc, tout spécialiste de la Loi qui a été instruit des choses qui concernent le royaume des cieux est semblable à un père de famille qui tire de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes. Quelle est la chose la plus importante dans ta vie ? La richesse ? Le luxe ? La mode ? Le succès ? La reconnaissance, parmi les tiens, dans le milieu de ton travail et/ou de tes engagements associatifs ? L’édification de relations familiales, amicales, et professionnelles significatives ? Le fait d’apporter une différence significative dans ton milieu de travail ? Qu’est-ce qui est le plus important dans ta et dans ma vie ? On peut poser la question autrement : Est-ce que le but de ta vie est focalisé sur Dieu ? J’ai souvent remarqué que beaucoup de gens autour de nous, même parmi nous, ceux et celles qui croisent notre route, sont en recherche. Que ce soit dans notre quartier, au travail, dans les magasins, partout, il y a une recherche d’une vie épanouissante. Cette recherche est souvent centrée sur soi-même. Nous avons coutume d’entendre que « la réponse se trouve en soi, personne ne peut l’apporter. Chaque personne est responsable de son propre bonheur. » On cherche cet épanouissement peut-être ou même surtout dans une relation privilégiée, mais cela ne marche pas et le rêve se casse. On essaie au travers du travail, mais on le perd et on se sent rejeté. On essaie aussi au travers d’autres spiritualités ou d’un mélange de plusieurs spiritualités. Mais tout cela n’apporte pas ce que l’on recherche. Il reste un vide. Aujourd’hui il faut se rappeler que ton trésor, ta destination, ce qui est le plus important dans ta vie, détermine la direction de ton cœur. Quand nous avons cette passion pour quelque chose, nous mettons tout en œuvre pour la vivre, pour trouver le trésor. Plusieurs parmi nous avons probablement déjà participé à une chasse au trésor – comme nous le voyons à la télé. Il y a souvent beaucoup d’argent en jeu. Chaque participant joue avec passion parce qu’il sait qu’il peut gagner le prix ou trouver le trésor. Et ce matin, il faut prendre en compte cette passion, cet enthousiasme. Qu’est-ce qu’un trésor ? Qu’est-ce qu’un trésor ? Ce n’est pas facile d’en donner une définition. On peut dire que c’est une découverte, une trouvaille non méritée, quelque chose d’une valeur inestimable, une découverte surprenante. Selon le code civil, un trésor est quelque chose de caché ou d’enfoui, dont personne ne peut justifier la propriété et qui est découvert par le seul fait du hasard. Souvent quand nous pensons à un trésor (en tout cas, moi), nous pensons à un grand coffre plein de diamants, d’or, de bijoux, de perles, de pierres précieuses, etc. comme dans les BD de pirates. Mais un trésor peut aussi se trouver dans une relation ou une valeur qui érige et dirige notre vie. Quand nous lisons Matthieu 13 :44-46, il y a, dans la découverte de ce trésor, un élément surprenant et un contraste très important. Il y a un contraste fort entre ces deux personnages décrits dans notre texte. Chacun trouve un trésor à sa façon. Selon la première parabole Jésus raconte l’histoire d’un ouvrier en train de travailler dans un champ. Probablement en train de piocher. Et soudain, comme par hasard, il découvre un trésor inestimable. Dans la deuxième parabole nous avons un marchand de perles. Donc, cette personne doit avoir un certain pouvoir d’achat, sinon il ne pourrait pas être un marchand de perles. Il a dû avoir pas mal d’argent, il a dû beaucoup voyager dans le monde à la recherche de ces perles. Il a dû acheter et vendre de ces pierres précieuses tout le temps. Son rêve de toujours était qu’un jour il allait découvrir cette perle qui changerait toute sa vie. Et effectivement, un jour il