En privilégiant le soutien à des projets pouvant être menés par de petites équipes de quelques jeunes (comme concours vidéo, voyage, action de solidarité ponctuelle, expo photos, retraite spirituelles…) s’inscrivant dans le projet de vie de l’Eglise en profitant de l’apport des diverses générations et du savoir-faire des mouvements de jeunesse.)
Décider d’encadrer un groupe de jeune de la paroisse est un ministère formidable dans l’Eglise. Il n’est pas exclusivement réservé à ceux qui ont des talents d’animateurs reconnus.
Avant tout il faut prendre cette décision avec joie et s’élancer dans l’aventure, que le groupe soit constitué de 2 ou 3 jeunes, ou de 50 ou même plus de jeunes. Un faible nombre ne signifie pas qu’il faut négliger les jeunes de la paroisse. Marcher déjà avec ceux qui sont là avant de courir ! Et avant de marcher, il faut aussi accepter de tomber parfois ! On peut se décourager avant même de démarrer : « mais chez nous, il n’y a pas de jeunes ! » Ce n’est cependant pas toujours vrai – parfois on ne les voit pas simplement parce qu’on ne leur propose rien.
L’aventure commence donc par faire (régulièrement) le point et se poser des bonnes questions1 qui éviteront les découragements et les déconvenues.
“ Chez nous, pas de groupe de jeunes, mais trois ados qui étaient motivés pour lancer quelque chose. Du coup, deux membres du conseil se sont mis avec eux pour organiser une soirée pizza. On a invité tous les jeunes qu’on ne voyait plus à l’Eglise, mais un seul est venu. C’était plutôt décourageant. Mais on a essayé de nouveau en invitant cette fois-ci les jeunes de dernière année de caté. Ils étaient 6 et tous sont venus ! Malgré la différence d’âge, l’ambiance était bonne et le groupe a pris autour d’un projet qu’on a formulé ensemble. Le mieux c’était de voir les 3 ados eux-mêmes se sentir responsables du nouveau groupe. Sept ans plus tard, c’est une nouvelle génération qui prend le relais. D’autres anciens catéchumènes les ont rejoints, plus des amis invités… Les moments formels de « réunion » ne marchent pas toujours, mais les relations sont là. Et cette année ils étaient 15 à participer au rassemblement régional des jeunes…
L’aventure commence donc par faire (régulièrement) le point et se poser des bonnes questions qui éviteront les découragements et les déconvenues.
- Quelle est notre situation actuelle ? D’où est-ce que nous partons ?
- Qui sont les responsables de la dynamique jeunesse locale ?
- Qui accompagne les jeunes à chaque rencontre et qui en est de fait l’animateur ?
- Qu’est-ce qui anime et motive ces responsables ? Si les responsables sont passionnés par un projet, les jeunes bien souvent suivront à condition qu’on écoute ce que les jeunes ont aussi envie de vivre dans le cadre du groupe ainsi constitué.
- Quel projet spirituel ? Un groupe de jeune dans l’Eglise n’est pas juste une association sociale, mais une communauté rassemblée autour du Christ. Comment relier une spiritualité vivante à ce projet ?
- Comment notre projet aidera-t-il les jeunes à devenir une communauté ensemble et non juste un groupe d’individus ?
Ce projet doit prendre en compte par exemple le lien avec les catéchumènes. En effet le passage entre ce temps de catéchuménat et le groupe de jeune est un enjeu important pour penser la dynamique jeunesse. Il en est de même du passage du groupe de jeunes à un temps d’études ou d’entrée dans la vie professionnelle que cela soit localement ou dans une autre ville.
Il faut bâtir son projet jeunesse tout en gardant la diversité de nos Eglises dans nos groupes de jeunes et en n’ayant pas peur d’une jeunesse à la marge du fonctionnement de l’Eglise. Les jeunes ont besoin de trouver leur propre identité, alors : aimez-les, soutenez-les, et donnez-leur de l’espace pour grandir, même si vous ne les voyez pas au culte !
1. Lien vers Questions clés pour une dynamique jeunesse – À venir
2. Lien à venir
3. Lien avec départ des jeunes d’une paroisse – À venir