voit cette perle. Chacun qui trouve ce trésor voit changer sa vie radicalement L’effet, la conséquence de cette découverte pour ces deux personnages est que leur vie change radicalement. Tous les deux vendent tout ce qu’ils ont. Et il ne faut pas oublier que l’ouvrier peut difficilement amasser assez d’argent pour acheter ce terrain. De même, le marchand, pourtant beaucoup plus aisé que l’ouvrier, doit aussi tout vendre parce que la valeur de cette perle dépasse tout ce qu’il possède. Mais tous les deux donnent tout ce qu’ils ont, leur vie entière, pour pouvoir acheter ce trésor. Ce trésor change toute leur vie et leur façon de voir la vie. Ils ne seront jamais plus les mêmes après ce jour-là. Il faut aussi voir la réaction en particulier de l’ouvrier : il est joyeux. Il ne se demande pas si cela valait la peine de vendre tout ce qu’il avait. Il n’a pas de regrets en se rappelant le bon vieux temps. La possession et l’acquisition du trésor demandent le don/sacrifice de soi Le don/sacrifice de soi est souvent le moyen par lequel nous pouvons enlever la barrière entre nous et ce trésor inestimable. Beaucoup d’entre nous n’avons pas cette relation inestimable, n’avons pas ce rêve qui s’est réalisé, parce que nous ne sommes pas encore arrivés au point de tout donner pour que ce trésor nous appartienne. Tout à l’heure nous nous sommes demandé ce que c’est qu’un trésor. Maintenant je voudrais expliquer ce qu’un trésor n’est pas. Il faut maintenant réfléchir « spirituellement ». Le langage que Jésus utilise est bien sûr symbolique. Le trésor n’est pas la Parole. Nous pouvons faire une faute d’interprétation ou d’exégèse si nous pensons que le trésor trouvé par l’ouvrier ou le marchand est la Parole. Ce n’est pas la Parole. Le trésor n’est pas non plus la bénédiction de Dieu. Souvent notre passion, ce qui nous pousse dans notre foi, la source de notre enthousiasme est la bénédiction de Dieu que nous voudrions obtenir et garder pour nous-mêmes. Mais le trésor n’est pas la bénédiction de Dieu. Le trésor n’est non plus mes contributions spirituelles, mes dons, mes offrandes, mon ministère. Cette image, cette métaphore, veut nous dire que nous ne pouvons pas acheter ce trésor. Ce trésor a tellement de valeur que nous ne pouvons pas amasser suffisamment d’argent pour l’acheter. Nous ne pouvons pas, par nos actes, nos dons, nos partages, obtenir/acquérir ce trésor. Le trésor est la grâce d’être avec Dieu Mais alors, qu’est-ce donc que ce trésor ? Le trésor est de connaître Dieu personnellement. C’est la grâce d’avoir libre accès à la présence de Dieu. C’est ce miracle inestimable que Dieu a un plan pour nous sauver et qu’il réalise ce plan pour chacun de nous au travers de l’œuvre de Jésus Christ à la croix et par sa résurrection de la mort. Pouvoir appeler Dieu « mon Père », pouvoir appeler Jésus « mon Seigneur », pouvoir appeler le Saint Esprit « mon guide » est le trésor d’une valeur inestimable. Le trésor vient dans notre vie par la grâce. La grâce de notre salut non mérité, la grâce que le Saint Esprit suscite en nous pour que nous soyons prêts à donner notre vie et tout ce que nous avons, pour que ce trésor fasse partie de notre vie. Vis-tu ta relation avec Dieu comme un trésor d’une valeur inestimable ? La question fondamentale est : vivons-nous notre relation avec Dieu comme un trésor d’une valeur inestimable ? Beaucoup d’entre nous connaissons le « bon petit Jésus » depuis notre enfance. Avons-nous vraiment toujours conscience de la valeur d’avoir Jésus comme Sauveur ? Nous rendons-nous compte du prix de notre salut ? Nous rendons-nous toujours compte qu’il a dû passer par toutes les barrières de nos péchés, par la justice de Dieu et par la punition de Dieu pour nous racheter avec sa vie, parce que nous avons de la valeur pour lui ? Cela est un trésor inestimable. Par cette grâce manifestée envers nous, il voudrait nous amener au point d’être prêt à tout donner pour être avec lui. Une autre question importante : Avons-nous l’enthousiasme d’un chasseur de trésor ? Avons-nous cette motivation ? Avons-nous cette envie, ce désir, cette passion d’être près du Seigneur dans notre vie ? Soyons honnête avec nous-mêmes aujourd’hui et posons-nous la question suivante : demain, si nous nous réveillons pour partir au travail, qu’est-ce qui va être la motivation, la passion de notre journée ? notre relation avec le Seigneur ou la circulation, ou tout autre chose ? La Parole est comme une « carte au trésor » La question peut alors se poser : quelle est la place de la Parole ? En continuant la même métaphore, on peut dire que la Parole est la carte qui nous amène au trésor. La Parole est l’outil, l’instrument avec lequel nous découvrons la grâce, avec lequel nous pouvons construire une relation personnelle avec le Seigneur. La Parole est la carte avec laquelle il faut voyager, avec ses panneaux indicateurs pour bâtir, construire cette relation avec le Seigneur. Dans toutes les courses au trésor il existe un plan pour trouver ce trésor inestimable. La Parole est notre carte qu’il faut suivre. Quand nous découvrons la grâce de cette relation personnelle avec Dieu, cela nous ouvre encore la porte du royaume de Dieu avec toutes ses richesses. Ceci dit, n’oublions pas que le trésor n’est ni la Parole, ni les bénédictions de Dieu, ni les efforts que nous pouvons fournir. Le trésor est le Seigneur lui-même. Le trésor est déjà là Avez-vous remarqué, quand l’ouvrier va dans les champs, où est le trésor ? Le trésor était déjà là. Quand le marchand de perles va visiter la région des perles, la perle était déjà formée, déjà sur le marché. Le royaume du Seigneur est là où nous sommes en train de converser en tête à tête avec lui, il est disponible pour que nous puissions mieux le connaître. L’influence, la conséquence de la Parole est que nous pouvons en tirer des choses nouvelles et des choses anciennes. C’est comme l’histoire d’une famille. Quand nous pensons au passé, nous pouvons raconter beaucoup d’histoires, regarder beaucoup de photos qui nous rappellent beaucoup de souvenirs extraordinaires. Et il y a beaucoup de choses anciennes qui nous chérissons et gardons dans notre mémoire, parce qu’elles ont une valeur sentimentale. Mais il y a aussi le défi de créer de nouvelles opportunités, de nouveaux souvenirs, de donner de nouvelles interprétations aux choses anciennes. Sinon nous pouvons devenir comme les rabbins de l’époque qui gardaient ces anciennes choses avec tant de ferveur, comme des gardiens de musée, qu’ils passaient à côté de l’essentiel, à côté de cette relation que Dieu voulait construire avec son peuple. Mais Jésus est venu et il a amené des éléments nouveaux de ce trésor, donné de nouvelles interprétations aux choses anciennes, et plus important encore il nous a transporté dans la présence de Dieu. Nous avons la Parole comme une carte dans laquelle nous pouvons trouver des choses anciennes et des choses nouvelles avec l’aide du Saint Esprit. Il y avait un pauvre ouvrier qui travaillait aux champs et soudain, il a mis tout en œuvre pour acheter ce terrain où se trouvait un trésor. Il y avait un marchand très riche qui voyageait entre New York, Londres, Paris et Tokyo pour chercher des perles. Soudain, il a vendu sa maison et tout ce qu’il possédait. Tous les deux ont découvert un trésor. Il y avait un pécheur qui a soudain confessé ses péchés, dont le système de valeur a changé et qui s’est rendu compte que son trésor était de connaître le Seigneur.